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Iggy Pop › Zombie birdhouse

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asharak      dimanche 19 février 2023 - 21:36
Aladdin_Sane      mercredi 3 juillet 2019 - 16:39
Raven      mercredi 1 mai 2013 - 03:08
kranakov      mercredi 1 mai 2013 - 11:21

cd • 12 titres

  • 1Run Like A Villain
  • 2The Villagers
  • 3Angry Hills
  • 4Life Of Work
  • 5The Ballad Of Cookie McBride
  • 6Ordinary Bummer
  • 7Eat Or Be Eaten
  • 8Bulldozer
  • 9Platonic
  • 10The Horse Song
  • 11Watching The News
  • 12Street Crazies

informations

Blank Tapes, New York, USA

line up

Iggy Pop (chant), Chris Stein (basse), Rob Duprey (guitare, claviers, chant, choeurs, effets), Clem Burk (batterie, percussions)

chronique

Iggy Pop est un chanteur culte, il n'a plus rien à prouver; ses prestations scéniques mémorables depuis près de quarante ans, tant en solo qu'avec les Stooges ont inscrit en lettres de sang et de sueur son nom au panthéon éternel du rock'n'roll. Inutile de tergiverser quant à ces fameux Stooges, leur apport à la musique est incalculable, mais si on se penche sur la discographie de l'Iguane en solitaire, elle ne compte au final pas tant d'albums grandioses que ça...On citera forcément les pépites que sont 'The Idiot' et 'Lust for life' (se référer aux chroniques de mes camarades qui vous expliqueront pourquoi ces deux albums sont incontournables) mais en dehors de ça ? 'Blah blah blah' fut une réussite commerciale mais ce n'est pas une bonne galette pour autant. Que retiendra alors le citoyen lambda de la carrière de monsieur Osterberg ? 'In the death car' ? Après tout, on s'en balance un peu car l'amateur éclairé sait qu'il doit aussi son statut à une poignée d'albums certes moins étincelants mais néanmoins fort efficaces. Tenez, par exemple, ce 'Zombie birdhouse', peut-être le seul truc génial pondu par l'Iguane au cours des 80's, un ovni complètement barré et trop souvent négligé selon moi. Il semble que ce soit une constante de sa carrière, Iggy en solo n'est jamais si bon que lorsqu'il se trouve dans la dèche et le dos au mur. Ce fut le cas pour les disques précités et c'est aussi le cas cette fois-ci puisque viré de chez Arista, le compte en banque vide, la santé en pagaille et le moral dans les chaussettes. Mais notre Américain est décidément né sous une bonne étoile car dès qu'il est au fond du trou, il trouve toujours un sauveur pour le tirer provisoirement de là. Ce ne sera pas Bowie sur ce coup mais le guitariste Chris Stein qui vient de lancer un label et serait intéressé à produire un truc de Iggy dessus. Niveau moyens, c'est le désert, mais pour un mec instinctif comme lui, un tel défi n'est pas de nature à le faire reculer. Emballé, c'est pesé, il s'entoure du guitariste Rob Duprey avec qui il avait travaillé précédemment et débauche le batteur de Blondie, Stein venant également prêter main-forte à la basse. Autant le dire, ce disque n'est pas si facile d'accès car urgent, âpre et parsemé d'un paquet d'expérimentations pas toujours réussies mais qui participent à l'ambiance générale. Il y a bien sûr quelques titres rock comme le bon 'Run like a villain' mais également des pièces plus indéfinies, bien délirantes où l'Iguane paraît livrer une auto-caricature tout en se montrant sincère et poignant ('The villager') mais écoutez ensuite 'Life of work', c'est carrément perturbant. Comme si Suicide tournait au ralenti sur un clavier à piles avec David Bowie semi-bourré au chant. On ne sait pas très bien si Iggy sait ce qu'il fait ou s'il improvise sans filet et cette indécision lui réussit à merveille. Voilà un chanteur qui a toujours eu la réputation d'être instinctif, de savoir sentir la pulsation et ce n'est pas ce disque qui démentira cette qualité. A mon sens, notre homme y est magistral, transformant un essai qui avait tout d'un brouillon chaotique en un disque intéressant, captivant, déstabilisant, fou, expérimental, quasiment drôle parfois ('The ballad of Cookie Mc bride'). Il glisse de 'Street crazies' le bien nommé consistant en une suite de folie vocales semblables à une cérémonie vaudou d'alcooliques à un 'Platonic' plus grave, limite cold wave mais version légèrement déglinguée, sans oublier un 'Watching the news' totalement expérimental et vrillé. Echec commercial comme il se doit, ce 'Zombie birdhouse', pas toujours évident à s'enfiler au petit déjeuner, demeure clairement l'un des enregistrements les plus intéressants de l'Iguane, en tout cas le plus audacieux et le plus risqué, je n'en démords pas.

note       Publiée le mercredi 1 mai 2013

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Note moyenne        4 votes

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Aladdin_Sane Envoyez un message privé àAladdin_Sane

Un album vraiment étrange et décalé mais qui vaut le détour, à noter qu'il vient d'être réédité (avec un titre en plus).

Note donnée au disque :       
dariev stands Envoyez un message privé àdariev stands
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raclage de BAS fonds... Miami ça pue le zombie renfermé, quand même, aussi. Pour le meilleur, évidemment.

Shelleyan Envoyez un message privé àShelleyan
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Oui, rien à voir avec Bowie, c'est moi qui ai tapé 'son' au lieu de 'le' devant 'guitariste'...Ce qui dans le contexte change tout ^^. Rectifié. Par contre crétin que je suis j'avais pas capté que c'était le Chris Stein de Blondie O_o

22goingon23 Envoyez un message privé à22goingon23

et Clem Burk est le batteur de Blondie aussi !! L'album Zombie Birdhouse est sorti sur le label de Stein, Animal Records, qui sortira la même année en effet Miami du Gun qui est assez loin d'un raclage de fonds, me semble-t-il ? suivront aussi Las Vegas Story et Death Party

dariev stands Envoyez un message privé àdariev stands
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Chris Stein, c'est le gratteux de Blondie je crois, et Mr Debbie Harry. Il a produit gun club après ça, ce qui est raccord dans le genre "raclage de bas-fonds"...