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mai 2012
Elias (chant, guitare), Johan (guitare), Jakob (basse), Dan (batterie)
'What shades of joy will hit me first, I hope it lasts a burst in bliss'...Ca ne va pas mieux trois ans plus tard dirait-on. Non. La musique est juste plus efficace, mieux structurée en termes d'arrangements et de mélodies mais pour le reste, elle sonne toujours aussi désespérée, encore plus tranchée et sombre. Comme pour tromper tous les crétins qui voulaient en faire un buzz de hipster, le groupe en rajoute une couche, le chant, pas toujours plus juste, se fait plus hurlé, les guitares grincent, se tordent, éclatent en murs, y modulent des mélodies, la batterie en arrière-plan martèle comme un métronome mécanique perdu dans son coin. Je ne suis rien ? Tu vas voir. Ouais, je n'ai pas la jolie petite gueule formatée de chaînes de TV, ouais je me pose des questions sur ce bordel de monde que vous me laissez en héritage après m'avoir raconté ces putains de mensonges ('Promesse, brisée, où sont vos principes dans cette réalité maudite où se cache Jésus') mais tu vas m'entendre avant ! Le rendu est encore plus efficace par les améliorations mentionnées plus haut qui s'inscrivent dans un jeu pas plus propre pour autant. La rage du punk, la noirceur du goth originel, l'existentialisme du post punk (dans les paroles plus que la musique cette fois-ci), Iceage nous livre un nouveau brûlot plus acre encore que son prédécesseur avec des tueries comme 'Ecstasy', 'Morals' et ses éclats de piano brisé, 'Everything drifts', 'Wounded hearts' et ses riffs jouissifs, 'It might hit first' et sa violence organique. Tendu, extrême, sans concession. Un régal.
note Publiée le mercredi 3 avril 2013
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Pendant le concert, j'avais pas capté grand-chose à leur musique, mis à part la rage et l'urgence. Au calme, les mélodies révèlent toute leur âpreté. De ces titres ramassés, directs, on en ressort comme d'une bagarre d'enfance : sans avoir eu le temps de comprendre ce qui s'est passé, le nez en sang, les mains tremblantes.
Vu en concert par hasard, un soir que nous errions dans les rues à la recherche de son live à nous mettre dans les oreilles. On est tombé sur eux. C'était âpre, agressif, froid, physiquement difficile à supporter. "La rage du punk, la noirceur du goth originel": c'était exactement ça.