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Pharoah Sanders › Jewels of thought

cd • 2 titres • 43:03 min

  • 1Hum Allah Hum Allah Hum Allah15:11
  • 2Sun in Aquarius27:51

informations

Plaza Sound Studios, New York City, 20 octobre 1969

line up

Richard Davis (contrebasse, percussions), Roy Haynes (batterie), Cecil McBee (contrebasse, percussions), Lonnie Liston Smith (piano, flûte africaine, mbira, percussions), Leon Thomas (chant, percussions), Idris Muhammad (batterie, percussions)

chronique

  • free jazz

Grand disque que ce mésestimé "Jewel of Thoughts" ! Ce redoutable géant du ténor que John Coltrane avait eu le grand flair de garder à ses côtés alors qu'il désirait s'aventurer plus avant en territoire free, nous délivre, comme à son habitude dans ses premières années, un disque mystique en diable qui n'en appelle qu'à l'élévation de l'esprit et à sa communion avec le monde qui l'entoure. En compagnie des fidèles Idris Muhammad, Leon Thomas au chant (casse-bonbon par moments, mais bon... on est jeune qu'une fois, pas vrai ?) et le pianiste Lonnie Liston Smith, l'album s'ouvre sur ce qui pourrait s'apparenter à une prière ; avec sa progression de gammes au piano qui n'est pas sans rappeler "A Love Supreme" de Saint John Coltrane, le titre se déroule sur des incantations de Leon Thomas et les accords paisibles de piano de Liston Smith jusqu'à... jusqu'à ce que... jusqu'à ce que Pharoah, dans son second chorus au sax tenor, nous éclate les tympans aux alentours de la dixième ou onzième minute. Une entrée fracassante, un de ces rares moments où la musique est à même de vous toucher au point de vous bousculer au plus profond de votre être. Incandescent, furieux, vital, essentiel, il se déchaîne littéralement à s'en faire imploser les poumons, à tel point qu'on en reste scotché. A vous donner la chair de poule. La seconde plage, "Sun in Aquarius" est plus aventureuse, plus abstraite, dans sa longue introduction de dix minutes toute en dissonnances. Là aussi, Pharoah s'octroie le plaisir d'éructer dans son saxophone comme un dément avant que le morceau se perde dans un dédale d'impressions tantôt lyriques, tantôt bon enfant, mais toujours marquées par ces rythmiques africaines, l'exemple le plus concret de ce retour délibéré à la source, aux racines... Au vrai. Pas la peine de tourner autour du pot ; "Jewels of Thought" est mon incontestable chef-d'oeuvre de Pharoah Sanders.

Chef-d'oeuvre
      
Publiée le samedi 8 juin 2002

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Aladdin_Sane Envoyez un message privé àAladdin_Sane

Je ne me considère pas comme un grand amateur de jazz mais cette musique me transporte littéralement à chaque écoute.

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Aladdin_Sane Envoyez un message privé àAladdin_Sane

Effectivement, cette envolée du saxo sur le premier morceau est prodigieuse

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Tallis Envoyez un message privé àTallis

Probablement son plus grand album.

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Cinabre Envoyez un message privé àCinabre
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RIP

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torquemada Envoyez un message privé àtorquemada
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Shorter est annoncé très malade depuis quelques années malheureusement.