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Johannes Heil › Der Tod
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Johannes Heil (programmation)
chronique
- post-mortem
Après l'apocalypse, le grand silence. La mécanique technoïde poursuit son chemin, non plus pour détruire, mais parce que plus personne n'est là pour la désactiver. Elle continue sa cavalcade dans le vide en soulevant avec elle de longues volutes de cendres et de poussières organiques sur une mini-ritournelle abrasive qui ne cesse de tournoyer dans l'atmosphère depuis longtemps irrespirable. La techno européennee de cette période se démarque de celle de Detroit par ses racines – la musique industrielle – tandis que l'autre, plus éclectique, empruntait certes à Kraftwerk mais se réclamait tout autant du YMO ou de Parliament. Moins historiquement contextualisée, la vague allemande s'accapare alors les abstractions de la musique concrète et bruitiste en bouclant non plus des arpèges ou des samples de funk mais divers déraillements, frottements, couinements dissonnants voire hurlants ; repoussant parfois les limites de ce qui peut encore être considéré comme de la techno, voire de la musique tout court, sur les formats pourtant classiques du genre sur lesquels je vais revenir tantôt. Ici, passé le premier titre sordide et le second titre transitoire acid mais dispensable, c'est directement dans la schranz (vague terme pour la proto-hard techno über-allemande aride et dissonante de ces années 94-95) que le dernier titre vient se loger, démontrant à la fois le potentiel et les excès du genre. C'est surtout sur le premier titre que je m'attarde donc, avec son ambience délétère qu'on souhaiterait presque plus longue.
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