Vous êtes ici › Les groupes / artistesFA Flock of Seagulls › A Flock Of Seagulls

A Flock of Seagulls › A Flock Of Seagulls

  • 1982 • Cherry Pop 79 • 1 CD
  • 1982 • Jive HOP 201 • 1 LP 33 tours

détail des votes

Membre Note Date
Karamazov      lundi 21 avril 2014 - 04:03
Dead26      lundi 23 mai 2022 - 19:25
Richard      dimanche 16 avril 2017 - 17:45
Shelleyan      mercredi 19 juin 2013 - 16:40
E. Jumbo      mercredi 19 juin 2013 - 13:58

cd • 11 titres • 39:45 min

  • 1Modern Love is Automatic
  • 2Messages
  • 3I Ran (So Far Away)
  • 4Space Age Love Song
  • 5You Can Run
  • 6Telecommunication
  • 7Standing in the Doorway
  • 8Don't Ask Me
  • 9D.N.A.
  • 10Tokyo
  • 11Man Made

informations

Battery Studios, Londres, été-automne 1981.

La version ici présentée n'est pas celle avec la tracklist originale, mais je vous recommande de prendre la version commençant par "Modern Love Is Automatic", cet agencement rend l'album indéniablement plus percutant.

line up

Mike Score (chant, claviers, guitare), Paul Reynolds (guitare, choeurs), Frank Maudsley (basse, choeurs), Ali Score (batterie, percussions)

chronique

  • nouveau romantique

Maman m'avait pourtant dit, petit, de ne pas jouer avec le fluo... et me voilà chimiste new wave, manipulant les reliques les plus glacées avec une fascination aussi archéologue que laborantine. Mais établissons d'abord un périmètre de sécurité pour le cas de la bande à Mike Score (a.k.a Le mutant capillaire le plus flipant du cosmos connu). La new wave dans nos archives a ses limites acceptables. Quelques-unes des pires horreurs des années 80 ont été commises au nom de la new wave. Il faut donc la prendre au sérieux, car comme le réacteur fissuré de Tchernobyl, sa toxicité reste hautement active (regardez juste depuis combien de temps dure le complaisant revival 80's)... Etant assez porté sur la matière même si pas le plus spécialiste (nous sommes en 2013, j'ai 27 ans... soyons réalistes deux minutes), je demanderais - vêtu de ma combinaison antiradiations la plus épaisse - la frontière gutsienne idéale. Quelle est-elle ? Tears For Fears ? Blancmange ? Adam & The Ants ?... Alphaville ??? Vous donnez votre langue à la mouette hein... je vous aide : c'est A Flock Of Seagulls. La limite plus ténue qu'une fente de goéland, entre ce qu'on doit se permettre et ce qu'on doit éviter. Une sorte de douane du mauvais goût, si vous préférez, avec en guise de barrière de sécurité la corde avec laquelle Ian Curtis s'est pendue, et derrière laquelle Duran Duran se trémousserait, provocateur. Et si A Flock Of Seagulls ont une propension inquiétante à aligner des refrains de pédés émaciés à pantalon moulant, des textes souvent nunuchissimes, des mélodies parfois plus rose bonbon que le plus rose des bonbons, ils ont aussi un caractère indéniablement sombre. Je parle de leur son, qui est, dans son genre fusion "peau d'pêche-ordinateur malsain", simplement imparable. Une sorte de définition absolue du post-punk dopé au synthétique post-Kraftwerk, si vous préférez. Moelleux comme un mochi, mais pouvant s'orner de riffs aussi nets et tranchants qu'un remerciement de Margaret Thatcher à son chauffeur par une matinée de contestation ouvrière. LE post-punk turquoise, zébré de fines traces noires, vif comme le gardon et qui envoie des petits kicks fuchsia complètement chanmax dans les joues. Notez que l'ordre originel des titres n'était pas celui de ma version, mais celle que je chronique est la meilleure, car quel autre morceau que "Modern Love Is Automatic" pour démarrer cet album ? Essayez de contrer ce gémissement de guitare aussi vil qu'une mouette en pâte d'amande crachant de l'acide chlorhydrique, cette ligne de basse dodue comme un wombat, puis ce riff exécutant des torsions viles... Ultime ! Oh oui je vous l'accorde : si cet album est ici c'est aussi parce qu'il me met un peu dans un état entre malaise, fascination et amusement, car franchement, au-delà de l'aspect aussi éminemment surréaliste et psychédélique que cheap de leur artwork fluoflippé, il y a quelque chose de tendrement barré chez ces types au looks de fashion victims reconverties dans la culture de rhubarbe génétiquement modifiée. Avec ce genre de limites toxiques, c'est tout simple, la note est forcément borderline. L'âme de tout gutsien, même vacillante comme l'aiguille de mon compteur geiger à l'écoute du tube "I Ran" (so far awaaaaaay tududuptup tup) ou de sa petite soeur "Messages" (me-ssageeeeees ! me-ssageeeees !), y survivra... Et puis entre nous, les mouettes, qu'est-ce que c'est, sinon des corbeaux de la mer ?

note       Publiée le mercredi 19 juin 2013

Dans le même esprit, Raven vous recommande...

The Stranglers - Black and white

The Stranglers
Black and white

parce le nom bizarre du groupe provient du morceau "Toiler on the Sea"

Alain Bashung - Chatterton

Alain Bashung
Chatterton

parce que les premières secondes de "A perte de vue" et celles de "Modern Love Is Automatic" c'est un peu le même vortex

Dead Or Alive - Youthquake

Dead Or Alive
Youthquake

parce que ça... ah non, ça en revanche, c'est de la merde, autant pour moi

dernières écoutes

Connectez-vous pour signaler que vous écoutez "A Flock Of Seagulls" en ce moment.

tags

Connectez-vous pour ajouter un tag sur "A Flock Of Seagulls".

notes

Note moyenne        5 votes

Connectez-vous ajouter une note sur "A Flock Of Seagulls".

commentaires

Connectez-vous pour ajouter un commentaire sur "A Flock Of Seagulls".

torquemada Envoyez un message privé àtorquemada

Et « Walk Away » des Sisters et « How Soon Is Now » des Smiths

Raven Envoyez un message privé àRaven
avatar

... Et aussi "Never take me alive" de Spear of Destiny ^^

Dun23 Envoyez un message privé àDun23

Host concluent IX avec une reprise de I Ran de ma foi fort bon aloi. Mais il est vrai que Holmes & Mackintosh ont toujours eu un gout prononcé pour les 80's, leurs reprises passées de Small Town Boy ou Xavier donnent bien le ton.

Richard Envoyez un message privé àRichard

Honte sur moi....je ne connaissais pas ce groupe avant de lire cette caustique et pertinente chronique...et j'aime plutôt bien...même parfois les couleurs criardes.

Note donnée au disque :       
Seijitsu Envoyez un message privé àSeijitsu

Les deux soli sur "I Ran" c'est quand même un des trucs les plus bandants qui soit.