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David Helpling / Jon Jenkins › Found

cd • 10 titres • 72:35 min

  • 1The Opening 5:31
  • 2Sun Racer 6:19
  • 3Through and Through 6:39
  • 4Almost Never 5:34
  • 5Lost 6:55
  • 6Only Ashes 13:11
  • 7Through Tears 8:31
  • 8Edge of Tomorrow 7:04
  • 9Found (featuring Miriam Stockley) 7:24
  • 10For the Ages 5:31

informations

On peut avoir plus d'informations sur Found en visitant le site web de David Helping ici: http://deepexile.com/

line up

Jon Jenkins (Claviers, synthés, piano et FX) David Helpling (Guitares, synthés, percussions et FX) Miriam Stockley (Voix sur Found)

chronique

Est-ce que j'évolue ou bien je m'assagis? La question se pose puisque les premières fois que j'ai entendu The Crossing (2011/ SPM-9073) j'étais resté un peu tiède. J'avais trouvé ça beau mais pas à ce point enchanteur, comme bien des critiques l'avaient détaillé à l'époque. Lorsque j'ai entendu “Found”, et c'était après le lascif Slow Motion de Robert Schroeder, j'ai tout de suite accroché. Donc est-ce que je vieillis ou je m'assagis? Je demande parce que ce dernier album de David Helpling et Jon Jenkins est aussi intense que poignant et très mélodieux. Et j'ai adoré cette torride ambiance de mélancolie. Pourtant, c'est de la même moisson que The Crossing avec des rythmes, savamment alimentés par des percussions et des riffs de guitare galopant, qui explosent de leurs dualités entre des phases plus sereines et des éclats d'harmonies aussi suaves que la promptitude de ces rythmes qui séparent les ombres des formes. Et les ambiances! Moulées dans des lignes de synthé et des larmes de guitares aux profondeurs spectrales et aux arabesques irisées, elles flottent comme des vents d'harmonies dans un univers sonique aussi riche qu'imprévisible.
Et on les entend dans les nébuleuses lignes de synthé qui soufflent l'intro de "The Opening" et qui doucement nous emporte vers un suave rythme lent. Ces lignes de synthé qui flottent comme des brises à moitié abstraites et à moitié musicales sont l'âme de “Found”. Elles flottent avec leurs contradictions dans un univers musical où l'oreille se connecte à l'œil afin de tisser les images irréelles d'un panorama sonore que seuls les rêves peuvent forger. Elles tissent des ambiances parfois sibyllines, et parfois oniriques, tout au long d'un album où les accords de guitares chantent des airs suspendus qui roulent en boucles de leurs harmonies. On se laisse doucement bercer par le rythme lent de "The Opening". Pas vraiment un down-tempo, ni vraiment un rock, le rythme est lascif et coule avec de fins soubresauts à travers les accords d'une guitare rêveuse. Tout de suite, on repère la signature musicale de David Helping et de ses influences très prononcées pour le poétique univers de Patrick O'Hearn. "Sun Racer" est un titre plus animé. Le rythme épouse une arabique approche clanique sur une structure où les percussions tonnent autant qu'elles cimentent ses indécisions dans un canevas en constante réflexion entre ses brèves phases tranquilles, ses mélodies rêvassantes et ses longues ruades tambourinées par un impressionnant canevas de percussions. Les moments d'accalmie, comme les passages harmonieux, sont suivis par une intensité rythmique et harmonique qui atteint son apogée un peu après la 4ième minute. C'est à la fois rythmé et onirique, comme le lourd et tribal "Lost" et ses solos de guitares qui caressent les fantômes de mélodies oubliées dans un dense nuage sonique. "Through and Through" est mon premier coup de cœur sur “Found”. Son intro offre un recueil de délicats accords de guitare qui traînent comme rêvassent avec de fragiles notes de piano. Les ambiances sont de rêves. Et tranquillement "Through and Through" assemble des éléments de rythmes éparpillés à travers de fines mélodies qui tintent dans les résonnances de percussions aux échos de bois feutrés. Les ambiances deviennent plus intenses et la musique plus poignante alors que les percussions étendent une lascive lourdeur qui refuse sa permanence dans des voiles d'éther. C'est un très beau titre qui explose d'une dramatique finale où la guitare forge ses solos dans l'ombre d'une mélodie rongée de mélancolie. "Almost Never" nous amène vers le sombre côté ambiant de “Found” avec une lente structure méditative où traînent des accords de guitares qui roulent ses harmonies errantes en boucles dans un épais voile de brises sibyllines. Ce voile est un maillage de lignes de synthés et de fines larmes de guitares dont la symbiose forge de sombres nuages soniques aux arabesques obscurs et aux teintes translucides. Un pattern qui est la source de "Only Ashes", "Through Tears" et la pièce-titre qui sont de beaux bijoux de musique ambiante très méditative où les mélodies fantômes flottent à travers une guitare aussi discrète qu’un piano très contemplatif, notamment dans le très beau "Only Ashes", un titre qui redéfini les frontières de la musique ambiante mélodieusement obscure et "Found" qui est un brin plus séduisant avec la belle voix de Miriam Stockley. "Edge of Tomorrow" est une autre superbe mélodie qui me rappelle vaguement les structures occultes de Patrick O'Hearn sur Eldorado. C'est aussi beau et saisissant que "Through and Through". Tout comme "For the Ages" qui termine “Found” avec une percutante finale à faire chavirer l'âme tellement c'est puissant.
La couleur et les formes de la musique prennent racine dans une imagination cousue de fil d'or. C'est exactement ce qu'est “Found”. David Helpling et Jon Jenkins dessinent des panoramas soniques qui se fondent dans nos rêves les plus romancés où les émotions sont nourries par des structures qui puisent leurs douceurs dans l'abandon de leurs rythmes impromptus. Comme des ruisseaux de mélodies méditatives qui pleurent dans les ombres d'un piano pensif et dans les harmonies d'une guitare aux solos et lamentations qui se fondent avec les douces textures des synthés aux brises sibyllines, “Found” coule de tous ses horizons soniques sous les tonnerres de ses percussions afin de bien nourrir nos oreilles toujours béantes. En fait, est-ce que je vieillis ou je m'assagis? J'ai peut-être passé juste à côté de The Crossing.

note       Publiée le lundi 2 décembre 2013

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    MANUMIRAGE Envoyez un message privé àMANUMIRAGE

    une trilogie de fou vraiment de la tres belle musique, profond,elaboré on sent qu il y du boulot les mecs ont tout donnés.a conaitre sans faute.