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Accept › Death Row

  • 1994 • Rca 74321 23016 2 • 1 CD

cd • 15 titres • 71:18 min

  • 1Death Row
  • 2Sodom & Gomorra
  • 3The Beast Inside
  • 4Dead On !
  • 5Guns 'R' Us
  • 6Like A Loaded Gun
  • 7What Else
  • 8Stone Evil
  • 9Bad Habits Die Hard
  • 10Prejudice
  • 11Bad Religion
  • 12Generation Clash II
  • 13Writing On The Wall
  • 14Drifting Apart (Instrumental)
  • 15Pomp And Circumstance (Instrumental)

informations

Roxx Studios, Pulheim, Allemagne.

line up

Udo Dirkschneider (chant), Wolf Hoffmann (guitares), Peter Baltes (basse), Stefan Kaufmann (batterie)

Musiciens additionnels : Stefan Schwarzmann (batterie [9, 10])

chronique

"Brian Johnson aurait donc pris part à un groupe de métal teuton en 94 ?" Voilà quelle fût ma réaction de boutonneux à l'époque où j'ai découvert ce Death Row. J'avais vu plutôt juste, le chant bien grenouillesque de Udo Schwanzschneider étant paradoxalement ce qui humanise cet album très carré et bien basique dans sa laideur, plus posé, plus mid-tempo et plus urbain que les Accept de l'ère Restless/Balls/Metal Heart, moins "chevalier-speed-kitsch", plus "camionneur-serial-killer", malgré une pauvre ballade - passage forcé par la dictature commerciale du tapin romantique chez tout gros groupe métal de cette période (même des monstres difformes comme Morbid Angel se sentaient obligé de sortir les grattes sèches, souviendez-vous) qui parvient à être aussi émouvante et expressive que la margoulette à Merkel. Je n'aimais pas vraiment Accept, combo aux opus stricts et niaiseux que j'ai toujours tenu à juste titre pour un groupe de seconde main bien bâti mais sans envergure sur des accélérations solistiques devenues lassantes passé le Priest, Maiden voire Saxon si on veut insister... sans aller jusqu'à se fourvoyer dans Manowar (slips mémorables, riffs oubliables) ou Helloween (la copie midinette et grotesque d'Iron Maiden qui n'étaient déjà pas très virils ni sérieux) mais - je suis d'accord avec mon collègue Nicko sur ce point, d'un autre gabarit que les playmobils de Running Wild. En fait Death Row, supposé navet de la discographie d'Accept parmi d'autres, voire album inachevé ou que sais-je encore pour le discréditer abusivement, m'a simplement accroché par son côté plus couillu et militaire, volontiers tubesque, même s'il manque quelque chose - une portée épique ? un minimum de groove ? - pour en faire un opposant sérieux à un Youthanasia ou un Cryptic Writings, c'est un peu du même acabit. Beauf, amidonné, monté sur rotules mécaniques et parfaitement débilisant (ceci grâce à quelques chœurs hooligans donnant une touche hardcore à l'ensemble), l'exercice Death Row lave Accept de ses parures gay et glam des années 80 pour lui conférer la touche burnée. Le changement de la pochette est significatif : exit le mauvais goût coloré-scintillant, place au mauvais goût mécanique et musclé. Un heavy hard rock thrashisant typiquement 90's, troquant l'accoutrement cuir bariolé du guitar hero contre un bon marcel d'artisan, qui s'achève sur une reprise guitar-loser du "Pomp & Circumstance" de Elgar dans le même esprit de mocheté crétine que Metallica riffant West side Story... et selon la tradition acceptienne du branleur de manche Wolf Hoffmann. Finalement le naturel revient, mais au trot, et à la fin... et moi j'en reviens au ressenti initial pour boucler la boucle : Accept ont-ils tenté de faire un coup façon Painkiller de Judas Priest (album qui a un peu cloué au pilori tous les heavy metalleux de la vieille garde à sa sortie) en jouant aussi les tanks invincibles ? Où ont-ils tenté de se placer dans le sillage du Black Album de Metallica comme tant d'autres ? La tentative étant toute teutonne et traiter le thrasheur teuton en triste triton turbothermique étant totale tautologie, on conviendra aisément du caractère bolidesque de la chose tout autant que de sa froide efficacité. "The Beast Inside" par exemple, est une tuerie, du AC/DC seconde période en mode Robocop, et le titre épo qui sert d'ouverture est immondément chauve et coreux. Tout bien pesé il s'agit probablement de leur meilleur album alors qu'il passe en général pour le pire, odieusement méprisé ou conspué - en général par les fans de nwobhm et de heavy-metal allemand tradi ce qui est très bon signe - et pourtant l'un des rares de leur disco à mériter d'être dans nos pages. Mais j'imagine que pour certains ce sera dur à... accepter. Hach hach ! KROSSEUH RIKOLADE.

note       Publiée le mercredi 5 février 2014

chronique

Accept continue comme s'il ne s'était jamais arrêté ! Suite au succès d'"Objection overruled" et de la tournée qui a suivi, les teutons enchaînent ! Moins de deux ans plus tard déboule déjà le successeur, "Death row". L'équipe ne change presque pas. Le batteur Stefan Kaufmann souffre du dos et alors qu'il lui reste deux morceaux à enregistrer, il doit laisser sa place à un autre Stefan, Schwarzmann, pour terminer le travail. Kaufmann ne reviendra hélas plus derrière un kit de batterie. Il deviendra par la suite guitariste... pour la carrière solo d'Udo !! Au programme de ce "Death row", un album long, plus de 70 minutes, dans un style une nouvelle fois bien différent de ce que le groupe nous avait habitués jusque là !! Et oui, encore des changements ! Pas de glam rock ce coup-ci, mais du heavy metal sombre, lourd, agressif, très moderne. Accept rentre de pleins pieds dans les années 90 avec même quelques touches alternatives. L'ambiance générale est noire, vraiment pesante avec des guitares plus graves. Exit les envolées lyriques et mélodiques (à part une petite réinterprétation de la "Danse du sabre" de Katchatourian), l'ensemble sonne bien plus militaire et carré, vraiment inquiétant. Il faut bien se remettre dans le contexte. Là, Accept jouait en 1994 un heavy metal méchant, très loin de ses succès. Udo a un chant bien plus agressif qu'à l'accoutumée, Wolff enchaîne les riffs lourds avec des solos bien moins traditionnels. On ne retrouve finalement plus grand chose du style qui a fait les grandes heures de la formation, et le contraste avec "Objection overruled" est fort. Je dois vous avouer être très déçu par ce disque. L'album est long, sans grand génie, les morceaux tirent souvent en longueur avec de fortes redondances et c'en devient long, mais long... ultra-poussif, sans morceau véritablement bon. Je veux bien comprendre que le groupe ait voulu, une nouvelle fois, évoluer, qu'ils veulent défricher de nouveaux horizons musicaux, mais là, je trouve que c'est plutôt loupé. La production n'est pas adapté, trop plate et sombre, pour un résultat poussif. Franchement, l'album traîne en longueur, à la fin, on n'a qu'une envie, c'est que ça s'arrête tant il n'y a que trop peu de variations avec une qualité trop basse. En plus, ils ont regroupés à la fin la ballade et les titres instrumentaux ! S'ils les avaient disséminés dans l'album, cela aurait permis de donner un minimum de rythme et de variation au disque ! Pour moi, il s'agit de la plus mauvaise période de la formation.

note       Publiée le dimanche 26 avril 2015

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    Raven Envoyez un message privé àRaven
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    "Accept rentre de pleins pieds dans les années 90 avec même quelques touches alternatives"..."l'ensemble sonne bien plus militaire et carré"... "Udo a un chant bien plus agressif qu'à l'accoutumée, Wolff enchaîne les riffs lourds avec des solos bien moins traditionnels." : oui, tout à fait, et c'est ça qu'est bon Nicko ! ;-)

    Mäx Envoyez un message privé àMäx

    Superbe allitération en t ;-)

    Raven Envoyez un message privé àRaven
    avatar

    La saison n'est pas finie mon Turquoise.... j'en ai encore un peu dans mes filets (et à la maison j'ai du cassoulet!)

    Seijitsu Envoyez un message privé àSeijitsu

    "Tout bien pesé il s'agit probablement de leur meilleur album alors qu'il passe en général pour le pire, odieusement méprisé ou conspué - en général par les fans de nwobhm et de heavy-metal allemand tradi ce qui est très bon signe"

    Hahaha, c'est qu'il sait faire envie le Raven !

    Rocky Turquoise Envoyez un message privé àRocky Turquoise

    Gros heavy metal + gros hiphop = grosse, très grosse sélection Raven hiver 2014. Quand est-ce donc que tu m'invites chez toi pour une soirée t-shirts et boîte chaude ? J'en ai encore un vieux Tristania de mes sombres années à qui je rêve de donner une seconde vie. Faudrait que je me fasse une session epic-fashion pour voir ce qui me va encore.