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Bilinda Butcher, Debbie Googe (Deb Googe), Colm Ó Cíosóig, Kevin Shields
Vous avez remarqué ? À quel point ce dernier album de My Bloody Valentine (le premier en plus de vingt ans) a fait le buzz sur l'internet ? Sur Facebook, on ne voyait que ça. Sur les fanzines, les webzines. Partout. On pouvait pas passer à côté. L'attente fébrile des premiers fans, transis d'amour. La curiosité de la jeune garde, hâtive à faire passer l'épreuve du numérique en écouteurs au pilier monstrueux des années 90's qu'ils n'ont pas connues. Personne ne voulait sortir le truc (tu m'étonnes, après les dépenses pharaoniques de Loveless, qui a quand même bien dû être amorti depuis...), alors ils ont fondé leur propre label. Trois ou quatre mois après, ce disques est étrangement tombé dans l'oubli. Étrangement, ce mot est faux. Logiquement, plutôt. Car ce nouvel album n'est rien. Rien d'autre qu'un retour nostalgique sur les lieux de son enfance. MBV est un album hautement post-moderne, à bien y regarder. Il est vintage, il s'auto-référence. Comme la méta reproduction de leur propre identité. Il est aussi vain et convenu qu'il est de qualité. C'est à dire que nous avons – quand je dis nous, je parle de ceux qui ont écouté Sometimes un nombre incalculable de fois – tous pris un énorme plaisir à écouter ce « nouvel opus ». On se disait « ouais putain, il sonne grave comme Loveless » ("New You" reprend les accords d'"Only Swallow"). Ce qui est vrai. Avec quelques expérimentations en plus ; expérimentations assez tranquille, bien sûr, sur les deux derniers titre, entre jungle (?) et disque rayé (?). L'effort pour sonner « comme », vu le mur du son, a dû être coton. Les compositions sont des face B dudit Loveless – face B qui ne déméritent pas. Mais tout ça est un peu trop anachronique. Comme si on voulait nous forcer à retrogamer. Comme si on nous offrait des trolls-crayon aux tignasses rose fluo pour notre anniversaire. Qu'est-ce que tu veux résister à ça ? Prise d'otage émotionnelle. Ça ne sert à rien d'en faire des tartines, donc. Un disque super sympa, handicapé par l'histoire et le contexte, légèrement putassier, un peu narcissique, victime de sa propre volonté. Quelque part c'était perdu d'avance, mais chapeau pour cette belle remontée inespérée et désespérée. Pour la beauté du geste.
note Publiée le jeudi 18 avril 2013
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Only Tommorrow, quand même, c'est un délire.
Bon Dieu j'ai été trop généreux là dessus - comme quoi les chros rapides ça joue aussi en faveur des groupes. Je devrais faire une auto-contre chro
My fuzzy valentine quoi (parce que les deux N se couchent, comme bibi à la simple suggestion d'écouter ce skeud)
J'avais tellement oublié l'existence de ce disque...!
toujours aussi bon :)