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Judas Donneger › Otages

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Klarinetthor      samedi 21 septembre 2013 - 14:55

cdr • 6 titres • 23:11 min

  • 1Jesus Tod (Burzum)4:12
  • 2Seul (Brel)3:37
  • 3Il Tua Son Petit Frère (Bérurier Noir)2:17
  • 4Persuasion (Throbbing Gristle)5:30
  • 5Depression (Black Flag)2:06
  • 6La Vieille (Headwar)5:09

informations

Enregistré, mixé par Krinator à la Clara, 2012.

L'intégralité des disques de Judas Donneger est en écoute sur leur bandcamp (voir lien ci-contre). CDr.

chronique

Les Racines du Mal ? Bof… Sans doute pas. Sans doute même pas. Sans doute mieux. Celles-là plongent bien plus loin dans l’histoire et ce n’est plus l’heure des considérations, à celle où s’enclenchent les machines enregistreuses, les LED des synthés toutes allumées, les amplis qui tiennent leur souffle aigu et sec. Ce genre d’objets – Otages est un recueil de six reprises disparates et tapées jusqu’à l’os – c’est rarement du plat hommage, de l’obséquieux, ou alors à quoi bon. Un signe de tête aux pairs, plutôt – d'avant, d'en même temps, d'une espèce d’ailleurs… Une adresse à ceux là, suivra qui suivra. Les graines qu’on leur chope en passant pour les planter ici, tout de suite. Et là – encore – on va prélever du germe un peu partout où c’est en creux, en intrus dans les interstices, où fleurissait, fleurit – pour le fleurira, on attendra si on y tient – la cruauté, le déboussolé, la nausée, l’esprit qui se fait obtus pour répondre en symétrique à la bêtise autour, en réplique provisoire à l’atroce, inévitable fin. Chez Burzum, tiens, reclus dans sa forêt le cutter à la main en prétendant que c’est de l’antique épée – en français tant qu’à faire, qu’on saisisse un peu mieux pourquoi c'est beau et pourquoi c'est terreur. Et comme le reste, enveloppé de crasse industrielle, bouffé de synthés pire que les siens, au Norvégien. Chez Brel, aussi, au fond de n’importe quel trou. Chez les Béru avant qu’ils se prennent pour SOS Racisme. Il Tua Son Petit Frère : ce texte ne va toujours nulle part, depuis le temps – il fait parfaitement bien. Chez Throbbing Gristle – et là autant s’embourber dans leur plus gluant insidieux, à ceux là. Histoire encore de petites culottes et de photographie. Chez Black Flag – parce que Moi Aussi Démerde Toi est le dernier mot du philosophe… Et puis chez Headwar, pour finir, voisins de ville, de scènes, de lieux où l’on respire enfin une atmosphère épaisse – paniques non pas semblables mais compatibles. Otages. Mais qui braque qui ? Qui tient en joue, des repreneurs ou des repris ? Est-ce la question ? Qui veut de cet équilibre ? Otages, selon la photo, c’est un arrêt de bus. Ils ont une rue, à Amiens, qui s’appelle comme ça. Sans doute, il y a du avoir un événement. On honore ce qui bon nous semble, toujours, ce qu’on pense qui le mérite, qu’on grave des CDr ou bien qu’on nomme des voies publiques. Au dos de la jaquette il ne reste que l’abribus. Combien vont y passer lorsque Stockholm périra ?

note       Publiée le samedi 21 septembre 2013

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    Klarinetthor Envoyez un message privé àKlarinetthor

    On se retrouve seul.... Celle qui me touche, me met le plus en malaise ici, avec celle de Burzum aussi. la vieille, un des morceaux qui restent gravés dans ta tete d'headwar, avec sa rythmique précipitée, son sujet aussi.

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