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Aluk Todolo › Occult Rock

2cd • 8 titres

  • 1I
  • 2II
  • 3III
  • 4IV
  • 5V
  • 6VI
  • 7VII
  • 8VIII

informations

line up

Shantidas Riedacker (Guitare), Matthieu Canaguier (basse), Antoine Hadjioannou (batterie)

chronique

Je n'aime pas le metal instrumental. Mais ce disque, mes enfants... ce disque est bien plus black metal que n'importe qui – un black metal très français, dont ils reprennent l'iconographie, et qui n'est pas très éloigné d'un Blut Aus Nord era 2003 ou d'un Deathspell Omega era 2003. Sauf que les blasts (ceux des deux premiers morceaux, hallucinant, qui maintiennent la tension sur plus de dix minutes chacun) ratissent de Rashied Ali à Joey Baron dans un krautrock joué trop rapidement. Si je vous parlais des fantômes sur le précédent, c'est à cause de ces notes qui se perdent dans les échos des couloirs sombres et étroits. Des couloirs infiniment long et tortueux qui ne sont pas sans rappeler « La Maison des Feuilles » - un double disque d'une heure et demi plus long à l'intérieur que durant son écoute. Un véritable marathon de la répétition et de la rigueur rythmique (la basse, mes amis) qui se répètent dans les toiles spectrales de la guitare-araignée, furtive, à la dérobée, s'insinuant dans les creux d'une porte creusée à même le mur. Paradoxalement, presque, il y a quelque chose de... fun, dans cet Occult Rock. A la manière d'un bon livre d'horreur, où l'on tourne les pages saisis d'effrois et d'excitation, le marathon d'Aluk Todolo terrorise, fatigue et passionne. Aluk Todolo cherche le deuxième souffle, celui qui arrive après l'extermination de la faculté de penser du premier épuisement. Aluk Todolo ne lâche rien : à dix minutes en moyenne le titre, il prend son temps pour te faire courir – sauf que t'avais pas remarqué le lien attaché au niveau de ta cheville. Avec un plaisir certains, Aluk Todolo tire sur la corde dès que tu atteins la ligne d'arrivée, et tu dois recommencer tout le trajet en courant, en trottant, en marchant, en sautant, ça dépend d'eux. Occult Rock est un disque impossible, trop long, et qui, malgré sa singularité (Aluk ne ressemble vraiment à rien d'autre qu'à lui-même), partage avec ses deux compères « Bish Bosh » et « The Seer » un goût pour l'étirement, la durée, la cendre et la braise. Un disque aussi gris que sa pochette – c'est à dire qui s'étend sur toutes les nuances se situant entre le noir et le blanc (quand Bish Bosh est « juste » noir ET blanc). Surtout le noir, quand même.

Chef-d'oeuvre
      
Publiée le mardi 18 décembre 2012

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torquemada Envoyez un message privé àtorquemada
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« Lux » est vraiment très bon, tout comme l’était « Voix » d’ailleurs. Ils sont peu productifs mais la qualité est là.

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saïmone Envoyez un message privé àsaïmone
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Vraiment pas mal, ce petit Lux !

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born to gulo Envoyez un message privé àborn to gulo

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Je mets même pas le titre, on a tous reconnu le morceau - ce brûlot, quand même ! Digne de Florent Brunel à sa meilleure période...

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born to gulo Envoyez un message privé àborn to gulo

Des textes exceptionnels, là aussi.

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cerealkiller Envoyez un message privé àcerealkiller

Cool!

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