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The Devils › Dark circles

cd • 12 titres

  • 1Memory palaces
  • 2Big store
  • 3Dark circles
  • 4Signals in smoke
  • 5Come alive
  • 6Hawks do not share
  • 7Newhaven-Dieppe
  • 8World eclusive
  • 9Aztec moon
  • 10Lost decade
  • 11Barbarellas
  • 12The tinsel ritual

informations

line up

Stephen Duffy (chant, musique), Nick Rhodes (musique)

Musiciens additionnels : Ben Georgiades (batterie, loops), Mark Tinley (programmation additionnelle), Sally Boyden, Evie (choeurs féminins)

chronique

A la fin des 70's et de la tornade punk, comme bien d'autres, un groupe de jeunes Anglais décida de se lancer dans une carrière musicale. Débuts modestes, influences Roxy Music, David Bowie, Marc Bolan...La routine. Les membres de ce combo ? Nick Rhodes, John Taylor et au chant un certain Stephen Dufait (qui se rebaptisera Stephen 'Tintin' Duffy)...Vous froncez le sourcil ? C'est que vous avez reconnu qu'il s'agissait de la première mouture de Duran Duran. Les jeunes gens réalisent rapidement que l'ami Duffy manque singulièrement de charisme en tant que vocaliste et n'aime que moyennement les premières performances du groupe qu'il juge trop 'arty' (amplis recouverts de plastique blanc, diffusion de chants grégoriens, projections d'images sur les murs...); il s'en va donc poursuivre sa carrière sous d'autres cieux. La suite, on la connaît, Duran Duran trouvera la perle en la personne de Simon LeBon et connaîtra la carrière que l'on sait. Nick et Stephen sont pourtant restés en bons termes toutes ces années; c'est pourquoi quand l'ex-Duran Duran retrouve des enregistrements de titres composé entre 1978 et 1979 et jamais publiés, l'idée le titille d'en faire quelque chose. Aussitôt dit, aussitôt fait, les deux compères récupèrent les bandes et les retravaillent, ce qui aboutira à la sortie relativement confidentielle en 2002 de cet unique album, 'Dark Circles', un album de pop nocturne principalement électronique, se tortillant entre expérimentation et easy listening. 'Memory palaces' donne le ton avec sa boîte binaire et sèche, sa basse crasseuse, ses samples de chants religieux en arrière-plan, le tout recouvert de nappe et de choeurs nettement plus faciles d'accès. C'est tout l'attrait d'une pop exigeante à la Human League, Gary Numan, remise au goût du jour en un grand écart plutôt bien géré. Le ton monocorde de Stephen Tintin Duffy devient un atout pour renforcer l'aspect musique de nuit légèrement hypnotique. Paradoxalement peut-être, les quelques éléments conventionnels tels que les choeurs féminins, certaines nappes et orchestrations un peu lambda ne font que renforcer le malaise face à cette étrange pop séduisante, parfois légèrement écoeurante mais globalement singulière. Nick Rhodes s'éclate derrière ses machines, se servant de son goût pour Kraftwerk, malaxant ses sonorités, travaillant les lignes, jouant avec les effets. Si tout n'est pas parole d'évangile sur ce disque, on relève quand même une grande diversité d'impressions et une bonne louche de morceaux vraiment jouissifs. Pour ma part, je retiendrai 'Big store', une belle pièce de pop brumeuse un peu triste, l'instrumental 'Signals in smoke' dont la mélancolie n'aurait pas dépareillé sur la bande-originale de 'Blade runner', 'Hawks do not share' également dans une veine très atmosphérique et opaque, 'Aztec moon' qui permet à Duffy de mettre l'accent sur son amour des écrivains notamment ceux de la Beat Generation comme Kerouac, sans oublier 'Barbarellas' (une obsession constante chez Duran Duran) sonnant comme une version humanoïde et ralentie des Beach Boys. Nettement plus dispensable, 'Come alive', vraiment faible en matière d'écriture et insupportable avec ses effets 'gay voice' au vocoder, 'Lost decade' proche de New Order, intéressant en matière de sonorités mais affaibli par des vocaux sans intérêt et des choeurs féminins au sucre malvenu. N'en reste pas moins que 'Dark circles' est un album sexy, de cette sensualité trouble égarée dans la moiteur de la nuit et la froideur des néons. Une fausse invitation à la danse qui se mue en une ivresse pas entièrement agréable, au moment où l'alcool rend la démarche hésitante, pâteuse, où les sentiments évoluent sur le fil du rasoir entre promesses et désillusions, une carte de visite sur papier bristol un peu sale pour noctambules déphasé...'I'm going out tonight, leaving God alone'

note       Publiée le lundi 8 juillet 2013

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