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Dead Beat Project › Samsara

cd • 13 titres • 70:17 min

  • 1Warrior of the Light 4:45
  • 2Slough 3:51
  • 3Original Secrecy 4:08
  • 4At the 13th Moon 4:26
  • 5In Memory 2:34
  • 6Ritual 8:11
  • 7Mirror of the Wave 6:18
  • 8Enter the Circle 6:49
  • 9In the Silence of the Earth 7:19
  • 10Samsara 6:18
  • 11Fire Drums 3:56
  • 12The Harmony of Silence 6:52
  • 13The Celebration of Behl 4:50

informations

Pour plus d'informations sur cet album, et entendre des extraits MP3,on peut visiter les liens suivants: http://www.deadbeatproject.com/fra/Home.html http://deadbeatproject.wordpress.com/ http://www.admusiconline.com/main/dead-beat-project.php

line up

Olivier Goyet (Claviers, synthés, dulcimer, didgeridoo, keramophone, percussions, tambour sur cadre (frame drum), maracas, voix et effets électroniques)

Musiciens additionnels : Gwan (Voix)

chronique

“Samsara” débute avec une approche mortuaire. Un peu comme dans les vieux westerns de Sergio Leone, des cloches retentissent à l'ouest. Poussés par des vents, leurs tintements se mêlent aux souffles de voix endeuillées qui fredonnent dans des brises caverneuses. Les percussions des sables s'éveillent. Frottant les boules de leurs maracas, elles pimentent une approche dramatique qui monte en un poignant crescendo cinématographique où les nappes de violons pleurent dans des roulements de tambours des armées terrestres. "Warrior of the Light" donne le ton à un superbe album aux ramifications très théâtrales de Dead Beat Project. Qui n'a pas rêvé de danser dans les nuages? D'être emporté par la brise des vents dans des rythmes ambiants. À voir la superbe pochette de “Samsara”, le rêve prend le dessus de l'imagination. Ceux qui ont aimé R'Evolution seront tout simplement ravi par “Samsara”; une œuvre intensément cinématographique où les beautés et légendes d’un monde Arabe sont portées à nos oreilles avec toute la délicatesse d'Olivier Goyet. Et ceux qui ne connaissent pas l'univers de Dead Beat Project seront carrément séduits par cette musique qui s'inspire des chorégraphies de la danseuse Gwan, muse du synthésiste Français qui aussi présente sur l'album avec sa voix très éthérée qui narre et fredonne des poésies très célestes.
Après une introduction très musical et très cinématographique, "Slough" nous plonge dans l'univers ambiant des poésies astrales Arabiques. Le mouvement est d'air et de poussières qui flottent dans les incantations d'un didgeridoo dont les souffles rauques embrassent la voix céleste de Gwan et des percussions tribales qui rêvent plus qu'elles ne forgent le rythme. "Original Secrecy" s'empare de la finale pour étoffer un peu plus la poésie oubliée de "Slough". Plus musical et nettement plus éthéré, "Original Secrecy" flotte dans nos oreilles de ses arpèges de verre comme une berceuse que le temps avait oubliée dans les dunes de sables. C'est très beau, mais surtout très lyrique. De lourdes et laborieuses lamentations attisent le rythme tribal de "At the 13th Moon". On se croirait être dans les marchés publics des peuples des sables avec un air de fête foraine où les flutes et le dulcimer tissent une vivante danse arabique qui tournoie sur les percussions claniques et ces sinueuses réverbérations qui en avaient embraser l'intro. Après le très ambiosphérique "In Memory", "Ritual" nous transporte aux portes de la lascivité céleste avec un rythme mou. Un rythme morphique et hypnotique qui mange notre passivité avec de lentes frappes de percussions bédouines où les couches de synthés et les voix éthérées flottent et bourdonnent sur une cadence hypnotique dont on ne se rend même pas compte de son oblongue croissance. Les vents et les tonnerres nous amènent jusqu'à la voix séraphique de Gwan qui pousse ses soupirs dans les vastitudes d'une grotte suintante alors que doucement "Mirror of the Wave" prend forme et offre un délicat down-tempo qui palpite de sa ligne de basse dont les lentes pulsions soufflent de désir pour de fins arpèges qui flânent autour de la voix de Gwan. C'est un autre beau moment de tendresse qui s'enfuit dans les brises oasiques et les braises d'un feu crépitant des nuits de nomades. Après cette intro d'ambiances, "Enter the Circle" s'offre à son rythme tribal en s'agrippant à des percussions claniques qui dépoussièrent une bonne ligne de séquence dont les accords lourds et nerveux tissent une cadence trépidante. L'étoffe musical devient incroyablement dense avec ce maillage de percussions et pulsations qui bouillonnent nerveusement sous une mélodie berbère tissées dans un dulcimer que Goyet pince avec ardeur et dans les multiples souffles de synthé aux teintes d'oracles, de nymphes et de vents sablonneux. Intense et poignant avec un rythme en constante progression qui s'écrase dans un techno arabique, "Enter the Circle" est l'un des meilleurs passages de “Samsara”. Sur un rythme morphique, comme une lente transe spirituelle, animé par des percussions claniques et des tintements de clochettes qui harmonisent un décor musical, "In the Silence of the Earth" sert de trame musicale à un poème, que l'on retrouve à l'intérieur de la pochette, narré en français par Gwan et en anglais par Olivier Goyet. Après un lent départ fouetté par de sinueuses réverbérations, gratté par des cordes évasives et hypnotisé par des voix éthérées, la pièce titre décolle d'un rythme semi-techno qui peine à maitriser sa vélocité dans une densité sonore orchestrale aussi enveloppante qu'étouffante. "Fire Drums" porte son titre avec noblesse; c'est un feu nourri d'impressionnantes percussions aussi colériques qu'harmoniques. Bruyant, intense et fascinant! Mettons que ça cogne et que ça dérange les voisins. Imaginer les tympans maintenant! Après la colère des percussions, "The Harmony of Silence" offre un très beau moment de douceur avec une splendide ballade où les arpèges dansent et chantent dans les accords d'un doux dulcimer. "The Celebration of Behl" conclût “Samsara” avec une tourbillonnante danse clanique où les éléments d'un techno enivrant à la Jarre résonnent dans des oreilles qui tourbillonnent comme les vents et les flûtes virginales dont les souffles enjoués sont l'égal d'une histoire qui se termine dans la jubilation.
De rythmes ambiants à des down-tempos qui flirtent avec du techno arabique, “Samsara” étend ses 70 minutes avec un enchantement qui va croissant. C'est une œuvre musicale qui défile ses visions avec une netteté qui rend hommage à Olivier Goyet. On voit le sable, le désert, les dunes et les oasis. On voit les nomades, les artisans et fêtards. On sent les brises et les souffles chauds caressés nos rêves. Et on entend une superbe musique dont les arômes et les beautés d'un monde que l'on aimerait caresser de nos sens séduisent avec une étonnante fascination. C'est comme si on y était. Beau, onirique et extrêmement musical.

note       Publiée le samedi 13 juillet 2013

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