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Bill Anschell › Impulses

cd • 12 titres • 56:55 min

  • 1Wild Mushroom 3:44
  • 2Gridlock 5:09
  • 3In the Soup 5:18
  • 4For Ranga 2:11
  • 5The Lone Beacon 6:46
  • 6Mustang Sally (Mark Rice) 6:23
  • 7Shifting Gears 2:47
  • 8Le Goggier 4:24
  • 9The Seed 4:35
  • 10Amadinda Groove 2:30
  • 11Naima (John Coltrane) 5:12
  • 12Not Under My Watch 7:58

informations

Pour plus d'informations sur Impulses: http://www.billanschell.com/electronicmusic.htm

line up

Bill Anschell (Synthé, piano, guitare, percussions et effets électronique)

chronique

Du jazz électronique? Pourquoi pas! Il faut bien ouvrir notre portail de perceptions à tous les genres…ou à peu près. Et faut admettre que je n'ai pas détesté. “Impulses” est le 5Ième album de Bill Anschell, un pianiste de jazz qui roule sa bosse depuis le début des années 80. C'est un rendez-vous musical imprégné d’un éclectisme des genres où le jazz trône sur des structures tantôt mielleuses et tantôt étonnamment agressives. Les 12 structures trouvent leur force dans un habile maillage de pulsations/percussions aux battements et roulements compulsifs, de pulsations et de riffs organiques qui distancent l'œuvre d'un simple album de jazz qui conservent cependant ses teintes acidées. Chronique d'un album de jazz électronique par un amateur de MÉ qui ne connaît rien au jazz.
Et c'est avec douceur que Bill Anschell tente d'amadouer les auditeurs à son style qui se berce de diversités. Appuyé sur des notes d'un piano songeur qui roulent dans un pattern mélodique minimaliste, "Wild Mushroom" est une fine ballade. Un genre de down-tempo lunaire où de pénétrants souffles de synthé aux tonalités de jazz mélancolique chantent sur un maillage de pulsations/percussions sédentaires et de fins accords de verre qui tintent pour une mélodie secondaire. "Gridlock" est très près des phases androïdes d'Herbie Hancock avec un rythme brisé qui s'accroche à des roulements de percussions. L'enveloppe musicale est aussi riche que déroutante avec une foule de tonalités, tant organiques qu'électroniques, où la débauche des sons nous amène à un autre niveau. Des accords perdus errent dans ce micmac de frappes de dactylos, flottant comme des ombres blanches dans une structure très près du gros break-dance jazzé psychédélique. J'aime bien car c'est très particulier et ça me rappelle les années de folies de Bill Nelson sur Red Noise, sans les voix évidement. "In the Soup" est un beau titre tout en contraste avec ses percussions qui roulent comme des xylophones sur acide, brisant la délicate approche morphique d'une mélodie contemplative qui ausculte nos oreilles avec des lamentations rongées par le regret. Je ne connais pas assez le jazz pour en décortiquer les genres mais disons que "For Ranga" est plus du genre acide avec un tourbillon sonore aussi entraînant que mélodieux. "The Lone Beacon" est un superbe titre avec une longue structure envoûtante qui ondule comme les vagues d'une mer éclairée par un brulant couché de soleil. Les percussions empruntent des airs Caribéens alors que les ondes de synthé, comme partout d'ailleurs sur “Impulses”, traînent leurs mélancolies comme des souffles perdus dans la stratosphère. C'est très beau.
"Mustang Sally", de Mark Rice, est un titre très agressif, désordonné où le rythme est brouillon et assis sur un maillage de pulsations/percussions et des lamentations organiques. Un rythme articulé par de brefs saccades et des ruades de percussions alors que les grosses nappes d'orgues se chamaillent avec des solos de guitares flottants et assez incisifs, nourrissant une ambiance des plus éclectique où l'ambiant, le rock progressif et le jazz rock cohabitent avec une étonnante symbiose. Après l'innocente ritournelle qu'est "Shifting Gears", qui possède tout un pattern de rythme aux tendances tribales, un peu comme dans "For Ranga", "Le Goggier" emprunte une texture de vieux jazz pour fêtes foraines avec une structure de rythme organique aussi étrange qu'une musique de foire où les saltimbanques errant à travers manèges font des trucs de magie bon marché. "The Seed"? Hum, j'ai un peu de difficulté avec ces rythmes turbulents qui tournoient dans des structures d'acid-jazz, arrêtant pour étreindre un passage éthéré, ou une mélodie vagabonde, pour repartir aussitôt de ses ruades tempétueuses. Et pourtant, il y a de belles bribes de mélodies qui pleurent dans cette enveloppe brisée de son rythme aussi rebelle qu'imprévisible. "Amadinda Groove" est une belle mélodie. Un slow aux odeurs de lounge avec des accords de piano électrique qui épousent le roulement des percussions et les tintements qui se dandinent parmi des stries galactiques, donnant une nuance lunaire au titre. J'aime bien la version de "Naima", de John Coltrane. Le titre évolue à l'intérieur d'une enveloppe harmonique qui est finement déchiré entre le rythme doux et la ballade évanescente. On dirait entendre du jazz lunaire. "Not Under My Watch" est un titre dans la même veine que "Mustang Sally". Le titre offre un rythme sec et tranchant qui explose de frappes de percussions débridées qui pétaradent comme des feux d'artifices qui explosent dans un ciel trop haut et se repose dans des bribes de mélodies. À la fois explosif et serein, il dépeint à merveille l'univers tout en contradiction de l'acid jazz et du jazz électronique progressif de “Impulses” qui a perdu beaucoup de son cachet électronique en 2ième partie. J'ai bien aimé. C'est tout nouveau pour moi et je dirais que je le consommerais à petite dose, soit segment par segment avec la 1ière partie en tête.

note       Publiée le mardi 21 mai 2013

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