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Dewey Redman › The ear of the behearer

  • 1998 • Impulse! IMP 12712 • 1 CD digipack

11 titres - 64:43 min

  • 1/ Interconnection (4:53)
  • 2/ Imani (7:07)
  • 3/ Walls Bridges (4:06)
  • 4/ PS (5:36)
  • 5/ Boody (12:05)
  • 6/ Sunlanding (2:25)
  • 7/ Image [In Disguise] (6:32)
  • 8/ Seeds and Deeds (4:50)
  • 9/ Joie de Vivre (3:19)
  • 10/ Funcitydues (3:19)
  • 11/ Qow (10:17)

informations

Generation Sounds Studios, New York City, USA, juin 1973 et septembre 1974

Cette réédition de 1998 présente l'intégralité de l'album "The Ear of the Behearer" (les titres 1 à 7) auxquels on a rajouté les plages "Seeds and Deeds", "Joie de Vivre", "Funcitydues" et "Qow" (les titres de 8 à 11), issus à l'origine de l'album "Coincide".

line up

Ted Daniels (trompette), Leroy Jenkins (violon), Dewey Redman (saxophones alto et ténor), Jane Robertson (violoncelle), Sirone (contrebasse, flûte), Eddie Moore (batterie, gong, percussions), Danny Johnson (percussions)

chronique

  • free jazz

Dewey Redman n'a jamais rencontré, et ne rencontrera sans doute jamais, le succès que son fils, Joshua Redman eut à sa suite. Faut dire qu'il y a un monde entre le père, collaborateur d'Ornette Coleman lors de sa période Blue Note (y compris les sessions "Science Fiction" et "Broken Shadows" sur CBS) et partie intégrante du quintette d'avant garde de Keith Jarrett, et le fils, à l'esthétique plastique et sur mesure qui enchante les amateurs les plus superficiels du jazz académique moderne. Ayant publié deux uniques albums en tant que leader pour le compte d'Impulse!, le label a cru bon de nous rééditer le tout en un seul disque, sucrant au passage la moitié des titres du second, "Coincide" qui semble, à la lumière des titres choisis, être le plus échevelé des deux. Toutefois, chacun des titres de la présente sélection rend bien compte des origines du jeu de ce saxophoniste émérite, à savoir un free jazz fiévreux ("Walls Bridges", "Funcitydues"), dépouillé au maximum, parfois solennel ("Imani"), avec des arrangements somme toute osés, voire risqués (où il dialogue avec violon et violoncelle, comme sur "Seeds and Deeds") et qui n'hésite pas non plus à s'engager dans les brousailles des territoires étrangers (son jeu sur "Image" évoquant le superbe "Tarik" qu'il avait publié en son temps dans la collection Actuel). "Joie de Vivre" est là pour montrer toute la profondeur qu'il arrive à dégager de son langoureux saxophone ténor alors que des titres comme "Qow" ou "Boody" montrent, une fois de plus, que free jazz ne veut pas nécessairement dire abstraction totale, tant la rythmique, sur ces morceaux, est entraînante. Mais démembré, raccomodé à la va vite, l'album ainsi reconstitué perd, si ce n'est son sens, en tout cas l'impact désiré, et fint par avoir raison de l'auditeur par le biais de ses lourdeurs et son manque apparent de cohésion.

note       Publiée le samedi 8 juin 2002

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    Coltranophile Envoyez un message privé àColtranophile

    Merci à Universal Music pour cette réédition. Un remarquable exemple de stupidité, de je-m'en-foutisme, d'irrespect pour l'artiste. Deux petits gars en charge de déterrer des trésors ont du se regarder dans les yeux et se dire: "Ce mec a fait que deux albums pour nous et on devrait ressortir les deux sur un seul CD". L'autre: "Y'a pas la place, faudra faire un double et ça va couter trop cher, les fans de Free ont pas une thune, c'est bien connu- on va remplir avec ce qu'on peut, la formation étant presque la même, la musique doit être la même aussi et ça passera crème." Résultat: un découpage dégueulasse du "Coincide" du sieur Redman, collé au train du disque chroniqué ici et qui se suffisait bien à lui-même. Pour ceux qui sont curieux, arrêtez-vous une fois la plage 7 terminée et trouvez-vous "Coincide" séparément (en LP, il se trouvait assez facilement et pour pas trop cher à une époque). Les deux disques peuvent bien être rangés sous la même étiquette "Free", ils procurent deux expériences très différentes, "The Ear of The Behearer" fonctionnant plus comme ce que Shepp faisait sur ses premiers Impulse où l'on voyage entre différents paysages (up-tempo, balades hypnotiques , rhythm'n'blues et un titre orientalisant) alors que "Coincide" est presque une suite, avec des élans bruitistes et impressionnistes, avec quelques moments de rupture comme le "Joie de Vivre" qu'ils ont foutu ici.

    Message édité le 26-04-2023 à 14:09 par Coltranophile

    Note donnée au disque :