Apathism › Eleven, Twelve, Thirteen

'Eleven' reprend formellement là où 'Ten' s'arrêtait, à savoir dans les caves souterraines hantées par un kick le plus froid possible se promenant hagard au travers de drones se réverbérant indéfiniment dans l'obscurité totale. Le Consumed the Plastikman est sorti entre temps ce qui me permet une comparaison aisée : en voici sa version élémentale, brute et atonale ; 'Twelve' est quant à lui un peu plus uptempo même si tout aussi peu avenant, telle la cadence d'une troupe de squelettes dansant au fin fond d'un univers sans étoiles. 'Thirteen' reprend de manière analogue avec une légère montée en tension des éléments tout du long mais ne se justifie peut-être pas par lui-même – cette répétition des éléments trahit déjà la limite d'un genre qui, encore foisonnant il y a une dizaine d'années, va devenir la marque de fabrique du son berlinois que l'on dit aride, minimal et nocturne mais aussi et surtout vite redondant. Moi, j'en reste à mes classiques, et Apathism dans son ensemble reste un de ses représentant les plus marquants et véritablement éloquent.