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Shannon Wright › Perishable Goods

cd • 7 titres • 24:32 min

  • 1Hinterland02:44
  • 2Foul04:11
  • 3I Started A Joke04:27 [reprise des Bee Gees]
  • 4Azalea03:51
  • 5Familiar Settings02:53
  • 6Capsule of You03:37
  • 7The Path of Least Persistence02:00

extraits vidéo

informations

Enregistré à Zero Return, Atlanta et Chase Park Transduction, Athens.

line up

Shannon Wright (chant, piano, guitare, xylophone, claviers, harmonium, batterie sur 5), Brian Teasley (batterie, percussion, claviers)

Musiciens additionnels : Joey Burns (basse 5), Rachel Grimes (piano 6), Andy Baker (basse 2, 3), Alan Sparkhawk (guitare et chant 3), Eric Bachmann (paino et chant 4)

chronique

  • slowcore délicat

Délicatesse n'est pas le premier mot qui vient à l'esprit quand on évoque le nom de Shannon Wright. C'est pourtant bien le cas sur cet EP arrivant après deux albums secs et austères. Wright navigue toujours dans les eaux d'un folk-rock lo-fi assez déprimé que d'aucun nommeront slowcore, voire sadcore en rapport à d'autres grandes figures du genre. Fi des qualificatifs fumeux, il flotte ici une lumière inhabituelle au dessus les mélodies minimalistes de Wright, jetant un éclairage apaisant sur son univers pas franchement jouasse. Il reste malgré tout de vraies zones d'ombre, comme ce "Capsule of You" hanté par le piano de Rachel Grimes, du bien nommé groupe post-rock Rachel's; "The Path of Least Persistence" ne respire pas autre chose que l'angoisse, dans une violence toute étouffée par un chant se confinant pour l'instant à un constat presque résigné, et la guitare acoustique de Wright qui trépigne comme dans l'attente d'un orage à venir et qui viendra sur l'album à suivre. Mais il y aussi cet harmonium et ce xylophone qui, aussi lugubres qu'il puissent apparaître au premier abord, viennent de fait adoucir un "Hinterland" tout en colère rentrée, qui dès lors passe comme un cheval de Troie, dans un souffle enivrant. Difficile de savoir de quoi Shannon Wright parle dans ses chansons, son écriture se bornant souvent à des formules extrêmement cryptiques mais révélant deci-delà un profond malaise intérieur, qui passe aussi par une interprétation la plupart du temps déchirante. Point de ça ici, sa reprise d'un morceau de Crowsdell, son premier groupe, sonne chaleureuse et caressée de lumière matinale, à peine la sécheresse de la batterie et une coda qui se teinte de gravité pour rappeler qu'il y a quelque chose de plus râpeux, de plus rugueux dans l'univers de Shannon. De triste, infiniment, une autre reprise en témoigne, la magnifique "I Started a Joke" des Bee Gees, ici dépouillée à l'extrême et interprété avec la sensibilité à fleur de peau de la Floridienne, avec le renfort d'Alan Sparkhawk de Low. Slowcore donc, en plein dedans, avec ce rythme déprimé et cette batterie claquante. La perle de ce long EP vient à la suite, "Azalea", introduite par cet harmonium vibrant, une ballade sentimentale plus franche, plus directe, plus clairement folk, aux harmonies vocales splendides au refrain, piano d'Eric Bachmann dont les notes s'écrasent comme en gouttes d'eau, ou en larmes. Magnifique et parfaite mise en bouche pour l'univers de Shannon Wright. Ce qui arrivera ensuite sera nettement moins aimable.

Bon
      
Publiée le mardi 26 mars 2013

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    Rastignac Envoyez un message privé àRastignac
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    la reprise de started a joke est funéraire ; sinon le son de batterie est tout droit sorti du jus de cette époque, l'impression qu'ils avaient tous le même micro à un moment...

    joli EP, plus accrocheur que le premier album je trouve ; plus facilement grave ; pas mignon du tout je trouve.

    london calling Envoyez un message privé àlondon calling

    Connaissais juste le nom ... On sent dans le chant de la nana qu'elles est un peu borderline, mais c'est mignon tout plein quand même ...