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John Foxx › Metamatic

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22goingon23      mardi 5 mars 2013 - 17:42
novy_9      vendredi 8 février 2013 - 11:07
stankey      dimanche 24 mars 2013 - 11:04
Wotzenknecht      jeudi 7 février 2013 - 22:32

cd • 10 titres

  • 1Plaza
  • 2He's a liquid
  • 3Underpass
  • 4Metal beat
  • 5No-one driving
  • 6A new kind of man
  • 7Blurred girl
  • 8030
  • 9Tidal wave
  • 10Touch and go

cd bonus • 13 titres

  • 1Film one
  • 2This city
  • 3To be with you
  • 4Cinemascope
  • 5Burning car
  • 6Glimmer
  • 7Mr No
  • 8Young love
  • 920th century
  • 10My face
  • 11Like a miracle (laternative version)
  • 12A new kind of man (alternative version)
  • 13He's a liquid (alternative version)

informations

Pathway, Londres, Grande-Bretagne, 1979-80.

line up

John Foxx (chant, synthés, boîte à rythmes)

Musiciens additionnels : John Barker (synthés additionnels), Jake Durant (basse additionnelle)

chronique

Libéré des pressions du travail de groupe et du rythme des tournées, John Foxx peut enfin se concentrer pleinement sur la recherche musicale et notamment les synthétiseurs. Un an plus tard, l'artiste nous présente le fruit de ses travaux, un disque qui jette les bases de ce que l'on nomme aujourd'hui synthie pop (il semble que chronologiquement parlant, Gary Numan puisse légitimement en revendiquer la paternité, à quelques mois près). Le matériel était pourtant relativement restreint (Foxx, peu habile encore avec les claviers, se fera seconder par un certain John Wesley-Barker) mais demeure moderne pour l'époque; la boîte utilisée est une CR-78 de Roland, laquelle, d'après ce que j'ai pu lire, aurait la possibilité de mémoriser un certain nombre de pistes programmées par l'utilisateur, en plus des rythmes de la banque. Cela n'empêche pas le Britannique de faire preuve d'une sensibilité extraordinaire quant au travail sur les sons mais également quant aux mélodies, sans oublier le rythme. Le jeune homme lit beaucoup, notamment 'Crash' de John Ballard, ce qui l'amène à un intérêt morbide quant à une sexualité fantasmée autour des machines accidentées, des blessures, thématique en parfait prolongement de l'approche globale du disque qui s'intéresse à la déshumanisation du monde, à l'avènement de la technologie électronique, la robotique ('He's a liquid', 'A new kind of man'). Il est dès lors évident que les travaux de Kraftwerk s'avèrent une influence déterminante; John Foxx développe une pop froide de laquelle il se tient volontairement en retrait comme pour éviter d'y projeter toute forme d'émotion, tentative pas entièrement concluante vu la mélancolie dégagée par certaines pièces. Car la force de 'Metamatic' (d'après une oeuvre de Jean Tinguely) selon moi, c'est celle des mélodies. Contrairement à Gary Numan qui développe des structures complexes, John Foxx privilégie une approche plus dépouillée mettant en évidence une palette de sonorités moins développée (l'enregistrement se serait déroulé sur un huit-pistes) mais dont la force est d'autant plus développée. Froide la pop de John Foxx ? Oui mais également légèrement spectrale, voir quasi religieuse (la 'faute à ces manipulations analogiques denses), ce qui en renforce l'efficacité. Pour le reste, c'est la magie du talent qui opère, avec peu d'éléments, l'Anglais nous délivre une collection de joyaux incontournables et imparables tels que 'He's a liquid', 'Metal beat', No one driving', 'Underpass', 'Touch and go' ou encore 'Plazza'. Les mélodies sont magnifiquement trouvées, les sonorités judicieusement travaillées et l'album parfaitement cohérent, une pure merveille. A noter que la réédition de 2007 est sortie avec son lot de belles choses, des inédits, un single, des faces B aussi indispensables que 'This city', 'Film one', Burning car', sans oublier des versions alternatives de 'A new kind of man' et 'He's a liquid'. Avec un ou deux cds vous serez gâtés.

note       Publiée le jeudi 7 février 2013

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mangetout Envoyez un message privé àmangetout

Un nouveau JOHN FOXX AND THE MATHS est annoncé pour octobre, son nom : "Rhapsody", son label : Metamatic, le label créé par John.

22goingon23 Envoyez un message privé à22goingon23

A noter que l'ingénieur son de ce monolithe irradiant est le jeune sorcier de l'electronica Gareth Jones, futur ingé chez les studios Hansa et maître saucier de grandes oeuvres à venir (Halber Mensch, Fünf auf der nach oben offenen Richterskala...)

Note donnée au disque :       
stankey Envoyez un message privé àstankey

Alors que je trouve un morceau comme 'Underpass' un poil convenu, des morceaux du calibre de '030' ou 'He's a liquid' me font perdre définitivement la moindre trace d'humanité. Le futur était annoncé froid et désincarné, c'était écrit...

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Shelleyan Envoyez un message privé àShelleyan
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Mangetout, j'ai ressenti la même chose et ai lu des trucs là-dessus mais qui ne me paraissaient pas des sources fiables à 100% donc j'en ai pas parlé finalement mais je ne serais pas surpris en effet que des bases aient été jetées à l'époque d'Ultravox

mangetout Envoyez un message privé àmangetout

Rien à rajouter à la chronique ou alors des bribes intimes liées au ressenti lors de sa découverte il y a très longtemps (Dieu que mes cheveux sont gris) donc hors de propos ici. Même si une petite bizarrerie de proximité mélodique est à noter quand on écoute à la suite son "Touch and go" et le "Mr X" de son ancien groupe, ULTRAVOX, sur l'album, "Vienna" pour ne pas le nommer, sorti en même temps que ce "Metamatic". Peut-être que ces deux morceaux viennent d'une demo de travail commune de l'époque de "System of romance" qu'après la rupture de 1978 chaque entité se sera approprié et il faut bien le dire, pour ce qui me concerne, la brume "romantico-mitteleuropa" et le déchirant violon de Billy Currie de "Mr X" auront toujours mes faveurs.