Vous êtes ici › Les groupes / artistesEGert Emmens / Ruud Heij › Return to the Origin

Gert Emmens / Ruud Heij › Return to the Origin

cd • 5 titres • 70:38 min

  • 1Vortex 17:36
  • 2Return to the Origin 14:13
  • 3Solaris 8:34
  • 4Life in Motion 18:06
  • 5So Long 12:09

informations

On peut avoir plus d'informations sur Return to the Origin en consultant la page web suivante de Gert Emmens: http://home.zonnet.nl/gert.emmens/

line up

Gert Emmens et Ruud Heij (Boss DR-660, Clavia Nord Modular, Clavia Nord Micro Modular, Elka Solist 505, EMS Synthi A, EMU E6400 Ultra, Emu Vintage Keys Plus, Korg MS-2000r, Korg Wavestation EX, Roland M-VS1, Roland SH-32, Yamaha A4000 sampler avec Mellotron et orchesatrations, Yamaha AN1x, Yamaha S-30 avec PLG150-AN et le Yamaha SY85)

chronique

C'est dans les profondeurs d'horizons cosmiques que s'amorce cette première collaboration Emmens/Heij. Les 7 premières minutes de "Vortex" sont dénuées de rythmes, mais sont riches en textures soniques ambiosphériques avec des couches de synthé bohèmes qui errent en spectres interstellaires parmi des chuchotements psychiques et des lignes étoilées qui dérivent parmi des astéroïdes de tonalités biscornues sur des continents invisibles. Différente par rapport aux autres œuvres du genre, la toile sonique de "Vortex" dépeint une signature artistique qui sera la marque de commerce du duo Hollandais. On sent une présence dérangeante qui se profile sournoisement entre ces entrelacements de lignes de synthés. Une présence métaphasique qui ouvre une brèche et détache une ligne de séquences dont les ions sautent furieusement, moulant un rythme statique qui serpente et oscille dans les labyrinthes de "Vortex". Tout se met en place. Le synthé et ses souffles de mellotron caressent un rythme séquencé dont la puissance mathématique s'adjoint une autre ligne aux séquences plus limpides. Ces ions cabriolent avec plus d'anarchie dans une fluidité qui divise une approche rythmique et qui harmonise tant bien que mal la dualité des rythmes toujours stationnaires, alors que les doux solos de Gert Emmens y flânent de leurs chants stridents. Fortement inspiré par les années Encore et Ricochet de Tangerine Dream, “Return to the Origin” étend sa dense couche ambiosphérique sur des rythmes mélodiques et ambiants où les séquenceurs sont modulés dans les frappes de Chris Franke, alors que les synthés recouvrent de leurs uniques couches nasillardes un univers de séduction harmonique où les mélodies lunaires flottent comme des soupirs de mélancolie.
La pièce-titre démarre avec plus de spontanéité. Une ligne de séquences pulse lourdement et écarte un voile de bruines teinté de chants séraphiques. Le rythme est lourd. Nappé d'une onctueuse couche de brume irisée, il ondule avec force dans des corridors sinueux, s'agrippant à des cymbales robotiques afin de ne pas échapper aux vertigineuses spirales horizontales. Les synthés dessinent des acrobaties auditives, empruntant des tons de spectres aux chants toujours aussi acérés. Des chants qui sont devenus la signature de Gert Emmens, autant que les structures polyphasées des séquences de Ruud Heij qui tranquillement s'évaporent afin de conduire "Return to the Origin" à son port de brume, là où des sirènes interstellaires donnent un concert pour les âmes égarées dans des brumes aspergées de bruines métalliques. "Solaris" présente cette approche séquencée unique à Ruud Heij avec des ions qui sautillent et papillonnent dans des entrecroisements symétriques où les rythmes ne sont jamais banals. C'est une mélodieuse approche séquencée, vivante et entraînante que Gert Emmens arrose de délicats solos aux timbres d'harmonica qui sifflent dans des ambiances cosmiques aux tonalités qui défient l'imagination. "Life in Motion" respire d'un pattern à la "Vortex" avant de bomber le rythme avec une structure de séquences qui rappelle l'attaque rythmique de Chris Franke sur Cherokee Lane d'Encore. Les synthés tissent une toile cosmique brumeuse très reposante où s'accrochent des solos très musicaux qui défilent paresseusement sur un mouvement de rythme que l'on sent croissant, même si de fragiles notes en verre en diluent la vélocité. C'est un bon morceau qui caresse une certaine approche de rock cosmique progressif, la meilleure façon de décrire l'univers tout en couleur de Gert Emmens et Ruud Heij. "So Long" conclut “Return to the Origin” avec une mystérieuse approche ambiosphérique qui croisse tranquillement avec des nappes de voix qui flottent sur de sourdes pulsations menaçantes. Une fascinante nappe d'orgue vampirique tranche l'ambiance qui explose d'une furieuse ligne de séquences qui alternent ses ions avec frénésie dans un tourbillon sonique qui crache des lignes cosmiques dont les sillages se perdent dans cette brume qui parfois siffle des solos mais orne surtout le cosmos de denses nappes morphiques.
“Return to the Origin” sonne le coup d'envoi d'une séduisante collaboration entre les rythmes harmoniques de Ruud Heij et les synthés aux solos rêveurs et aux brumes mélancoliques de Gert Emmens. C'est un bel album où les longues structures libèrent des ruades rythmiques, liées à un séquenceur aux ions aussi agiles que lourds, qui se fondent avec une surprenante harmonie dans des fragrances cosmiques qui ont le méritent d'apporter une sonorité nouvelle à un genre qui commençait à s'essouffler. À l'époque, on parlait d'une bouffée d'air frais dans le monde de la MÉ. Ce l'est encore.

note       Publiée le dimanche 22 septembre 2013

dernières écoutes

    Connectez-vous pour signaler que vous écoutez "Return to the Origin" en ce moment.

    tags

    Connectez-vous pour ajouter un tag sur "Return to the Origin".

    notes

    Note moyenne Aucune note pour ce disque pour le moment. N'hésitez pas à participer...

    Connectez-vous ajouter une note sur "Return to the Origin".

    commentaires

    Connectez-vous pour ajouter un commentaire sur "Return to the Origin".