C'est bien en lisant l'ouvrage de Erasme, 'L'Eloge de la folie', que ce groupe américain a choisi son nom, groupe que je conseillerais fortement à ceux qui se sentent orphelins de London after Midnight (première époque, cela va sans dire). Je trouve le mimétisme assez étonnant et ce dès les premières notes de 'Love is green and burning': même voix sensuelle, même tempi pas trop rapides, mêmes harmonies de guitares cristallines et tristes, mêmes mélodies à écouter à la lueur des chandelles, mêmes orgues gothiques judicieusement placés...Plutôt mauvais signe de démarrer une chronique en présentant un combo comme une copie carbone d'un autre, non ? Evidemment, en terme d'identité, c'est fâcheux; d'un autre côté, elles ne sont pas légions, les formations à avoir proposé cette forme de deathrock moins saturée, classe, aux arrangements soignés, ce d'autant que malgré son statut culte justifié, London after Midnight n'aura été qu'un pétard mouillé. Bref, les Praise of Folly ont des arguments à faire valoir et ne s'en privent pas. Ce disque soigné et très travaillé propose de vraies merveilles comme le spectral 'In my eyes', un 'Ashen aged silence' glacé, 'Tear drop garden' dont les accords courus d'avance auront de quoi faire fondre les coeurs des minettes goth ou encore un 'Hanged man' nettement plus deathrock et grinçant. Rien à voir avec les idéaux chrétiens professés par Erasme mais en tout cas, un album qui vaut franchement le coup d'oreille.