Vous êtes ici › Les groupes / artistesNNebula › To The Center

Nebula › To The Center

cd • 12 titres • 47:53 min

  • 1To The Center06:31
  • 2Come Down02:02
  • 3Whatcha Lookin' For02:37
  • 4Clearlight04:30
  • 5Freedom07:14
  • 6Antigone02:31
  • 7I Need Somebody04:19 [reprise de The Stooges]
  • 8So Low03:46
  • 9Synthetic Dream04:29
  • 10Fields of Psilocybin02:16
  • 11Between Time03:23
  • 12You Mean Nothing04:22

informations

Enregistré à Private Studio, Seattle en Avril et Août 1999. Produit par Jack Endino et Nebula.

line up

Eddie Glass (chant, guitares électriques et acoustiques, percussions, Fender Rhodes, bolbatar, batterie), Mark Abshire (basse, audio generator), Ruben Romano (batterie, gong, percussions, sitar, chant)

Musiciens additionnels : Mark Arm (chant 7), John Wright (Fender Rhodes 1, 8)

chronique

  • stoner punky et cosmique

Pendant que Fu Manchu reprend le fil de son stoner skate-punk indécrottable avec une nouvelle équipe, les anciens Eddie Glass et Ruben Romano s'engagent vers une direction légèrement différente. Enfin pas des masses non plus, mais c'était pas la peine de se barrer pour refaire strictement la même chose. Déjà rien que le nom, Nebula, met bien la puce à l'oreille. Oh mais dis-donc, ça va être nettement plus cosmique cette affaire-là. Le versant psyché de Fu Manchu, il l'ont emmené avec eux et vont le démultiplier. Du gros riff bien graisseux fourré de fuzz il y en aura toujours, pas de souci, z'avez vu la pochette ? C'est franc du collier et ça annonce bien le programme malgré tout. Mais la différence se fait sentir avec leur ancienne formation dès le premier morceau : ça va être plus varié, plus subtil, moins tirant en ligne droite sur les autoroutes du soleil. Les structures vont jouer à donner des coups de frein et d'accélérateur, les guitares vont se croiser en empilant des couches de riffs et de soli nécessitant de la protection solaire indice 50, mais aussi des jolis pincement de cordes débranchées. De la variété au barbecue, avec même des substances illégales glissées en loucedé dans les brochettes. Des morceaux bien punky qui envoient le bois, enfin le cactus, vumètre avec une sale insolation et chant plus enragé que celui du slacker Scott Hill. Ambiance cowbells, handclaps et refrains faciles à reprendre même avec un sérieux coup dans le pif. Et puis comme une surprise déglinguée, d'un coup Nebula freine des quatre fers jusqu'à ramper le nez dans le sable, les riffs se font huileux et poisseux à la fin de "Clearlight", dégoulinants lentement sur la surface caniculaire. Pas besoin de citer les influences de ce rétro-rock bouillonnant, ils s'en chargent eux-même en reprenant le "I Need Somebody" d'Iggy & The Stooges, avec au chant un Mark Arm particulièrement inspiré (Nebula est allé enregistrer du côté de Seattle, chez Jack Endino, producteur historique de Sub Pop et toute la première vague grunge, histoire de rattacher d'autres wagons de gros rock bien lourd et crasseux, les toujours verts Mudhoney en l'occurence). Ca se sent, ça se renifle comme un puit de pétrole qui dégueule dans les dunes, ça ne roule pas au sans plomb, au contraire c'est avant tout avec plomb, c'est irradié par les rayons de la centrale ultime Soleil vers lequel le vaisseau Nebula n'hésite pas à mettre le cap. Parce qu'il y a ça aussi, le space rock seventies qui se dévoile au détour d'une intro très grungesque, "Synthetic Dream" et ses plans totalement en orbite, voix gargouillantes et effets sonores cosmiques. Psychédélisme assumé à fond sur "Fields of Psilocybin", tout droit sorti d'un rêve de vieux hippie, tout en acoustique autour du feu aux vapeurs louches, et puis le monstrueux "Freedom", mille-feuille à ranger dans le temple du stoner le plus foncedé, le plus outrageusement voué à la fumette en bord de plage, avec ce pont où les vagues de riffs se font lécher la crête par une sitar scintillante, et ce mantra à base de "freedom" glorieux comme un surfeur jamais redescendu de son trip. Au passage, Nebula se permet aussi une diversion hard-blues comme à la belle époque, "So Low", avec renfort de Fender Rhodes pour rester bien vintage. Réussissant à peu près tout, le trio clôt l'album avec deux petites bombinettes de stoner à-la-Fu-Manchu, bien crétines, le pied au plancher, un final digne de figurer dans toute bonne anthologie du genre. Parce que l'ambition formelle, ça va bien deux minutes, fais péter la mitraillette à riffs et qu'on en finisse. Décollage, atterrissage, pollution sonore et tout le toutim. Et plouf dans les vagues.

Très bon
      
Publiée le mercredi 19 juin 2013

Dans le même esprit, (N°6) vous recommande...

dernières écoutes

Connectez-vous pour signaler que vous écoutez "To The Center" en ce moment.

tags

Connectez-vous pour ajouter un tag sur "To The Center".

notes

Note moyenne        5 votes

Connectez-vous ajouter une note sur "To The Center".

commentaires

Connectez-vous pour ajouter un commentaire sur "To The Center".

Dun23 Envoyez un message privé àDun23

To the center, le titre, a une méchante tendance à s'insinuer dans ton crane et à s'installer, foutre ses pieds sur la table basse et se taper sa binouze pépère. Et c'est bien bon. Une de mes grosses claquasses en concert, ce groupe, par ailleurs, je m'y attendais pas.

Note donnée au disque :       
london calling Envoyez un message privé àlondon calling

Les Stooges, Blue Cheer, Hawkwind, Kyuss ... j'aurais rajouté Black Sabbath, ça résume les 4, et le Floyd d'Ummagumma pour la pochette ...