Erik Wøllo › Crystal Bells

Ah..! Les joies et bonheurs de l'Internet et de ses plateformes de téléchargement, un outil qui va à ravir avec le vorace appétit des fans. Et Erik Wollo a sa légion de fans. Et ces derniers seront ravis d'entendre ce 2ième mini album que le synthésiste/guitariste Norvégien glisse dans les nuages de la toile informatique par le biais du label Projekt. Surfant un peu sur les rythmes et mélodies ambiosphériques de The Nocturnes, “Crystal Bells” égrène ses 20 minutes dans quatre structures toujours aussi contemplatives qui s'entrelacent dans des odeurs de mystère où la poésie de Wollo flotte comme des ombres de tendresse.
"Crystal Bells 1" est un petit bijou de rythme ambiant. L'amorce se fait avec un synthé qui libère des lignes de solitude dont les rayons musicaux se faufilent entre les clochettes de cristal tintant dans des vents gonflés d'émotions. L'approche mélodieuse transpire celle que l'on retrouve sur The Nocturnes avec des accords finement martelé sur une peau de chagrin. De fines percussions manuelles bercent ce rythme délicat qui, étrangement, se nourrit d'une symbiose d'instrument sans rythmes alors que les solos de guitare inondent cette ode à la solitude dont le rythme augmente finement, fidèle à la passion qui le dévore. Après les vents ambiants et les voix absentes de "Crystal Bells 2", "Crystal Bells 3" s'éveillent à la vie avec cette fusion de clochettes qui tintent comme des ballets de prisme. Ces reflets argentés dansent sous de lentes et sinueuses couches de synthé/guitare qui flottent comme une mélodie chantant entre deux espaces. Une guitare acoustique vient nourrir le rythme de sa présence subdivisée. Et c'est une belle fusion de guitares qui se fond dans l'harmonie trouble de "Crystal Bells 3". Sous un ciel noirci par des voix absentes et des couches de synthé moroses, des lignes de guitares électriques pleurent de tonalités déchirantes sur une union harmonique de deux guitares acoustiques qui s'affrontent dans un duel rythme et mélodie. C'est méditatif (couches de guitares flottantes) et légèrement entraînant (accords de guitare acoustique) et ça dépeint tout l'environnement onirique de “Crystal Bells” qui replonge dans un noir passage ambiant avec "Crystal Bells 4". Une courte finale nourrie des souffles hybrides de guitares et de synthés qui tissent un gouffre ambiosphérique où la poésie boréale de Wollo subsiste dans une ambiance de noirceur incommensurablement nordique.