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KaS Product › Try Out

cd • 17 titres

  • 1One of the Kind03:29
  • 2Man of Time03:22
  • 3No Shame03:17
  • 4Coutdown03:25
  • 5Never Come Back03:19
  • 6Underground Moovie02:38
  • 7So Young But So Cold03:01
  • 8Digging in a Hole03:07
  • 9Sober04:31
  • 10Breakloose03:00
  • 11Pussy X03:27
  • Bonus Tracks
  • 12Mind02:45
  • 13Seven03:55
  • 14Black & Noir01:52
  • 15In Need03:13
  • 16Malena02:45
  • 17Doctor Insane00:26

informations

Produit par KaS Product & Gérard Nguyen. Enregistré en Août 1981 à Sunrise Studio.

line up

Mona Soyoc (chant, guitare), Spatsz (electronique)

chronique

  • cold-wave électronique culte

Never come back. Dans la plupart des cas, c'est préférable. Faut pas entacher les bons souvenirs, ou même l'image qu'on s'en fait. Et puis ils y a ceux qui ressortent de l'abîme du temps pour rappeler qu'il y a trente ans, ils étaient déjà les meilleurs et qu'en ces temps moroses ils peuvent toujours botter les culs de tous les revivalistes qui n'ont pas d'autres idées que de tenter de reproduire en laborieux copistes les sons du passé. Comme un grand cru, KaS Product vieillit très bien, remisé à la cave depuis des décennies il éclate de fraicheur quand on le verse dans la carafe, d'autant plus depuis que les eighties congelées sont redevenues une référence. Alors ça réédite à la pelle, et ça remonte sur scène. Not that young an still so hot pourrait-on dire en voyant Mona Soyoc en ces années 2010. Elle a du planquer un portrait quelque part dans son grenier la Mona, sinon je vois pas. Effillée, élancée, que dire, féline. Elle n'a pas joué à la chatte dans "Pussy X" pour rien. Je vous arrête de suite, c'est pas le titre d'un porno, même si la Mona est très joueuse et la métaphore du félidé et de la maîtresse laisse rêveur, surtout au vu d'une interprétation hyper sexy. Le cinoche chez KaS Product, il est plutôt noir, voire tournant au snuff movie quand l'actrice principale pète un câble et refroidit son partenaire pour de vrai. Refroidir, c'est le mot, faut dire que Nancy en hiver au début des années quatre-vingt, ça incite moyen à faire de la bossa-nova. L'histoire est connue, Spatsz abandonne son boulot d'infirmier psychiatrique (ça ne s'invente pas) pour remuer la mèche plus glorieuse de la cold-wave, planté derrière ses machines à produire des sons mécaniques, des textures sourdes et agressives, des beats secs et minimalistes déchirés de mitraillages indus en règle. Elle, androgyne brune argentine mi-chanteuse de jazz, mi-punkette en cuir, sa voix sussurant sensuellement des histoires inquiétantes, lâchant des feulements rauques ou partant en vrille dans des délires quasi-épileptiques, femme fatale hantant une ville noctambule entre bars louches et friches industrielles, glissant sa silhouette féline entre les ombres. Des jeunes gens modernes, comme on disait à l'époque. Et les réentendre aujourd'hui au milieu de la cohorte de jeunes gens pas modernes qui déroulent de la musique de vieux au kilomètre leur confère un statut d'autant plus culte et intemporel. "So Young but So Cold", morceau emblématique de la cold-wave mécanique à la Française fait figure plus que jamais de mètre étalon. Froides et rentre-dedans les machines, "One of the Kind" et son refrain hurté, les textures sombres et graves de "Man of Time", ambiance plombée à souhait comme sur "Digging in a Hole" aux guitares retorses et froidement funky. Une atmosphère de jazz mécanique et décadent, "No Shame", nocturne, alcoolisé et grinçant avec ses claquements de doigts synthétiques. "Sober", franchement lugubre et qui porte bien mal son nom, rampant lentement entre des vagues d'ondes flippés. En pionniers d'une l'électro-pop ténébreuse, le récit lugubre de "Countdown" et le frénétique "Breakloose", accompagnés de guitares post-punk bien déchirées, Kas Product y rejoint des fantômes suicidés new-yorkais à coups de refrains imparables. Réédition oblige, une poignée de singles et d'inédits clôturent l'album et à l'écoute des sinistres "Seven" et "Malena", c'est sûr qu'ils ne vont pas casser l'ambiance de film noir glauque et schizo établi par le duo. Ils avaient beau dire "Never Come Back" sur leur meilleur morceau, irrésistiblement sexy et arrogant, en voilà deux qui ont bien fait de revenir.

note       Publiée le lundi 16 septembre 2013

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Note moyenne        10 votes

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M-Atom Envoyez un message privé àM-Atom

à écouter le Mellano Soyoc qui vient de sortir. deux noms qui cote a cote sur le papier promettent un beau moment musical...et qui effectivement ne déçoivent pas !

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Klarinetthor Envoyez un message privé àKlarinetthor

Celui-ci c'est clairement le meilleur. Ce son sur So Young, l'ambiance horrorcore de digging in a hole aussi

Note donnée au disque :       
(N°6) Envoyez un message privé à(N°6)
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Mona Soyoc est clairement comme une panthère sur scène. Rien ne peut la déphaser. Je l'ai vu perchée sur une jambe, sur talon aiguille au passage, en équilibre précaire au dessus de la "fosse", utilisant la tête d'un spectateur comme accoudoir, tranquille comme à la parade. Elle doit aussi avoir un portrait caché dans un grenier qui vieillit à sa place.

Shelleyan Envoyez un message privé àShelleyan
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J'y étais aussi ;0)

Dead26 Envoyez un message privé àDead26

Yes ! Dans une salle de théâtre.

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