Mephisto Walz › New apostles

Ce n'était pas un très bon présage de voir un groupe de la trempe de Mephisto Walz sortir son album dans une simple pochette cartonnée format carte...'Qu'importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse', me direz-vous et vous avez raison. Envers et contre tout, Barry Galvin a toujours su maintenir son projet à flot et le relancer après chaque galère (et elles auront été nombreuses). Au programme: une nouvelle chanteuse (hé oui, encore !) et la collaboration du batteur Christian Madrigal bien connu des fans de deathrock, le reste, notre multi-instrumentiste s'en charge tout seul une fois encore. Bon départ après une intro instrumentale et grinçante avec 'I died inside', chanson solide à la mélodie correcte. 'The folie' permet de découvrir les capacités de Myriam Galvin derrière le micro et c'est, comment dire, moyen. Elle ne chante pas trop mal mais son timbre manque singulièrement de charisme. Si le résultat reste probant sur les compositions les plus calibrées deathrock telles que 'The folie', je suis plus mitigé quant il s'agit de titres plus éthérés reposant justement sur la force du chant. Ok, 'Goodbye innocence' sonne agréablement, 'Embers' se révèle même bon mais le calme 'Walking in the air' m'agace au plus haut point et globalement, on sent que bien si Galvin assure les vocaux d'un titre sur deux, ce n'est pas pour rien. Un album entier avec madame uniquement serait sans doute indigeste. Reconnaissons-lui tout de même une excellente maîtrise de la langue française comme en témoigne l'inattendue mais étonnamment convaincante reprise de 'Poupée de cire, poupée de son'. Niveau inspiration, il faut bien admettre aussi que Barry s'est montré plus efficace par le passé, 'New apostles' contient son stock de belles choses mais il reste clairement en deça des travaux précédents du groupe. L'honneur est sauf mais une nette baisse de régime. 3,5/6