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Kayo Dot › Hubardo

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dogbi      samedi 5 mars 2016 - 14:25
no      dimanche 24 janvier 2016 - 17:27
dxaxpanda      lundi 20 janvier 2014 - 17:22
Powaviolenza      lundi 11 novembre 2013 - 13:44
Procrastin      jeudi 10 octobre 2013 - 08:43
Saïmone      mercredi 4 septembre 2013 - 20:13
boumbastik      lundi 5 février 2018 - 21:27
Gilman      vendredi 4 décembre 2015 - 13:28
Aladdin_Sane      lundi 20 janvier 2014 - 15:48
torquemada      lundi 20 janvier 2014 - 11:33
Klarinetthor      mercredi 9 octobre 2013 - 21:17
Rodrigayz      dimanche 20 octobre 2013 - 17:33
Moonloop      mardi 11 novembre 2014 - 10:25
Rocky Turquoise      lundi 20 janvier 2014 - 13:39

digital • 11 titres

  • 1The Black Stone
  • 2Crown-In-The-Muck
  • 3Thief
  • 4Vision Adjustment to Another Wavelength
  • 5Zlida Caosgi (To Water the Earth)
  • 6The First Matter (Saturn in the Guise of Sadness)
  • 7The Second Operation (Lunar Water)
  • 8Floodgate
  • 9And He Built Him a Boat
  • 10Passing the River
  • 11The Wait of the World

informations

C'est une première, je crois, mais l'album proposé en téléchargement a une meilleure définition qu'un CD. "The digital download version is higher resolution than you'll be able to get on a CD - so it actually sounds better AND reduces waste". En effet, la version FLAC fait plus de 2 Go. On applaudit la démarche !

line up

Toby Driver (basse, synthés, piano, rhodes, orgue, voix, percussion), Randall Dunn (conception des synthés), Ron Varod (guitares), Keith Abrams (batterie), Daniel Means (saxes ténor et alot, clarinette), Terran Olson (flûte, sax alto, piano, orgue, solo de synthé sur "Floodgate"), Tim Byrnes (trompette, cor in fa), Mia Matsumiya (violon, synthés)

Musiciens additionnels : Jessika Kenney (choeurs), Jason Byron (voix invitée sur l'intro de "The Black Stone"), BC Campbell (chœurs invités)

chronique

On m'a souvent reproché ma promptitude à chroniquer des nouveautés, parfois même avant la sortie officielle du disque – ce que font tout les webzines, pratiquement. Tous mais pas nous. Nous, nous sommes une élite ! Déjà parce qu'on a l'argent pour acheter tout les disques que nous écoutons, mais qu'en plus nous le faisons en édition limitée cartonnée, voir carrément en vinyle. Quoiqu'il en soit, ça m'a donné l'idée de créer une nouvelle catégorie de chroniques, le genre qui réveille un peu mon désir d'écrire sur la musique, et inspiré des méthodes des magazines, du moins quand j'en lisais. À savoir la chronique de la preview. Autrement dit ici la chronique de la première écoute. Et vous auriez remarqué que je n'ai pas pris n'importe qui pour m'attaquer en premier à cet exercice périlleux. Un groupe que j'apprécie beaucoup, même si je ne sais toujours pas quoi penser de ses derniers albums, qui sont simultanément atroce et fascinant, beau et laid, chiant et passionnant, profond et prétentieux. Je ne sais même pas si je les aime ou pas. C'est une marque de personnalité de leur côté, ou d'un manque du mien, je n'en sais rien. Bref, le dernier album (qui plus est double !) de Kayo Dot vient de sortir en digital sur leur bandcamp, et je me presse de vous en faire le compte rendu in vivo. Déjà parce que le groupe est tellement incapable de vendre quoi que ce soit qu'ils en sont arrivé à demander l'aide de leurs fans pour financer l'enregistrement de ce dernier album. Ensuite parce qu'ils laissaient entendre un supposé retour à Choirs of the Eye (leur seul album « académique ») avec des membres d'origine et tout le tralala. Sans trop y croire j'ai lâché les euros, en souvenir du bon temps. Et si ça commence comme du blackened Ehnahre du meilleur effet – à tel point qu'on se demande bien si c'est toujours Kayo Dot qu'on écoute ; merde c'est passé où tout ces plans pompeux / sirupeux / baroque / luxuriant ? - on retombe vite sur nos pattes, qui rappellent bel et bien la première période du groupe. C'est accessible et mélodique, mais simple ! Ah putain, un peu de simplicité, ça fait du bien. Et surtout Toby Driver a le bon goût de ne pas l'ouvrir à tout bout de... chant. Ahah. D'ailleurs jusqu'ici (deuxième titre) on l'a toujours pas entendu le patron. Peut être parce qu'on n'en a pas besoin, embarqué que nous sommes dans cette espèce de cavalcade jazzy à l'intérieur d'une voiture de luxe qui s'offrirait les joies d'un rally improvisé. Je vais pas vous mentir, ça tue. Et ce ne sont pas ces chuchotis qui arrivent alors que j'écris ces lignes – comme quoi le bougre s'amuse toujours à nous faire mentir – qui vont changer quoi que ce soit. Enfin, changer... les blasts de sauvage sur fond de jazz suave et de hurlements étranges vont s'en charger. Quelle drôle d'orientation. À la fois ça me fait penser aux disques comme Coyote auxquels je ne comprends toujours rien, et d'un autre côté j'ai l'impression d'écouter un album de Mastodon qui virerait black metal. Autant vous dire que la limousine s'est crashé la gueule en beauté. Les types en sortent hagards, les yeux rond comme des ballons, les pupilles grosses comme des poings. Décharge d'adrénaline. Ça explique le punk psyché metal foutraque. Ok. Le mot qui me vient là tout de suite, c'est « épique ». « Bordélique », aussi. La question est de savoir si ce dernier mot n'alimente pas en secret le premier. C'est ce que ça fait, les mots. Ça se planque. Là j'en ai un autre qui se cache. Quelque chose comme « jouissif » et « pénible ». Dariev parlait de Jérôme Bosch. Il y a toujours de ça. Même dans ce math rock déjanté, écho d'un Battles qui serait devenu autiste, exilé au pays du soleil levant, tant tout ça est excessif. Plein d’énergie, plein de vie. Là on verse quasiment dans l'inverse de Coyote. C'est dodu et chaud à souhait. Comme ce titre qui suit, qui me rappelle un peu Nick Cave (faites pas les gros yeux, moi aussi ça me troue le cul), très 80's avec ce clavier, qui ne fait bizarrement pas tâche avec la livraison de bonbons lysergique des titres précédents. Ça doit tenir à l’atmosphère. Quelque chose de compréhensible, enfin ! Le repos du milieu de disque opère très doucement, dans ce que Kayo Dot sait faire de mieux depuis le début de sa carrière, les titres flous et oniriques, fantomatiques. Chorales spectrales, violons hantés. 13 minutes qui bercent nos élans poétiques sans même s'ennuyer, et qui se terminent abruptement sur le titre suivant, chaos hystérique enrobé d'une espèce de fond sonore cinématographique cauchemardesque (ça reste onirique on est d'accord). Les hurlements sont carrément death, pas de chichis. Enfin, death, black, vous voyez le topo. Des flûtes arc en ciel s'additionnent à ce joyeux foutoir de blasts et de riffs anguilles. C'est... surprenant. Ça me fait encore penser à du Ehnahre, mais en fun. C'est peut être un poil lourdingue, mais on va pas mentir : ça fait son petit effet. Et à nouveau Nick Cave... merde alors... Nick Cave post rock ! Ça fonctionne super bien. Ça fait respirer l'ensemble, parce qu'on est quand dans les une heure de musique, et alors que le groupe avait l'habitude de nous écœurer au bout du quart d'heure, je suis bien obligé d'avouer que tout ça passe comme un dimanche au soleil. Ça vous donne une idée de la nouvelle direction vocale de patron. Kayo Dot semble avoir remisé son arrogance et sa prétention au placard, ou tout le moins à mis la pédale douce sur les avalanches de notes et les pages noircies. Ce que la fin du disque confirme (traditionnelle rupture de ton à moitié ratée à moitié réussie, pour les mêmes raisons, à savoir un King Crimson-Rock in Opposition -Art Bears très étrange). Beaucoup plus facile d'accès, et quelque part beaucoup plus mélodique. Moins maniéré. Le retour aux sources ne se situe donc pas tant dans la forme que dans le fond. Moins expérimental, moins aventureux. Je vais pas vous mentir, je crois qu'on y gagne au change. Plus progressif que jamais tout en étant metal à fond mais sans ses prétentions assourdissantes, cette première écoute du nouvel album de Kayo Dot me fait un effet bœuf. Que je n'avais pas ressenti depuis leur premier opus, tiens. Ça donne envie de faire péter la note qui calme, mais on va attendre un peu. Parce que c'est ça aussi la chronique de la première écoute : c'est voué à changer. Comme le temps.

note       Publiée le dimanche 1 septembre 2013

chronique

Vous aviez compris qu'on tenait là quelque chose d'assez grand. Si la première écoute nous avait bien retourné, force est de constater que son écoute répétée n'a fait qu'amplifier les choses. Dévoiler une richesse infinie. Des humeurs nocturnes, des rages intérieures, des élans de poésies mal contrôlés. Les premières semaines je n'écoutais que "and he built...", sans doute le plus beau titre de l'année quel que soit la famille. Et puis après je n'écoutais plus que "the first matter", sans doute le titre rétro le plus évocateur de l'année. Ouais, les titres metal me faisaient un peu chier. Et puis, et puis "Zida..."... comment rivaliser avec les montagnes prog' de ce qui rappellera des souvenirs aux lecteurs de Powaviolenza ? Sérieusement, il me faudrait encore dix pages pour élaborer un embryon d'explication sur la réussite inespérée de ce petit chef d'oeuvre. Merde, que s'est-il passé ? Toby s'est-il fait larguer ? (je crois que oui en plus). Quand on voit un truc comme "Kayo Dot is an avant-goth, progressive experimental doom, abstract electroacoustic black modern compositional metallic band", ça fait rigoler. Et puis en fait, au delà de la blague, ça résume bien l'impossibilité pour le groupe lui même de pouvoir décrire sa propre musique. En cela je crois qu'on tient le disque le plus gutsien de l'année. Il ratisse tellement large ! Tout les horizons possible. Des horizons lunatiques. Des horizons gris, noirs, sombres, cachés dans la pénombre. Des horizons repliés sur eux mêmes.

note       Publiée le samedi 2 novembre 2013

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Note moyenne        14 votes

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torquemada Envoyez un message privé àtorquemada

Le nouveau a l'air excellent et sonne peu-être un peu plus proche d'"Hubardo" que les précédents on dirait. A creuser.

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Aladdin_Sane Envoyez un message privé àAladdin_Sane

Enfin réussi à avoir un support physique de cet album à un prix décent. Au regard des années passées, son pouvoir de fascination reste toujours intact.

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boumbastik Envoyez un message privé àboumbastik

Depuis le temps que je cherche quelque chose de neuf pour mes oreilles... Un gros niqueur disait quelque part sur le site : "je n'aime pas avoir ce que j'attends". Voilà. Merci Guts. Edit : "J'aime pas avoir ce que je veux. Ça m'ennuie." (Saïmone)

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torquemada Envoyez un message privé àtorquemada

C'est celui que j'aime le moins...

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boumbastik Envoyez un message privé àboumbastik

Après la chro 1ère écoute, logiquement, le com 1er morceau : 6 boules pour The Black Stone. Il met l'eau à la bouche.

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