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Acouphène › Acouphène de Raven

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mroctobre      vendredi 18 septembre 2015 - 23:51
moustache      lundi 9 décembre 2013 - 22:43
Klarinetthor      lundi 9 décembre 2013 - 21:34
novy_9      mardi 2 avril 2013 - 15:12
Rastignac      lundi 12 avril 2021 - 09:42
sergent_BUCK      mardi 2 avril 2013 - 10:57
pyosisified      mardi 2 avril 2013 - 01:56
Saïmone      mercredi 3 avril 2013 - 20:15

oreille interne • 1 titre

  • 1...

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soudain

line up

cerveau

Musiciens additionnels : alcool

chronique

De tous les disques de noise music chroniqués par ces petits salopards de VL et Wotzenknecht, je doute qu'un seul puisse se targuer d'avoir une telle durée que celle de mon acouphène ! A cette heure et après bref calcul, environ 5 686 000 minutes et des poussières que ça dure ; alala mon Phaedream, même ton intégrale de Tangerine Dream elle peut pas rivaliser avec ça, même additionnée à celle de Jean-Michel Schulze ! Pour ceux qui ne connaîtraient pas ce style musical ancestral (plus vieux que la civilisation, même, c'est dire), c'est ici d'un sifflement persistant dont je parle, comme tous les acouphènes chroniques. Pas de l'acouphène du petit hipster qui a oublié ses bouchons au concert de Dälek, qui n'est qu'un acouphène de location, un acouphène de passage, peu fidèle, vous quittant du jour au lendemain sans laisser un post-it sur le frigo. Le mien est plus grand qu'un océan, plus lourd qu'une montagne. La carrière de Johnny ? Il va la battre à plate couture, c'est certain. Même après ma mort il sera là. Mais avant de causer de la fin, venons-en au début : la naissance. Comment donc bébé Acouphène de Raven est-il venu au monde ? Il est né d'un son puissant, métallique, industriel, accidentel. Puis il a grandi. Nourri comme le gremlin après minuit aux concerts de campagne mal sonorisés, et aux claques auto-infligées dans la gueule, celles-là même qui avaient pour but initial de l'en déloger par désespoir. Il m'a accompagné sans cesse depuis onze ans. Bien sûr, je l'entends sans interruption mais ne l'écoute plus que par intermittence. On a nos infidélités, même avec les amis les plus secrets, les plus coriaces. C'est qu'on se défait difficilement de ces petits riens, n'est-ce pas, et qu'ils deviennent si facilement gigantesques selon l'attention qu'on leur porte. Arf, je zappe l'essentiel avec ces digressions "philo de comptoir" : je dois quand même vous parler de la musique en elle-même, parce qu'avec ces conneries j'en oublierais pourquoi je suis payé ! J'aimerais pouvoir vous en mettre un extrait en téléchargement mais hélas, aucune prise USB ne rentre dans mon oreille (oh, j'imagine qu'un petit blagueur me conseillera de me la coller au cul... mais cette chronique ne concerne pas le dernier album en date de ma flore intestinale, que je sache). On pourrait situer cette musique purement subjective qu'est l'Acouphène de Raven entre le bruit éternel de la feutrine frottant contre la partie molle d'une éponge de cuisine, et un léger sifflement, lointain, presque humain, comme l'appel d'un vieux cowboy famélique planté sur une colline aride à l'horizon, le grincement d'une éolienne cassée pour seul compagnon. Oh, vous êtes sûrement en train de vous dire "encore un coup foireux de cet insupportable jérémiard poseur qui ne sait plus quoi inventer pour divertir la frange la moins socialement gaulée du lectorat." Nan. Cet espace nous est réservé pour la déconne une fois par an, que je sache, c'est la moindre des choses d'en profiter. Parce que oui c'est bien un poisson je vous rassure... ou plutôt son arrête. Même si vous vous en balancez, figurez-vous que je viens tout juste de trouver une utilité à ce son plus agaçant qu'un cheveu sur le bout de la langue éternel, ce mince filet de citron mental sur le saumon fumé de la détresse intime, qui m'a pourri les sens et le moral il y a fort longtemps, au point d'en venir à douter un instant du bien-fondé de ma présence sur ce gros caillou rond. Maintenant reste la question de la note... comment en attribuer à cette musique intérieure avec laquelle j'ai passé plus du tiers de mon existence mais que je m'obstine à ne pas écouter, préférant la recouvrir de bandes sonores diverses et variées ? "Tout bon chroniqueur se doit d'être impartial", n'est-ce pas ce qu'on entend si souvent dans les hémicycles du webzinat ? Alors je ferai pas de refus d'obstacle : ce sera la note purement technique hein, évidemment, pas celle du cœur... Parce que franchement, faut quand même bien l'avouer : quelle putain de production, on s'y croirait !

note       Publiée le lundi 1 avril 2013

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Wotzenknecht Envoyez un message privé àWotzenknecht
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Le synthé virtuel m'indique que ma version est à 1600 hz. Du doom-acouphène ?

dariev stands Envoyez un message privé àdariev stands
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(n°6)>>On revient à une blague déjà postée + bas, haha ! Non, moi je me garde assez lâchement la disco prolifique de cet artiste pour mes vieux jours... Je parlerai peut-être un jour du "acouphène de location du petit hipster" mais ce sera pour mettre 1/6, parce que celui-là est pas vraiment un grower.

Raven Envoyez un message privé àRaven
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mes cotons tiges sont des saphirs, bande d'enculés !!

(N°6) Envoyez un message privé à(N°6)
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Je parie que t'as chopé la version vinyle jaune, pressée directement avec le cérumen du compositeur. Gros snob, va.

dariev stands Envoyez un message privé àdariev stands
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Quel son de merde ces extraits youtube, quand même. Rien ne vaut la version vinyle remasterisée, bon sang de bois.