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Batterydead › Shades

  • 2013 • SynGate SynGate CD-r BD03 • 1 CD

cd • 13 titres • 75:17 min

  • 1Sepia 4:42
  • 2Universatiles 3:25
  • 3Stratosphere 4:21
  • 4Halflight 7:11
  • 5Gymnopedie 5:11
  • 6Missed Opportunities 7:14
  • 7Autumn Days 5:42
  • 8New Roads 6:05
  • 9Liquid Light 8:27
  • 10Mitternacht 7:53
  • 11Glistening Lights 6:20
  • 12Sunset Shades 4:37
  • 13Blaue Stunde 4:09

informations

Pour avoir plus d'informations sur Batterydead on peut visiter son site web: http://batterydead.de/ On peut aussi entendre des extraits sonores sur le site Banbcamp suivant: http://batterydead.bandcamp.com/

line up

Christian Ahlers (Synthé, claviers, séquenceurs et FX)

chronique

  • new bs avec odeurs de psybient

Christian Ahlers a toujours été très clair. Le but de son projet BatteryDead est de faire une MÉ toute gentille qui inspirera la tranquillité tout en faisant remuer les pieds d’un désir de danser sur du synth-pop ou du chill-out. Après un très solide Sands of Deception, qui a reçu un très bon accueil et des critiques et au niveau des ventes, le synthésiste Allemand revient à la charge avec “Shades”; un album plus percutant où les rythmes de danse électronique percutent des décors soniques plus près de la musique psybient qui me rappellent énormément les rythmes ambiants et les ambiances lunaires de Solar Fields.
Et ça débute avec "Sepia" et ses arpèges qui flottent dans une hésitante forme rythmique. Peu à peu ces arpèges se mutent en des clés de séquences qui résonnent et tournoient mollement dans un lascif tourbillon stroboscopique. Une sourde ligne de basse gronde alors que le rythme lent s'alourdit avec de bonnes percussions dont chaque coup disloque le filament de séquences pour forger des bribes de mélodies qui picorent "Sepia" de fines bouchées harmoniques. C'est un titre avec une structure de rythme ambiguë et des éclats de mélodie, tout comme "Glistening Lights" alors que "Universatiles" est plus près du synth-pop avec un lourd rythme pulsatoire. "Stratosphere" est le premier titre véritablement accrocheur avec un autre lourd rythme pulsatoire, plus lent, qui bat la mesure dans une faune électronique plus près du mouvement de la New Berlin School. Les ambiances cosmiques et les mélodies éthérées enjolivent ce rythme de plomb qui s'accroche à une fascinante faune de percussions et des segments de séquences serpentines qui forgent une figure polyrythmique qui accepte les caresses d'un synthé/mellotron lunaire. C'est un très bon titre qui nous amène à l'intrigante intro ambiosphérique et ambiosonique de "Halflight" qui, de sa faune sonique organique, régurgite un rythme de danse tribale avec de lourds tam-tams dont la furie se perd dans le néant. Mettre une étiquette sur les rythmes et ambiances de “Shades” est un peu difficile tant BatteryDead s'abreuve à tous les râteliers.
Prenons "Gymnopedie"et ses délicats arpèges qui gambadent innocemment en ouverture. Une autre ligne entrecroise ses accords frivoles, alors que percussions, ligne de basse lourde et riffs hachurés enrobent l'innocence des arpèges devenues séquences harmoniques d'une couverture stroboscopique. L'ensemble donne un down-tempo morphique vitaminé d'une faune sonique psybient, un peu comme dans "Sunset Shades" quoique plus sec, plus saccadé avec une approche très robotique. Mettons que les oreilles en ont pour le prix. J'aime bien. Comme "Missed Opportunities" qui, après une intro ambiosonique, palpite d'un rythme ambiant copieusement arrosé d'une mélodie aux souffles de verres. Ce rythme évolue, passant de sa phase ambiante pour marteler nos oreilles avec une fusion de percussions, séquences et effets de rythme organique. J'entends du Jarre tout comme dans "Blaue Stunde", composé avec Andreas Treder (Trance4Mate), dont le lourd rythme pulsatoire accueille une douce ballade électronique. Et plus on avance et plus nous sommes séduits. "Autumn Days" présente un bon rythme sec et enlevant. Un rythme martelé par de vives percussions et agrémenté par une suave mélodie qui roule en boucle autour d'un chapelet de séquences qui hoquètent dans les vapeurs d'une autre mélodie aux arômes spectraux. C'est assez accrocheur et la mélodie nous ronge les émotions. Après sa lente intro, "New Roads" éclot dans nos oreilles avec un rythme lourd et lent qui traîne dans les interstices d'une ligne de basse vicieuse et des percussions aux frappes sèches. C'est un mélange de funk et de lounge, entraînant avec des courbes sinueuses dont les lentes ondulations secouent des arpèges scintillant qui grelottent dans des pépiements électroniques. BatteryDead n'a jamais été aussi près de Solar Fields. Suivant une intro lunaire à la Pink Floyd (j'entends des arômes de Wish You Were Here) "Liquid Light" déploie ses soubresauts qui chevrotent dans une mosaïque rythmique encerclé de son enveloppe cosmique. Écrit avec Andreas Schwabedissen, "Mitternacht" est un très beau slow cosmique assez poignant avec des vapeurs de synthé à la Vangelis qui pleurent dans des brumes d'Orion et tout autour d'une délicieuse guitare acoustique.
Ce troisième album de BatteryDead est une petite révélation. Christian Ahlers s'éloigne d'une certaine zone de confort en empruntant une approche artistique plus audacieuse où les mélodies, qui sont toujours très présentent, s'habillent d'ambiances autant complexes qu'éthérées et où le New Berlin School flottent dans les vapeurs de délicieux psybients. Une belle surprise!

note       Publiée le mercredi 8 janvier 2014

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