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Simple Minds › Sparkle in the Rain

  • 1984 • Virgin 2300 • 1 CD

détail des votes

Membre Note Date
AlXX      jeudi 12 juin 2014 - 20:37
Fabb74      mercredi 11 mai 2022 - 11:35
Seijitsu      lundi 12 août 2013 - 23:09
taliesin      vendredi 7 juin 2013 - 11:58
Dane      vendredi 7 juin 2013 - 08:56
Raven      vendredi 7 juin 2013 - 01:13
zugal21      vendredi 29 mai 2020 - 15:35

cd • 10 titres

  • 1A. Up On The Catwalk
  • 2B. Book Of Brilliant Things
  • 3C. Speed Your Love To Me
  • 4D. Waterfront
  • 5E. East At Easter
  • 6F. Street Hassle [reprise de Lou Reed]
  • 7G. White Hot Day
  • 8H. "C" Moon Cry Like A Baby
  • 9I. The Kick Inside Of Me
  • 10J. Shake Off The Ghosts

informations

Produit par Steve Lillywhite. Automne 1983.

line up

Jim Kerr (chant), Charles Burchill (guitares), Derek Forbes (basse), Michael MacNeil (claviers), Mel Gaynor (percussions)

chronique

Sur Guts Of Darkness, on a pas le droit de chroniquer des albums qui sentent le linge propre. Et encore moins de leur mettre une bonne note. Sauf que de rares exceptions se présentent, et Sparkle In The Rain en est une. La comparaison obligée avec le U2 de October / War dans la bouche des détracteurs comme des admirateurs de cet album n'est pas exagérée. Le fait est que le (sur)producteur des premiers U2 est celui de Sparkle In The Rain, et que Bono et Jim Kerr buvaient déjà leurs mousses au même comptoir à l'époque, même si de mon point de vue Jim a quelque chose, certes subjectif, que Bono, même avec un effort surhumain n'a jamais été foutu d'avoir : l'élégance, empêchant toute idée sérieuse de concurrence entre leurs groupes respectifs dans mon esprit étriqué. Sparkle In The Rain est un peu le sursaut de virilité après l'album d'étudiant mélancolique que fût New Gold Dream. Assez brutal, le sursaut. Simple Minds y ont expérimenté la maturité sonore qu'un groupe de l'époque très connoté "pédales sophistiquées" comme Depeche Mode sera aussi appelé à traverser (non sans dégâts collatéraux) : la prise de masse musculaire et l'apprentissage de la subtilité et des bonnes manières. Oui, ce sont des métaphores... aussi. Mais Jim Kerr a fait ce que fera Dave Gahan : avoir un look moins extravaguant et porter plus de chemises sobres n'est pas juste un détail à l'attention des magazines people se fichant de la musique, c'était un symptôme textile du passage à l'âge adulte, du besoin de pureté, allant de pair avec un sens plus aiguisé des mélodies et de leur soul intime. Et dans les deux cas, un genre de démonstration de distinction masculine assez exclusif - un charme limite homosexuel, et, donc, encore plus dangereusement hétérosexuel. J'en reviens donc à Sparkle in the Rain : dès les premier kicks de la surpuissante "Up On The Catwalk", les claviers y sont des cargos bienveillants voguant sur l'océan métallique de mon moral de trader amoureux, les refrains me donnent envie d'ouvrir mes fenêtres, les percussions sont lancées comme des purs sangs sauvages dans une lande vierge, le chant de Jim est plus romantique et vibrant que jamais, allant même jusqu'à évoquer Robert Smith sur "Speed Your Love To Me" (quoique Smith se soit plutôt inspiré des gymnastiques vocales de Kerr sur ses derniers bons albums). Emblématique est le mot. En sa compagnie je suis, selon l'expression tant usitée, aux anges, négligeant parfois les quelques platitudes qui en zèbrent la perfection, préférant m'attarder sur le souffle épique de l'incroyable "East at Easter", me donnant l'espace de trois minutes la sensation que mon sang devient chlorophylle. Ou eau de source... Car les forces vives de Sparkle In The Rain coulent et se fondent en un seul et sublime estuaire de new wave rock, telle une version tourbée, épique, maritime et robuste du groupe fébrile qui agissait sur New Gold Dream, et dont la prise de stéroïdes n'aura réussi à faire illusion qu'une seule fois : celle-ci. Car sa supériorité devant le suivant ("Once Upon A Time") n'est pas discutable, sauf mauvais goût pro-américain notoire ou manque de considération dangereux pour toute notion de distinction, de fraîcheur et de sincérité. Le fait est que la capacité de remplir les stades avec des hymnes galvanisants et des rythmiques à douze cylindres en V typiquement rock FM ("The Kick Inside Of Me") est déjà tout entier dans cet album calibré et populaire, oui - mais, et le "mais" est crucial : cela sans perdre toute la noblesse mélodique et la force émotionnelle des albums new wave, justifiant sa présence qui plus est grassement notée dans nos pages. En dehors de toutes ces considérations méthodiques, Sparkle In The Rain c'est aussi, il faut bien l'avouer, le meilleur album de Simple Minds pour faire un jogging, ou des longs kilomètres avec la voiture. C'est même tout naturellement grâce à lui que je n'ai pas besoin de faire de jogging ni de m'acheter de voiture... à son écoute, j'avance, vaillant, presque invincible. Soniquement parlant, leur plus puissant album.

note       Publiée le vendredi 7 juin 2013

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Note moyenne        7 votes

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Dane Envoyez un message privé àDane

Une perte d'inspiration ou une volonté commerciale?
Sur cet album et les 3 suivants, on trouve des hits imparables du top 50 justement.

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Richard Envoyez un message privé àRichard

Je crois que les Ecossais souffrent du syndrome " Compilation Top 50 ", une chanson, souvent pas la meilleure, pour identifier un groupe et sa carrière à tout jamais. Les cinq premiers albums de la bande de Kerr sont vraiment dignes d'intérêt...diversifiés et relativement aventureux pour l'époque. On l'oublie un peu trop souvent, je pense. Après une perte d'inspiration artistique et un bashing féroce et convenu feront le reste.

Dane Envoyez un message privé àDane

Pareil que toi caténaire. C'est un disque que j'ai écouté toute mon adolescence sans aucune objectivité. Aujourd'hui il m'arrive encore de le mettre un peu (quasiment à chaque fois en bagnole) mais dès que "Up on the catwalk" commence je me dis que ça a vraiment mal vieillit donc il passe assez rapidement sans que les morceaux ne se terminent comme si je prenais un bout de madeleine en me disant que finalement le goût n'est plus si terrible.
Se mettre les clips renforce l'idée. Quand j'ai acheté le dvd me suis dit qu'il n'avait pas fait appel à Corbijn eux.
Pour le dernier, je n'ai écouté que "Honest Town", gros son, ça claque bien, classe.

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zugal21 Envoyez un message privé àzugal21

C'est assez certain qu'il n'est pas très excitant, celui-ci, vu d'ici. Mais dans le coffret (où il n'est point, je crois) , y a quand même des trucs transcendants ( Sons and Fascination ... )

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caténaire Envoyez un message privé àcaténaire

Avec du recul les mecs, bein moi je vous dis que ça fouette un peu quand même...j'arrive ENFIN a prendre du recul en ce qui concerne les 80s ( à plus de 40 berges j'aurais mis le temps), mais là tout est tristement prévisible. Et pas que cet album malheureusement. Après deux scores ça m'a paru creux ce soir Simple Minds, comme jamais. C'est bien, le coffret X5 aura le temps de bien se reposer lui aussi. Pas bouger.