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Flatlinerz › U.S.A.

cd • 18 titres • 56:16 min

  • Live Side
  • 1Intro
  • 2Good Day To Die
  • 3Scary-Us
  • 4Flatline
  • 5Sonic Boom
  • 6Brooklyn / Queens (Skit)
  • 7718
  • 8Run
  • 9Body N' A Blunt (Skit)
  • Evil Side
  • 10Whydyadoit (Skit)
  • 11Takin' Em Underground
  • 12Graveyard Nightmare
  • 13One Armed Bandit (Skit)
  • 14Rivaz Of Red
  • 15Satanic Verses
  • 16War Zone
  • 17Beware... (Satanic Verses Skit)
  • 18Live Evil

informations

1993-1994

http://www.urbandictionary.com/define.php?term=flatliner

line up

Gravedigger (MC), Redrum (MC), Tempest (MC, production)

Musiciens additionnels : Rockwiler (production, MC), DR Period (production), Kool Tee, Mayhem, The Headless Horsemen, Omen

chronique

  • horrorcore

La version clocharde du premier Gravediggaz. Par "clocharde", j'entends un peu comme les clodos du Prince of Darkness de l'oncle Carpenter. Des clochards annonciateurs de nuées malsaines... Des qui sont du genre à zoner au milieu de blattes de taille humaine genre Mimic, à fumer du lichen pollué, à zoner dans les gouffres urbains. Leurs flows de débiles grinçants et grimaçants au cerveau à moitié-grillé par le visionnage de slashers et survivals en VHS est omniprésent, graffant les tunnels de symboles sataniques encore plus basiquement maniaques que chez Deicide. Les flows coulent comme des filets d'eau croupie le long d'une gargouille. Les mics sont recouverts de tissus arachnides. Le studio est une cathédrale souterraine. Les prods étalent une matière jazzy-vision-nocturne annonciatrices de la vague Beatminerz... C'est le rap des souches moisies, celui des rats MC's, des bas-fonds. Beaucoup de titres, la majorité, fusent sans marquer, un peu comme des onomatopées cryptico-racailles en background. Et puis par instants, des coups de surin, fruits de choix de samples judicieusement toxiques : "Sonic Boom" en étant le meilleur exemple (ce sample vocal bordel... à froid et un peu ensuqué c'est le frisson) et "Rivaz of Red" pas loin derrière avec son ricanement de canard mutant reçu de l'Au-Delà par talkie-walkie. Flip mental réel. Hors de ses calcifications notables, U.S.A. a gardé sa réputation d'album-concept de seconde main mais culte. Bancal-brouillon : fascinant, non seulement parce que one-shot, mais aussi parce que c'est le fruit d'une période hybride : entre le chapeautage des pontes de chez Def Jam (Russel Simmons est le cousin d'un des MC's) voulant lancer un produit hip-hop nouveau ciblant l'adolescent américain amateur de death et de black metal, et l'éclosion underground de purs miasmes comme Natas dont le feeling débile-occulte est très proche... Mais 6 Feet Deep, nettement plus inventif et gâté par des flow plus charismatiques, raflera la mise, et en guise de réponse aux provocations anti-cléricales des Flatlinerz - mais surtout au manque de ventes manifeste - Def Jam les kickeront hors de leur écurie comme des étrons honteux, eux et leurs petits cousins gores gravitant dans leur giron (Headless Horsemen et Omen), en faisant des groupes quasi-morts-nés - ce qui est approprié - bien avant la vague horrorcore des années 2000 menée par Necro. Et seul "Satanic Verses", tube plus smooth à la façon de conchoncetés comme Bone Thugs'N'Harmony, restera dans la mémoire des bacs. Même si ici tout n'est donc que poses forcées, rictus, la nature collante du machin se révèle sur le temps : alors qu'initialement je n'y voyais qu'un sous-produit Z vide et parfaitement dispensable, ancêtre à peine plus noble de merdouilles comme Insane Clown Posse, l'écoute répétée de ce U.S.A. a fini par me convaincre - par prouver plutôt - son puissant pouvoir d'addiction, jusqu'à ce respect durement mérité après des années de flirt lointain, et dans les albums de peura 90's choral-psychopathe il se casera idéalement - bien que moins dense - entre Horns Of Jericho de Hijack et Nocturnal de Heltah Skeltah... en sachant qu'au-dessus, genre trois ou quatre niveaux de catacombes, se jouerait le premier Onyx et le Here come the Lords de L.O.T.U.G., dont quelques lambeaux de cuivres seraient retombés à ce niveau à la façon des eaux pluviales. Ici en contrebas, dans le smog vermillon, les racailles masquées crachent leurs verses non-stop, et s'éclatent avec le crochet et les sapes qu'elles ont rotka au concierge... Monsieur Candyman.

note       Publiée le samedi 24 août 2013

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    Klarinetthor Envoyez un message privé àKlarinetthor

    ouais, seconde division niveau flow; mais ça se laisse écouter. Suffisamment horror et early 90s pour que ça s'ecoute avec plaisir

    Note donnée au disque :