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Loom › 200 002

cd • 4 titres • 32:12 min

  • 1Rejuvenation 8:19
  • 2A Long Time Ago (Live 2012) 9:16
  • 3Jet 5:55
  • 4Streethawk (Live 2012) 8:40

informations

A Long Time Ago et Streethawk ont été enregistré lors d’un concert à Budapest, Hongrie, en Septembre 2012

line up

Jerome Froese (Synthés, guitares, guitares séquencées, programmation et FX) Johannes Schmoelling (Grand Piano, synthés, claviers, programmation et FX) Robert Waters (Synthés, claviers, logiciels, programmation et FX)

chronique

Est-ce que je dois parler de ce nouvel EP de Loom? Même pas 2 mois après sa sortie, dont le tirage était de 500 exemplaires, “200 002” était déjà tout vendu. Donc, à quoi bon en parler? Parce qu'il traîne déjà sur Ebay à un coût prohibitif (Il semblerait qu'il existe encore des stocks chez Ricochet Dream)! Parce que c'est l'histoire de Tangerine Dream et de ses héritiers spirituels. Peut-être qu'un jour “200 002” verrait une 2ième édition? Ce que je doute. Ou peut-être sera-t-il disponible en format téléchargeable? C'est à souhaiter, car ceux qui n'ont même pas eu vent de sa sortie le réclame déjà haut et fort, et avec raison. Alors que d'autres à qui il a passé sous les oreilles réclament une chronique, juste pour voir ce qu'ils ont raté. “200 002” présente deux solides titres originaux ainsi que deux interprétations d'une très belle pièce de Johannes Schmoelling et d'un classique de Tangerine Dream. Et effectivement, vous avez raté quelque chose!
Et ça s'entend dès les premiers accords de "Rejuvenation" que Loom est devenu un vrai groupe où les styles des trois compères se mélangent harmonieusement dans un pattern sonique en constante ébullition. Des riffs de guitares traînent dans une odeur de mélancolie. L'amorce rappelle les œuvres solos de Jerome Froese. Un fin mouvement de séquences limpides danse en arrière-plan et prend les guides d'une belle approche mélodieuse perturbée par une faune sonique indomptable. Le rythme tergiverse. Battant sur des séquences pulsatiles, il tournoie sur place, glanant ici et là les fugaces harmonies qui virevoltent comme de délicieuses libellules harmoniques qui agacent l'ouïe. Le rythme se dessine à tâtons avec des bouillons de séquences qui roulent en cascades, moulant une évasive approche stroboscopique qui se perd dans des ambiances rêveuses alors qu'aussi doucement que lentement, "Rejuvenation" prend les allures d'un lourd Guitartronica constamment rappelé à l'ordre par les douces amorces mélodiques de sieurs Schmoelling et Waters. Les 8 minutes sont construites autour de structures de rythme tourmentées où la rage des riffs, des séquences lourdes et pulsatiles se perd dans des harmonies structurées et des passages ambiants peints de douces rêveries mélodiques avant de conclure dans une finale harmonieuse où de fortes réminiscences de Legend trônent dans un étonnant maillage des styles."A Long Time Ago" est une petite merveille que Johannes Schmoelling a pondu sur l'album Instant City. C'est une douce rêverie morphique où le piano de Johannes surfe sur des brumes iridescentes. Mais contrairement à la version originale, "A Long Time Ago" épouse un crescendo rythmique qui fini avec lourdeur. Les solos de synthé échangent leurs incantations lyriques avec les lourds riffs et solos de Jerome, aiguisant une finale qui se repait de sa douce et rêveuse introduction.
"Jet" offre une violente structure de rythme saccadé. Des séquences lourdes et pulsatiles bombardent avec frénésie un tempo vivement oscillatoire. Et ce tempo roule avec furie sous une tempête cosmique où errent de fines bribes de mélodies. C'est un titre assez intense qui transpire du Jerome Froese à plein les pores. Lorsque l'on voit "Streethawk", allongée à près de 9 minutes, c'est évident qu'on l'attend avec autant de curiosité que d'impatience. L'intro nous amène dans des sphères ambiosphériques où traînent des accords de guitares et des notes de piano égarés dans les sillons d'ondes de synthé aux arômes zen. On reconnait à peine les harmonies de "Streethawk" dans ces accords de piano qui subitement ragent d'impatience. L'adrénaline musicale se pointe dans nos oreilles en même temps que l'on entend des percussions hésitées à fouetter le beat. Et "Streethawk" décolle avec la même magie sur un rythme ragaillardi par des percussions et des séquences un brin en avant du rythme d'origine qui supporte à merveille les harmonies et les solos de synthé. Le titre plonge d'ailleurs dans un duel de solos et de riffs lourds avant d'embrasser les hésitations de son intro où le délicat piano de Johannes Schmoelling rêve dans un passage impatient de reprendre cet envol rythmique emblématique des harmonies électroniques du Dream. Différent, mais cette montée d'adrénaline nous rive à notre écoute.
Après le superbe Scored et le timide 100 001, Loom étend son assurance avec un EP qui démontre une solide complicité entre des styles musicaux dont les approches assez contrastantes s'harmonisent en un intéressant duel harmonies/rythmes. Que ce soit dans la solide approche décousue de "Rejuvenation", la violence de "Jet" ou encore les réinterprétations des œuvres du patriarche du trio ou du groupe qui l'a mis sur la mappe, Loom démontre une homogénéité rassurante digne des origines de Schmoelling, Froese et Waters. Dommage que les 500 éditions soient tous écoulées, quoique je vérifierais chez Ricochet Dream, car “200 002” est un solide EP qui est le témoin de l'ambitieuse naissance d'un super groupe de MÉ.

note       Publiée le samedi 26 octobre 2013

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