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Mohammad Motamedi › Gahi, Segahi

cd • 8 titres

  • 1Pishdaramad "Solook"
  • 2Santour Solo
  • 3Chaharmezrab "Vajh-e Rendaan"
  • 4Saz o Avaz
  • 5Tasnif "Dar Atash"
  • 6Avaz Mokhalef-e Segah
  • 7Zarbi "Mehr-e Gardoon"
  • 8Tasnnif "Arezoo"

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En iranien

chronique

Ca fait longtemps que je ne vous ai pas parlé de l’Iran. Pour me faire pardonner, j’attaque avec du lourd. Motamedi. On connaissait ce jeune garçon pour ses participations aux indispensables compositions du Sheyda Ensemble, celui de maître Lotfi. Sans doute dans mon top 5 perso, mais je vous en reparlerais plus tard (quand j’aurais trouvé les mots). Motamedi, donc, propulsé par cette expérience, s’affranchit des patrons pour s’entourer de la nouvelle garde iranienne. Pour les avoir vus en concert, l’intensité est sans commune mesure. Son chant, sa voix, le place au sommet de la catégorie du bouleversant, du majestueux, de la maîtrise. Sur ce Gahi, Segahi, il est étrangement discret. Comme s’il oeuvrait dans l’ombre. Majoritairement instrumental – en mode segah, le mode le plus gutsien de la musique iranienne, le mode des dissonances, des quarts de tons diaboliques, des rythmiques simultanément langoureuses et enlevées – Gahi, Segahi distille son ambiance comme les grains du sablier. Il faut prendre son temps. Les atmosphères chaudes s’installent dans un contexte qui relève à la fois du mystique et de l’indicible. Comme une inquiétante étrangeté qui défilerait sur les longues minutes, ces minutes étirées qui distordent le temps comme des montres molles. Comme si la méditation était impossible, par la crispation, l’impatience. Quelque chose d’impalpable, qui ne passe plus par la voix (peut être parce qu’il n’y a rien à dire ?) mais par le bercement non euclidien des mathématiques de Qom. Les brèches dans le tissu de la réalité, les froissements de l’espace et du temps, les différences de températures instantanées. Les couleurs qui s’effondrent de l’arc en ciel en un gris terne et froid. Un grand disque, malheureusement desservi par ces quelques longueurs, quand le groupe prend son temps – trop – pour installer une ambiance qui devient par voie de conséquence un peu lourde.

note       Publiée le mercredi 15 janvier 2014

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    Abdul al-Hazred Envoyez un message privé àAbdul al-Hazred

    Un des meilleurs de la nouvelle génération ce Motamedi, un petit Shadjarian! Pour la langue, c'est du farsi. Toutes les autres que tu cites sont soit des langues éteintes, soit des patois parlés par dix pelés.

    Fryer Envoyez un message privé àFryer

    J'utilise les deux, ça dépends des jours en fait (pairs ou impairs).

    kalcha Envoyez un message privé àkalcha

    Et pour ceux qui veulent savoir pourquoi on écrit "Au temps pour moi" et non "Autant pour moi", voici un petit copié/collé du site de l'Académie française:

    "Au temps pour moi

    Il est impossible de savoir précisément quand et comment est apparue l’expression familière au temps pour moi, issue du langage militaire, dans laquelle au temps ! se dit pour commander la reprise d’un mouvement depuis le début (au temps pour les crosses, etc.). De ce sens de C’est à reprendre, on a pu glisser à l’emploi figuré. On dit Au temps pour moi pour admettre son erreur – et concéder que l’on va reprendre ou reconsidérer les choses depuis leur début.

    L’origine de cette expression n’étant plus comprise, la graphie Autant pour moi est courante aujourd’hui, mais rien ne la justifie."

    Merci Fryer de m'avoir permis ce petit aparté hors-sujet, mais ça va mieux, moi, maintenant. ;-)

    saïmone Envoyez un message privé àsaïmone
    avatar

    C'est intéressant, mais ça ne change rien.

    Note donnée au disque :       
    Fryer Envoyez un message privé àFryer

    Autant pour moi, c'est surement en chorasmien, langue éteinte depuis le 15e siècle ! Pour ceux qui désirent en savoir plus qu'un vague c/c wikipedia mêlée de mauvaise foi :http://www.liranpourlesnuls.net/2010/03/27/un-iranien-parle-generalement-persan/