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Harvey Milk › Life... The Best Game In Town

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Membre Note Date
nicliot      jeudi 22 novembre 2018 - 22:52
Cinabre      mercredi 2 avril 2014 - 01:10
Klarinetthor      mercredi 10 avril 2013 - 15:37
allthatglitters      mercredi 10 avril 2013 - 11:29
Cera      vendredi 22 mars 2024 - 14:56
Rastignac      lundi 17 novembre 2014 - 20:42
Saïmone      mercredi 10 avril 2013 - 18:03
EyeLovya      mercredi 10 avril 2013 - 11:23

cd • 10 titres • 46:05 min

  • 1Death Goes To The Winner
  • 2Decades
  • 3After All I've Done For You, This Is How You Repay Me?
  • 4Skull Socks & Rope Shoes
  • 5We Destroy The Family
  • 6Motown
  • 7A Maelstrom Of Bad Decisions
  • 8Roses
  • 9Barn Burner
  • 10Good Bye Blues

informations

Produit par Adolf Coors et Mayor Mccheese. Enregistré en 2007 par Kyle Spence à Athens, Géorgie, États-Unis.

Sorti en cd digipak et vinyle. Réédition vinyle en 2015-16 par Hydra Head Records. Disponible également sur bandcamp.

line up

Joe Preston (basse), Kyle Spence (batterie), Creston Spiers (guitare, chant), Stephen Tanner (guitare)

Musiciens additionnels : Andrew Prater (voix sur "Good Bye Blues")

chronique

Guère estimé par le groupe, et de ce fait déjà intriguant, Life... The Best Game In Town reste peut-être la meilleure façon pour le chaland de découvrir Harvey Milk par le versant digeste, car cet album est celui qui groove le plus. De son artwork à base de photos de lendemain de biture à ses notes de livret désinvoltes, il est évident que cet Harvey-là a été balançé par-dessus la jambe, en mode loose totale. Malgré ça on va pas se mentir : cet album est énorme, sa mousse est généreuse sa robe brune sombre et son parfum de grain et d'épices... mbref c'est délicieux. Harvey Milk est un groupe délicieux. Les titres de Harvey butent toujours (les titres d'album ou les titres tout court). Leurs pochettes sont crues comme le réel. Special Wishes était déjà plus digeste pour le chaland que les gros engins des débuts, plus émotionnel et pouilleux, avec un fort parfum de Neil Young et de grunge empâté. Life... The Best Game In Town est un chouia moins bûcheron, et nettement plus riffu. C'est lors de la tournée pour cet album que j'ai découvert Harvey Milk d'ailleurs, et ça causait pas mal de l'arrivée de Joe Preston dans le line-up, dont l'influence sur ce feeling à la cool est probable, même si sa présence n'est qu'anecdotique en ce qui me concerne, et puis que fait Harvey sur cet album sinon reprendre le même genre de kiff irrésistiblement rock'n'roll et groovy à la 70's que sur The Pleaser ? Restons lucides : même si la conclusion looney tunesque va dans le sens d'un album un peu plus couillon qu'à l'accoutumée, on est quand même pas chez les Butthole Surfers, et bien qu'eux mêmes s'en défendent bec et ongles en faisant les débiles, Harvey Milk reste farouchement butor et sludge, et pond toujours ses riffs comme des calculs rénaux au gabarit d'ananas, ce qui nous est d'ailleurs rappelé dès l'intro et son final douloureux. Tonton Creston est toujours à fond dans ses beuglantes de gros neuneu en salopette, s'autorisant bien entendu une ou deux petites berceuses gay de son secret. Il y a un peu de tout ce que sait faire Harvey dans ce Life... En plus véloce, en plus bonhomme, en plus ZZ Top (n'oublions pas qu'ils sont fans). En plus noise rock aussi, jusqu'à charcler façon Unsane ou tube éthylique à la Jesus Lizard. Probablement ce qu'ils ont fait de plus souple et hardos sans nul doute ouais, avec ici une purée de stoner bien marron, là du Rollins Band en plus viril (désolé Henry), là encore du boogie rock au hachoir, et pis évidemment : du gros slow à enclume typiquement Harvey Milk... car Harvey ne ressemble surtout qu'à Harvey. Et puis, je sais pas si c'est moi, mais c'est bien sur cet album-là que la batterie me parle le plus, difficile de nier ici le fort côté Bonham. La jeunesse métalleuse, qui nous fait tout un paquet de groupes tape-à-l'oeil et soit-disant monolithiques depuis quelques années, est conviée à payer ses respects ici, parce que faut bien le dire et ça n'est pas une formule gratuite, il y a plus de riffs qui tuent dans un seul morceau récréatif de cet album d'Harvey que dans toute la discographie de Mastodon, pour du concentré de pur blues rock monstrueusement moiss batt'... Un grand disque d'un grand groupe, et pis c'est tout.

note       Publiée le mardi 9 avril 2013

chronique

Une, deux, check... hem, Harvey Milk ! La vie ! Jeu compliqué, un peu pénible, dont les règles sont plus épaisses que l'introduction aux Colons de Catane. C'est la vie ! nous dit Kurt Vonnegut dans Abattoir 5. C'est la vie ! nous dit Adamo, on n'y peut rien ! Les Harvey Milk, eux, la vie, ils pensent que ça vaut le coup, mais c'est ironique hein : ils ont un avis partagé sur la question, mais également sur ce disque. Si vous cherchez bien sur le ouèbe, plus précisément dans le webzine self-titledmag, vous trouverez une succession de commentaires très critiques de tous les disques de Harvey Milk par Stephen Tanner et Kyle Spence, tous deux membres du groupe. Voici ce qu'ils en disent (extraits, mal traduit par mes soins) : "tellement de choses dans cet album relèvent du déchet musical total (...) des chansons à moitié cuites, médiocres, même pour nous. (...) Sorti par Hydra Head, qui sont arrivés on ne sait comment à laisser de côté leur bongs assez longtemps pour concevoir une version vinyle tellement chère à produire qu'on a été obligé de le vendre 30 dollars, ce qui s'est révélé à peine suffisant pour couvrir les coûts de production.". Interview très amusante, parce que toute leur discographie se fait dézinguer : "son dégueulasse", "mal écrit, mal joué", "complete horseshit"(!). Ils n'aiment pas ce qu'ils font ! Alors la vie... En tout cas, moi, il me fait chanter ce disque - disque à tubes, disque de blues, disque compagnon. On ne sait pas de quoi ils parlent, parce qu'ils chantent en anglais et je n'ai pas toujours mon Harrap's sous le bras, en plus ils grognent pas mal, je n'entends pas tout, qu'est-ce qu'il dit ?! Je vais donc m'en tenir en guise d'analyse des textes à la pochette et aux images dedans, qui ressemblent à celle de la vie, c'est à dire celle d'un homme seul, pas très riche en argent ni en amour et qui a bon goût : disques encroûtés de poussière, back patch Iron Maiden décollé du bombers et recollé au mur, collection de mouchoirs usagés tous entassés au même endroit, derrière le lit - ben dites-donc, il est enrhumé le monsieur ! Mouais... c'est quand même la vie qu'on aurait pu vivre, ou qu'on vit d'une certaine manière, pleine d'habitude, d'entropie, de laisser-aller et d'amour pour les riffs. Je ressens ce disque comme un bon médicament, moins fort que la vie, mais quand même... cette bafouille sera donc une chronique conseil. Alors, si vous venez pour du gras, du southern discomfort, du blues rock, de la voix éraillée, du son avec le bouton de volume à 11, si vous êtes amateur de gros riffs de guitares (cf. back patch), de chansons tristes un peu à la "mais t'es pas tout seul, tu fais honte, à pleurer comme ça sur ce trottoir, les gens viennent te voir comme au cinéma, allez t'es pas tout seul allez vient !" (cf. mouchoirs)... si vous aimez chanter les refrains comme dans un stade de football ou un concert de celtic punk, ou tout seul sous votre douche, ou tout seul dans votre lit, ou tout seul, si vous aimez l'Amérique, celle des casquettes John Deer et des Burger Kings rachetant des Tim Horton's, si vous aimez les barbus qui font de la basse - vous êtes servis, c'est Joe Preston, ex-Earth, ex-Melvins, ex-High on Fire, ex-pas mal de choses qui joue ici... finalement si : vous avez vraiment besoin d'une cure de chansons à boire et à pleurer, et que vous n'avez pas le courage de vous faire botter le derrière par Henry Rollins ou votre mère, ce disque est pour vous. Ce disque peut également convenir aux européens curieux de voir se débattre ces drôles de descendants de colons là-bas, sous le vent, au-delà de l'océan, face à la mer. Pour résumer pour qui, pour quoi est fait ce disque, repérez le dernier titre, lisez-le à haute voix, et répétez-le seul, aviné et triste. Marmonnez-le comme un mantra, comme une chanson de Current 93, jusqu'à crier de manière stridente entre vos dents : "That's all folks" - avec cette chanson en boucle comme fond sonore. Ouais !

note       Publiée le jeudi 9 octobre 2014

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Note moyenne        8 votes

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nicliot Envoyez un message privé ànicliot

6 boules, à l'énième écoute

Note donnée au disque :       
Chris Envoyez un message privé àChris
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Je l'ai depuis sa sortie, j'ai jamais pû dépasser le second titre ! Faut que je re-essaye !

Klarinetthor Envoyez un message privé àKlarinetthor

découvert avec celui-ci, et c'est tout à fait ça, raven

Note donnée au disque :