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Burial Hex › Book of delusions

cd • 8 titres

  • 1Final litany
  • 2Urlicht
  • 3Crowned & conquering child
  • 4The book of delusions
  • 5God of war and battle
  • 6Storm clouds
  • 7Go crystal tears
  • 8Temple of the flood

informations

Echo Bunkers, The Harvest Abby, 2008-2010

Le LP original est sorti en 2011 et est composé des pièces 1-4. Les Pièces 5-6 proviennent d'un split avec Kinit Her paru en 2010 et les pièces 7-8 d'un autre avec Zola Jesus sorti en 2009

line up

Clay Ruby (voix, musique, effets, programmation, production)

Musiciens additionnels : Nathaniel Ritter (électronique), Troy Schafer (violon, guitare), LIam Ian (synthé, guitare, percussions)

chronique

Clay Ruby fait partie de cette frange d'artistes industriels sans cesse dans l'action et la composition, produisant cassettes, cd-rs, à tour de bras, multipliant les collaborations (Zola Jesus, Kinit Her, Iron fist of the sun...) et les performances, sans dédaigner produire un peu de vinyl à l'occasion. C'est le cas de la version originale de 'Book of Delusions', son oeuvre la plus connue, ici restituée gonflée de bonus sous forme de quatre titres supplémentaires extraits des splits avec Kinit Her et Zola Jesus. Noire au point que ta tasse de café ressemble à de l'eau minérale, sa musique mêle tout ce qui t'empêchera dorénavant d'aller promener le chien seul au fond des bois la nuit: crissements, bruits électroniques, percussions, hurlements à la limite du black metal, piano...'Final litany' joue son rôle d'introduction en débutant par un sample d'interview de Charles Manson progressivement enveloppé de nappes, de percussions organiques noyées de réverbération, crashes de cymbales, chuchotements inquiétants, dont les quelques notes de piano lugubre, unique son clair, sonne comme une véritable délivrance provisoire avant que l'air épais et plombé ne retombe comme une chape, opérant sans coupure la transition avec 'Urlicht' et ses ambiances dark ambient occultes. C'est bon, intense, terrifiant quand écouté très fort dans une cabane la nuit mais moins personnel que le morceau suivant plus typique des possibilités de Burial Hex. Basé sur les écrits de Aleister Crowley, il débute sous des auspices nettement plus grinçantes avec vocaux ralentis avant de muer progressivement en un cri de désespoir où la voix hurle sur quelques accords de piano tristes, quelques choeurs lointains ajoutant une touche épique à cette supplication solitaire égarée au fond des ténèbres. Tout le contraire de l'étrange 'Book of delusions' dont je vous conseille de regarder le clip: un défilé de mode sacerdotale où prêtres et bonnes soeurs en rollers exhibent divers costumes religieux dans une église sur un beat au final pas si éloigné d'une certaine forme de techno transe tribale telle qu'on la retrouve dans certains morceaux de Mother Destruction. C'est une pièce très longue et progressive dans son déroulement, teintée de psychédélisme, sur laquelle se greffent des vocaux en arrière-plan qui ont un petit air de Ian Curtis étrangement ou éventuellement certains travaux de Psychic TV. C'est un tout cas le titre le moins sombre de l'album originel et il prenait son sens sur le vinyl où il occupait une face à lui seul. Comme mentionné précédemment les pièces suivantes sont des ajouts, plutôt bien adaptés selon moi. Si 'God of war and battle' démarre dans le dépouillement le plus complet avec quelques accords brèves notes de piano éparses, lesquelles s'accélèrent en montées néoclassiques, des vocaux récitants et ralentis font leur apparition après près de cinq minutes. Ok pour l'influence démoniaque mais que c'est ennuyeux et peu varié ! Il faudra se taper encore cinq bonnes minutes de ce fade cocktail avant de glisser à 'Storm clouds' qui repart sur des constructions proches de 'Crowned and conquering child' avec un chant désespéré et hurlé posé sur des harmonies délicates et mélancoliques, au piano seul d'abord puis avec violon. Cette dichotomie me séduit, une véritable dualité entre la beauté et la laideur. Les deux derniers morceaux nous replongent dans un univers malsain et effroyable; l'excellent 'Go crystal tears' sorte de pièce électro-rituelle lente avec piano glacé et ce fameux chant hurlé (encore qu'on reprochera une certaine linéarité) et un 'Temple of the flood' plus ambient et parfait comme bande-son d'un film d'épouvante, notamment en son milieu avec des combinaisons et des juxtapositions de sonorités toujours plus malsaines et inquiétantes pour un final plus étonnant avec percussions tribales et nappes d'orgue en arrière-plan, bruits aquatiques, piano caverneux...Presque un moment de paix et de bien-être après un tel voyage cauchemardesque...Encore que les notes ultimes laisseraient présager de l'éclatement d'une dernière menace ?

note       Publiée le vendredi 5 juillet 2013

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    Dead26 Envoyez un message privé àDead26

    Mouais, ça fait illusion sur certains titres dont l'éponyme qui est pas mal, mais rien de vraiment transcendantal, à la limite le (split) avec Zola Jesus était plus intéressant musicalement je trouve....

    Note donnée au disque :