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Doris Norton › Raptus

cd • 6 titres

  • 1Psychoraptus
  • 2Raptus
  • 3Drugraptus
  • 4Erosraptus
  • 5Doris Norton Lab
  • 6Psychoraptus (video)

extraits vidéo

informations

Zanibelli Regson, Italie, 1981

Le clip est évidemment un bonus par rapport à la version originale.

line up

Doris Norton (chant, synthés, software), Antonio Bartoccetti (guitare, synthés), Lorenz Schulze (percussions et batterie électroniques)

Musiciens additionnels : Tullio De Piscopo (batterie acoustique)

chronique

Le plus cocasse dans l'histoire, c'est que j'ai découvert Doris Norton en furetant sur un site de vente par correspondance spécialisé dans le doom, tout simplement car le site en question distribue les produits du catalogue italien Black Widow qui sont à l'origine de cette réédition... Parce qu'un rapport entre le doom et Doris Norton, il n'y en a aucun, ne cherchez pas. Madame est une pionnière de la MAO (musique assistée par ordinateur), à tel point qu'elle se verra sponsoriser par Apple et enregistrera en 1980 un album entièrement basé sur les technologies hardware et software. 'Raptus, son troisième essai, sort en 1981. Dans cette quête quasi obsessionnelle visant à pouvoir utiliser l'ordinateur comme instrument à part entière, la jeune femme traque le son informatisé, le travaille, cherche à le modifier et certains ont même parfois comparé sa démarche à celle de Klaus Schulze. Il est évident pourtant qu'elle n'a pas le génie avant-gardiste de l'Allemand et que sa musique à elle reste dans des schémas plus classiques et proches du rock progressif qu'elle parvient à faire sonner comme du mutant disco (ce qui ne la présente pas comme dénuée de talent, bien au contraire). Elle travaille en effet l'aspect hypnotique au travers d'arpèges répétitifs, accélérés, ralentis, enveloppés de nappes analogiques, de petits bruits électroniques, détournant les jeu d'orgue alors en vigueur dans le genre pour leur donner une couleur futuriste, à l'image de sa voix déformée sur le premier morceau, 'Psychoraptus', le seul véritablement chanté. Elle est accompagnée d'une batterie claquante au son synthétique et d'une guitare hallucinante jouée par un certain Antonio Batroccetti plus connu sous le pseudonyme de Antonius Rex et qui n'est autre que son mari avec lequel elle joue d'ailleurs dans le dit projet. Je vous ai donc menti, le rapport Doris Norton/doom, même s'il est plutôt tenu, existe bel et bien. Mais pas sur ce disque dont certains passages pourront rappeler quelques compositions des compatriotes Gobelin notamment dans les sonorités d'orgue au feeling un peu malsain ('Raptus' ou 'Erosraptus'), avec parfois même quelques intonations typiques de la new wave balbutiante. Avec un 'Doris Norton Lab' plus lent, la musicienne termine sur une note à la fois plus expérimentale et plus planante avec des atmosphères évoquant aussi bien le progressif que certains génériques TV avec un travail plus important des Minimoogs. On persiflera en arguant que ce genre d'album a mal vieilli dans ses sonorités; c'est effectivement un risque qu'ont couru les pionniers de la musique électronique mais à l'heure où l'on redécouvre l'intérêt des sonorités analogiques, où la techno a passé, c'est justement cet aspect vintage qui en fait le charme pour peu que l'on apprécie ce type de sonorités évidemment. Toujours est-il que cet album dépoussiéré s'écoute tout seul et séduit par ses rythmes évitant le cliché 'musique électronique = new age' ainsi que par son grand écart entre modernisation des structures progressives, new wave en devenir et techno même pas enfantée.

note       Publiée le dimanche 20 janvier 2013

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ProgPsychIndus Envoyez un message privé àProgPsychIndus

Sa participation à Antonius Rex et Jacula est intéressante , c'était avant ses travaux solo , je conseille l'écoute par curiosité car très différents de ses travaux Electronique d'après.

Dioneo Envoyez un message privé àDioneo
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Bah celui-là, il a un côté production avec les moyens du bord mais tellement dans son trip que le rendu est cool (je ne contredis pas le moi d'il y a quelques années sur ce point... Faudrait que je me réessaye à la suite pour voir si j'en pense toujours la même chose tiens - à savoir qu'en effet j'avais bien moins aimé, pour le coup). Après pour apprécier, faut se décontracter de certaines zones et se laisser embarquer par la dame aux résilles filées, perruque strass et combi d'aviatrice authentifiée pur skai. Faut laisser circuler quoi (les fluides, tout ça - ça peut agréablement le désengorger, en plus... Le bidon, j'entends, comme le reste ).

Message édité le 02-09-2022 à 18:49 par dioneo

Gros Bidon Envoyez un message privé àGros Bidon

La MAO n'est malheureusement pas gage de génie et l'italienne nous en donne la preuve. Tout dans cet album est pesant, maladroit, fatiguant et répétitif. Ce que j'ai écouté de la suite de sa production n'est pas mieux voir pire. Vous me direz que la musique des jeux électroniques de cette époque n'étaient pas mieux et c'est vrai mais eux ils ont disparu.

Message édité le 02-09-2022 à 17:37 par Gros Bidon

Note donnée au disque :       
(N°6) Envoyez un message privé à(N°6)
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Désolé, c'est parti tout seul (la vanne au passé simple je veux dire). Ahhh…. tu sais trouver les mots pour m'intriguer assez pour aller y voir.

Dioneo Envoyez un message privé àDioneo
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(#éjaculassezbon ?). Pour te répondre, sinon, c'est plus, disons... Hammeresque ou - forcément ? - gialloesque/horreur ritale seventies, Jacula. Plus film de vampires en capes et templiers maudits livres-dont-vous-êtes-le-héros, dans mon souvenir, que fetish-tech comme ici (j'imagine que t'as vu le clip de Psychoraptus...). (Et ouais, il reste bien cool ce Doris là - contrairement à d'autres après, donc, pour ma part, qui m'ont vite fait mouaibouarf avec pourtant des ingrédients de base assez semblables... Mais peut-être aussi avec moins d'humour, chaipatro).