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Denez Prigent › Live Holl a-gevret !
- 2002 • Barclay 589664 2 • 2 CD digipack
cd • 13 titres • 79:38 min
- 1Fin'amors de flamenca01:33
- 2An droug-red / Le mal qui court06:20
- 3An hentoù adkavet / Les chemins retrouvés06:51
- 4Brall ar Rodoù06:28
- 5Evit Netra / Une chanson pour rien05:14
- 6Ar chas ruz / Les chiens rouges06:40
- 7Melezourioù-glav / Miroirs de pluie05:46
- 8Ar sonerien du / Les sonneurs noirs08:01
- 9Copsa Mica07:35
- 10E trouz ar gêr / Dans le bruit de la ville06:59
- 11E ti Eliz Iza07:32
- 12Ar mab-laer / Le fils voleur04:48
- 13Gortoz a ran05:52 [bonus track]
extraits vidéo
informations
Enregistré au Festival Interceltique de Lorient le 12 Août 2001
La dernière piste bonus Gortoz a ran est la version album déjà présente sur Ivri, refourguée ici suite à son utilisation dans la BO de "Black Hawk Down" de Ridley Scott. Un second CD était compris dans l'édition originale, comprenant le clip de ce même morceau, lui aussi tiré du film.
line up
Denez Prigent (chant), Valentin Clastrier (vielle électroacoustique), Mickaël Cozien (cornemuse écossaise), David Pasquet (bombardes), Sylvain Barou (uilleann pipe, flûte traversière irlandaise, low-whistle), Jérôme Seguin (basse électrique), David Rusaouën (batterie), Jean-Marc Illien (clavier, machines), Yvette pochat (grasoù)
Musiciens additionnels : Bagad de Locoal-Mendon (6, 9, 10, 11)
chronique
- fest-noz
Les étés pourris, ça donne envie de Bretagne. Là-bas au moins, ils sont habitués. Les nuages, la pluie et le vent, qui pousse à chanter fort. L'été, c'est la saison des festivals, des fest-noz. Quand il fait gris, même en Août, ça fait remonter la mélancolie. Donc voilà, le Festival Interceltique de Lorient, c'est un peu le Hellfest de la gavotte (pas de la crêpe dentelle, bande d'incultes) et Denez Prigent, l'homme en noir aux gwerziou poignants, c'est un peu le Dio du kan ha diskan. Ouais ben j'essaie de faire un lien avec la ligne éditoriale, on aura déjà assez reproché à Prigent des conneries du genre trop new-age (et Dead Can Dance c'est du kouign-amann ?), pas assez tradi (la bonne blague). Enfin avec une intro aussi barrée que le Fin'amors de flamenca de maître Valentin Clastrier, solo grinçant en roue libre (c'est le cas de le dire) de vielle électroacoustique, pas de souci à se faire pour la qualité du set à venir. D'autant que Denez Prigent démontre sur scène qu'il est simplement un immense interprète, qui pourrait enquiller les chants a capella si ça lui chantait et captiver tout autant son auditoire. Une voix d'une pureté et d'une agilité assez stupéfiante, doublée d'une puissance d'évocation rare, même sans comprendre les mots, la plupart du temps profondément déprimants, le timide bonhomme ironisant d'ailleurs très pince sans rire sur la "gaité" des chants bretons, avec un accent léonard (du Pays de Léon, Roscoff, Saint-Pol, Carantec, l'île de Batz, entre autre, c'est beau et c'est pas cher…) à couper au couteau à huitres. En plus de sa base électronique, pulsations, nappes synthétiques, quelques beats drum & bass à l'occasion, Prigent s'accompagne d'une formation somme toute très organique, basse, batterie et une variété de sonneurs experts en bombardes, cornemuses diverses ainsi que quelques flûtes Irlandaises du plus bel effet. Un concert équilibré entres complaintes déchirantes voire bien lugubres, "Brall ar Rodoù" dépassant allègrement les limites du glauque avec ses voix déformées et ses drones et percussions dissonantes, et chants à danser prompts à faire remonter le mercure (au moins jusqu'à 23 degrés, en été c'est faisable à Lorient) telle la magnifique dañs fisel "An hentoù adkavet" à la ritournelle électronique aérienne. La deuxième partie du concert voit l'intensité grimper d'un cran avec l'addition du Bagad de Locoal-Mendon, carré, droit et puissant comme une légion romaine qui s'avance en tortue, qui vient coiffer le redoutable "Copsa Mica" déjà introduit par un nouveau solo ahurissant de Clastrier, véritable druide fou de la vielle. Un seul petit regret au niveau de la setlist, certains morceaux extraits de l'album Irvi sont clairement en dessous du reste, notamment pour un final assez anti-climatique qui vient après un E trouz ar gêr particulièrement sauvage et une interprétation émouvante et posée de la grande gwerz "Eliz Iza" (reprise par à peu près tous les plus grands de la musique bretonne, des soeurs Goadecs à Alan Stivell en passant par la version sublime de Yann-Fanch Kemener et Didier Squiban). Regret de ne pas entendre la version live du fameux Ar Rannoù de près de vingt minutes. Reste encore cet inédit "Ar sonerien du", la légende des sonneurs noirs pendus dans une parodie de justice, à la fois triste et dansante, où Prigent dialogue avec une bombarde serpentine sur une mélodie assez groovy (du groovy breton, où les danseurs bien en ligne émergent du brouillard tel un grotesque scolopendre à mille têtes). Bon normalement là je devrais conclure par "Kenavo les bouseux !", mais j'ai peur que se soit mal interprété par des amis de la famille, donc me me contenterais de cette prétérition et d'une éclaircie momentanée pour aller me jeter dans cette eau claire à 17 degrés au son d'un dernier kan ha diskan.
note Publiée le samedi 29 juin 2013
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