Vous êtes ici › Les groupes / artistesKKingdom Come (GB) › Journey

Kingdom Come (GB) › Journey

cd 1 • 7 titres

  • 1Time captives
  • 2Triangles
  • 3Gypsy
  • 4Superficial roadblocks (Lost time/Superficial roadblocks/Corpora Supercelestia)
  • 5Conception
  • 6Spirit of joy
  • 7Come alive

cd 2 • 8 titres

  • 1Spirit of joy (single version)
  • 2Slow rock (B side)
  • 3Time captives (alternate version)
  • 4Conception (alternate version)
  • 5Come alive (alternate version)
  • 6Slow rock (BBC Radio One John Peel Show)
  • 7Spirit of Joy (BBC Radio One John Peel Show)
  • 8Traingles (BBC Radio One John Peel Show)

extraits vidéo

informations

Rockfield Studios, Monmouthshire, Royaume-Uni, novembre-décembre 1972

L'album sortira aux USA sous le nom de Arthur Brown's Kingdome Come pour éviter des problèmes de nom avec un autre groupe.

line up

Arthur Brown (chant, boîte à rythmes), Andy Dalby (guitare, choeurs), Phil Shutt (basse Fender, choeurs, percussions), Victor Periano (Mellotron, piano, synthés, Theremin, percussions)

chronique

Nous sommes en 1972, 'Journey' devient le premier album de l'histoire dont les percussions sont entièrement jouées par une boîte à rythmes, une Ace Tone plus précisément. Les coupables ? Un groupe du nom de Kingdom Come avec pour chanteur un certain...Arthur Brown. Il serait peut-être temps que son apport à la musique soit une fois reconnu hors des cercles de connaisseurs, lui qui a quasiment inauguré l'usage du maquillage macabre sur scène, gimmick repris ensuite par Alice Cooper, Kiss et consorts. Suite au split de son projet initial, The Crazy World of Arthur Brown, notre homme va s'allier à d'autres musiciens pour fonder ce qui deviendra Kingdom Come avec lequel ils sortiront trois albums dont 'Journey' constitue le troisième tome. Cet album contient vraiment des choses incroyables, à commencer par le premier titre, l'excellent 'Time Captives' que l'on pourrait décrire comme un mélange d'approche progressive, de sonorités psychédéliques et de proto-cold wave...Oui, oui, vous avez bien lu. La boîte impose d'emblée sa présence par plus d'une minute de battement comme au diapason d'un coeur avant que quelques sonorités spatiales synthétiques se profilent en arrière-plan, avant d'accélérer toujours plus sa pulsation binaire. Et là, la chanson commence vraiment dans une atmosphère qui évoque totalement les premiers essais des pionniers de la new wave et de la minimal presque cinq ans avant eux, exception faite de Kraftwerk (et même eux n'utilisaient pas de boîte), avec bidouillages électroniques, guitare dépouillée et froide, sur lesquels se greffe le chant théâtral du sieur Brown. Une merveille. Suit un instrumental qui suit ces lignes à la fois spatiales et intimistes. 'Gypsy' est également un grand cru avec ses magnifiques nappes de cordes synthétiques, ses guitares psychédéliques et toujours cette boîte sèche et mathématique dans ses battements. Car il faut le dire, hormis l'électricité de la six-corde, le groupe expérimente beaucoup avec l'électronique dans une optique plus dépouillée que chez Hawkwind. Leur background purement psyché influence l'écriture vers une identité unique qui ne vise pas la froideur synthétique mais tente de conserver une certaine ampleur organique. L'addition pourrait sembler contre-nature mais il n'en est rien, les musiciens parviennent à imposer cet improbable mélange. Autre pièce ambitieuse, 'Superficial Roadblocks' démarre comme un péplum de l'espace avant de se laisser flotter dans un éther légèrement toxique sur lit d'orgue aérien. Mélodiquement, c'est très inspiré et le chant se coule à merveille dans ses ambiances étranges. Le morceau à la production la moins moderne demeure 'Spirit of Joy' qui étrangement m'évoque quelques travaux de T.Rex mais avec une boîte en guise de batterie. Très efficace aussi. Le final 'Come alive' conclut avec le même genre de climat. Etrange cette impression de sonorités 70's doublées d'une boîte qu'on associera obligatoirement à la décennie suivante. C'est là le talent d'Arthur et de son groupe, nettement plus inspirés que sur les deux précédents opus plus banals. Celui-ci est un essentiel, qu'on se le dise ! La réédition de Esoteric Recordings propose un cd bonus incluant des versions alternatives, des enregistrements pour la BBC et des faces B. Comment n'a-t-on pas davantage parlé de ce disque qui préfigure déjà tellement la cold wave et la new wave synthétique qui fleurira dix ans plus tard ?

note       Publiée le mercredi 22 mai 2013

dernières écoutes

    Connectez-vous pour signaler que vous écoutez "Journey" en ce moment.

    tags

    Connectez-vous pour ajouter un tag sur "Journey".

    notes

    Note moyenne        1 vote

    Connectez-vous ajouter une note sur "Journey".

    commentaires

    Connectez-vous pour ajouter un commentaire sur "Journey".

    Klarinetthor Envoyez un message privé àKlarinetthor

    Merci Twilight pour la découverte de cet album. C'est vrai que quand on connait le Crazy World ou Galactic Zoo Dossier, Journey fait figure de Star Trek. Chopé direct, je ne regrette évidemment pas l'achat

    Note donnée au disque :       
    Shelleyan Envoyez un message privé àShelleyan
    avatar

    Hawkwind réfrigéré, j'aime assez la formule...^^

    (N°6) Envoyez un message privé à(N°6)
    avatar

    La pochette, tellement progmoche à fleur, le son, tellement spacey synthétique, du Hawkwind réfrigéré. Je like.