Catastrophe Ballet › Torso

Bien que je ne raffole pas particulièrement des minis, voilà un support qui convient parfois plutôt bien à certains groupes. Catastrophe Ballet malgré d'évidentes qualités a toujours singulièrement manqué de charisme et de talent. J'imagine que leur difficulté à se stabiliser autour d'une identité forte n'a pas aidé (sans compter les changements incessants de labels). Trois ans seront d'ailleurs nécessaires pour finaliser un successeur à 'Transition', le bien nommé puisque les Allemands se mettront au goût du jour pour accorder plus de places aux machines. Cette même année 1993 voit la sortie de ce 'Torso' qui condense au final toute l'électricité dont sont capables les musiciens. Cette fois, c'est du gothic rock en plein et à défaut d'être géniaux, ces quatre titres restent très honnêtes. La batterie, mieux utilisée que sur le premier LP, dévoile toutes ses possibilités notamment ses roulements en cavalcades retenues sur 'The beauty of innocence', guitare et basse ayant un vrai rôle à jouer, le clavier est davantage relégué au second plan, ce qui est un peu dommage, mais cela fait du bien d'entendre Catastrophe Ballet éviter de se réfugier derrière sa touche atmosphérique pour rentrer franchement dans le lard. Hélas, toujours hélas, le manque de mélodies marquantes empêche une fois encore le combo de faire la différence. Reste que ce 'Torso' de par sa cohérence et sa durée réduite permet de déguster cette musique sans s'affliger des faiblesse présentes sur les albums.