The Flood › In love and despair

Plein l'os de ces formations synthie pop soit disant tristounettes qui ne sont qu'un prétexte aux goths frileux de se bouger sans trop de risques sur les pistes de danse. Aucune recherche dans les sons, une production lambda, un feeling pop ultra convenu...Bon, j'avoue que The Flood, à défaut de me faire sauter au plafond, a lâché suffisamment d'arguments pour que j'évite de les classer dans ce fourre-tout daubesque. Il y a d'abord la voix du chanteur, sorte de Veljanov du pauvre, qui n'est franchement pas désagréable. Ensuite, les textures, bien que pop, restent assez riches et travaillées pour relier ce groupe aux projets dark wave des 90's, l'époque où la créativité allemande s'était révélée sans bornes. C'est rythmé, les sonorités évitent les tentations tuning et au final, on y prend un certain plaisir. Difficile de dégager des mélodies vraiment fortes mais impossible d'en décrier, chaque chanson a son petit truc. Je suis bien conscient que comme compliment on a fait bien mieux mais voilà un disque de pop qu'on s'écoute volontiers en arrière-fond. On n'y prête pas totalement attention mais le ressenti général n'est pas désagréable. Inutile de cacher que le beau timbre du chanteur aide à faire avaler la sauce, notamment lors des moments les plus sautillants ('Tell me a lie', 'Back in 1989'). Reste que 'In love or despair' manque malgré tout de corps ou d'originalité pour se positionner plus solidement comme un essai réussi; les fans de synthie pop se montreront peut-être moins sévères que moi ?