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Tony Williams › Life time

  • 1999 • Blue note 7243 4 99004 2 4 • 1 CD

5 titres - 38:23 min

  • 1/ Two Pieces of One : Red (8:06)
  • 2/ Two Pieces of One : Green (10:40)
  • 3/ Tomorrow Afternoon (5:35)
  • 4/ Memory (8:06)
  • 5/ Barb's Song to the Wizard (5:56)

informations

Van Gelder Studio, Englewood Cliffs, New Jersey, USA, 21 et 24 août 1964

line up

Ron Carter (contrebasse), Richard Davis (contrebasse), Herbie Hancock (piano), Bobby Hutcherson (vibraphone, marimba), Gary Peacock (contrebasse), Sam Rivers (saxophone ténor), Tony Williams (batterie, percussions)

chronique

  • free jazz

Qui aurait pu s'attendre à un tel résultat de la part de l'homme qui a fait du métier de batteur de jazz un poste clé pour mélodistes ? L'écriture est dense et complexe, et atteint des sommets d'abstraction auquel Williams lui-même a pu goûter dans les pérégrinations d'Éric Dolphy sur "Out to Lunch !". Il faut écouter le dialogue entre Sam Rivers, au saxophone ténor, et le batteur sur "Two Pieces of One : Green" pour se rendre à l'évidence que ce disque reste toujours d'actualité, et n'a pas à rougir des comparaisons possibles aux travaux de Paul Dunmall, Ellery Eskelin ou Steve Lacy, pour ne citer qu'eux. Tony Williams s'amuse - c'est évident - comme un malade avec les temps, les décale, les triture, les fait s'accélérer ou ralentir dans un même morceau. Il faut pourtant se rendre compte que l'album se subdivise en deux sessions distinctes ; la première en quartette, avec Gary Peacock, le déjà cité Sam Rivers et Richard Davis, mettant sur pied une musique aux relans assez austères, lui conférant un petit côté hermétique, voire noir, et qui n'est pas loin, en définitive, de la musique de chambre contemporaine ("Two Pieces of One : Red"). Les deux derniers titres, quant à eux, sont en trio pour "Memory", avec Herbie Hancock et l'ubuesque Bobby Hutcherson où ils explorent toujours le territoire de notre inconscient mais de manière plus lumineuse encore, alors que la mélodie désespérée de "Barb's Song To The Wizard", écrite par Williams, est jouée seule par Hancock au piano, relayé par le fidèle Ron Carter. Un album inattendu et très introverti - du jazz comme vous n'auriez pas pu vous l'imaginer - et qui aura droit à une suite du nom de "Spring" quelques temps plus tard.

note       Publiée le vendredi 7 juin 2002

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    ellington Envoyez un message privé àellington

    ça me donne envie de retrouver ce disque dont j'ai un grand souvenir. Tony Williams n'est pas seulement le plus grand batteur du monde de mon ile deserte, c'est aussi un immense musicien qui n'a pas été pour rien dans le renouveau de miles davis avec son quintette des 60's.

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    NevrOp4th Envoyez un message privé àNevrOp4th

    Je suis content de le trouver ici ce disque. Premier disque du maitre de la batterie Jazz ; Anthony Williams. Et quel disque! Ici la musique est étrangement belle et expérimentale, derrière les délires et autres expérimentation Free, il y ressort une grande richesse musicale. C'est subtile et intélligent. Le piano D'Herbie Hancock est un véritable miracle pour les oreilles, à la fois poétique , souple et précis. Un vrai bonheur. Anthony Williams quant à lui , c'est lui le patron, le vrai chef d'orchestre de ce foisonnement musicale ; le jeux subtile à la charleston est admirable et les solos ( sans rentrer dans l'outrance) montre une dextérité hors du commun. Le Sax de Sam rivers est à la fois puissant et lyrique marquant au fer chaud son emprunte Free à cette fabuleuse galette. Un disque pas trop long, beau et envoutant, rythmé par des silences énigmatiques ou le reveil Free se fait sursaut ou tout en douceur.

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    Coltranophile Envoyez un message privé àColtranophile
    Chef d'oeuvre! Tony Williams, pour son premier album, s'avère extrémement aventureux. Avec Sam Rivers (ne pas oublier que c'est Rivers, et non Miles, qui a découvert Williams alors que celui-ci n'avait que treize ans), l'osmose est immédiate et c'est un jazz effectivement sombre, austère, exigeant mais gratifiant car riche de miliers détails et subtilités. Ceux qui s'attendent à une simple extension du langage de Miles en seront pour leur frais. Pour les autres, une des grandes réussites Blue Note et la plus belle sde Tony Williams en leader (le suivant "Spring" étant presque aussi bon mais un tout petit peu en-dessous à mon goût).
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