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Xentrix › For Whose Advantage?

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Dead26      vendredi 1 mai 2020 - 11:12
taliesin      lundi 10 février 2014 - 12:57

cd • 9 titres • 43:10 min

  • 1Questions
  • 2For Whose Advantage?
  • 3The Human Condition
  • 4False Ideals
  • 5The Bitter End
  • 6New Beginnings
  • 7Desperate Remedies
  • 8Kept In The Dark
  • 9Black Embrace

informations

Juin 1990, Loco Studios

line up

Chris Astley (chant, guitare rythmique), Paul "Macka" MacKenzie (basse), Kristian "Stan" Havard (guitare lead), Dennis Gasser (batterie)

chronique

Toi ! Jeune produit de cette société de consommation castratrice érigeant la nostalgie fétichiste décérébrée comme nouvelle religion pour oublier le cruel manque d'inventivité de sa génération, dans cette frénésie maniaque de possession de tous les albums ornés d'une pochette d'Ed Repka (signe de goût) qui est ton hobby nostalgique de geek métalleux à toi, te rapprochant sans le savoir de cette retraitée antipathique vivant à deux pas de chez toi et qui collectionne les animaux en verre soufflé - qu'as-tu à gagner dans cette quête du moche ? Parfois des tueries, et parfois une bonne sieste... Entendons-nous bien : les rosbiffs de Xentrix ont pour eux un nom (est-ce le méchant dans un obscur jeu de vidéo Atari ou une marque de figurines d'action ?) et un visuel classe, leur thrash teinté heavy n'est pas fondamentalement mauvais, pas nécessairement banal (structures un peu bizarroïdes, presque progressives parfois), mais ils n'ont pas su extraire quelque chose de concret de leurs influences et finissent avec le statut peu reluisant de T.B.A. (tiède bâtard anecdotique). Du thrash fait par des anglais en Angleterre de toute façon, l'idée était trop conne. Trop vaine pour livrer plus que des curiosités bafouilleuses-brouillonnes (Sabbat) ou toxiques à crête genre Virus et Cerebral Fix, qui prouvent que l'exceptionnel bon thrash anglais doit comme Venom être typé punk ; et punk, Xentrix ne l'est pas un brin... D'ailleurs puisqu'on y est, n'oublions pas que le coup du Punk ne pouvait marcher qu'une fois (à savoir : piquer un truc aux ricains et le faire en mieux jusqu'à les disqualifier dans la mémoire collective). Même s'il peut exister du hip-hop british de très grande qualité (cf ma chronique de Ruthless Rap Assassins), l'Anglais est foncièrement trop élégant, méprisant ou intelligent pour tirer quelque chose de bon à imiter un sous-sous-genre musical typique d'une ethnie aussi fugueuse, décérébrée et vulgaire que l'Américain. L'Allemand lui peut s'en sortir avec les honneurs dans l'exercice (Kreator, Sodom) certain de bénéficier du caractère foncièrement rigoureux et guerrier de sa descendance gotique, le Brésilien peut tout autant relever le défi avec brio (Sepultura, Sarcofago, Mutilator...) grâce à un climat chaud-humide et une libido aussi développée que son système pileux, même le Suisse - sans doute aidé par la magie géométrique des montagnes, du chocolat et du fromage - sait surpasser les maîtres en brouillant les contours stricts du genre par le pouvoir de l'occulte (Coroner, Celtic Frost) mais étrangement l'Anglais, pompeux, altier et cousu jusqu'à l'anus au milieu de son île moche, est taillé pour le heavy ou le death - mais pas pour une musique située entre les deux. Le thrash est-il fondamentalement une musique d'ordures dégénérées ? Ou bien il n'y a simplement pas assez de shorts en jean et de chaussettes de tennis au Royaume-Uni, trop de gris, pas assez de fluo, d'illusion de liberté, pour accoucher d'un album majeur de thrash - en d'autres termes pas de Bay Area ? Aussi une façon comme une autre de rappeler que si on aime le thrash on doit rester lucides : ce fût un genre de transition entre heavy et métal extrême, une sorte de période hybride ingrate dont seuls les plus forts se sont extraits pour planter leur drapeau... diantre, me voilà à intellectualiser sur un simple navet ! J'en extrapole totalement par dissertation ethno-musicologue, des lunettes m'en poussent ! Une preuve supplémentaire de la chiantise de ce second Xentrix, soyons-en certains. Mais d'une manière cette pochette reflète fidèlement le côté arriviste... techniquement pas mauvais non ; on se laisse accrocher par un riff, un plan un peu chelou, un solo bien pété ; mais... cette voix qui hésite entre le viril et l'harmonieux est trop chiante, les titres ne vont nulle part, les bribes de plans mélodiques ici et là font un peu pitié, ça n'a pas de caractère. Pas assez simple ou pas assez complexe, For Whose Advantage? manque de venin, manque de rage, manque de vision... manque d'épique. Et le pire dans tout ça, c'est qu'il nous trompe en passant pour un "grower"... et on se rend compte au moment où on tique sur ce manque de gore pourtant flagrant qu'on a été fourvoyés sur l'emballage aussi : la pochette n'est pas d'Ed Repka, mais d'un faussaire inspiré nommé Higginson. Escrocs !

note       Publiée le vendredi 7 février 2014

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    taliesin Envoyez un message privé àtaliesin

    3 boules et encore la moitié d'une pour être tout à fait honnête. Un thrash assez technique il faut le reconnaître, mais cela manque d'âme... A tout prendre, l'album précédent (qui est leur 1ère production, pensé-je) est meilleur. Sinon il faut tout de même écouter au moins une fois leur hilarante reprise du tube "Ghostbusters" !

    Note donnée au disque :       
    torquemada Envoyez un message privé àtorquemada

    J'ai jeté une oreille hier soir, c'est du thrash de 3eme zone, pas franchement mauvais mais pas enthousiasmant non plus. Sinon, c'est quand même facile de reconnaitre que la pochette n'est pas d'Ed Repka : il n'y a aucun monstre dessus !

    Dun23 Envoyez un message privé àDun23

    Je me permet d'opiner du chef à cette remarque, cher inquisiteur. Ça donnerait presqu'envie, dites donc.

    torquemada Envoyez un message privé àtorquemada

    Cette chronique est extraordinaire !

    yog sothoth Envoyez un message privé àyog sothoth
    avatar

    Thrash, 1990, et tu dis "beurk" ??? t'as changé mec, t'as changé... :)