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ABRA › Princess

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Membre Note Date
Jesuis      lundi 15 janvier 2018 - 20:33
GrahamBondSwing      vendredi 2 septembre 2022 - 20:47
heirophant      mardi 20 octobre 2020 - 15:16
Maradona      mardi 13 février 2018 - 12:13

vinyle • 6 titres • 22:23 min

  • 1Come 4 Me1:02
  • 2Vegas5:21
  • 3Crybaby5:12
  • 4Big Boi (feat. Tommy Genesis)2:53
  • 5Pull Up2:59
  • 6Thinking of U4:46

informations

line up

ABRA (chant, production)

Musiciens additionnels : Tommy Genesis (chant 4)

chronique

  • minimal r'n'b synth-pop

Grâce à une nouvelle génération un tantinet moins formatée pour ne pas dire carrément attachée à développer de la singularité et de nouvelles habitudes d’écoutes beaucoup moins sclérosées par un communautarisme musical d’un autre âge, plus pourri que tendre et plus tête de noeud que de bois, on peut enfin écouter du r'n'b produit par des petites nanas sans le moindre scrupule. Passer de Darkthrone à Aaliyah, what else ? Sans aller jusqu’à ce grand écart-ci, ABRA porte cependant bien son surnom de Darkwave Duchess. Pour revenir à la référence radiophonique suscitée, on va dire que le r’n’b produit par la prodigette installée à Atlanta ferait bien office de BO pour un GTA Vice City du futur antérieur. A savoir que ça sonne au moins autant rétromaniaque dans les sonorités inspirée de la synth-pop et du freestyle des glorieuses eighties que terriblement contemporain, jusqu’à tâter un bout de cloud-rap sourd quand est invitée la revêche MC canadienne Tommy Genesis, ABRA hantant le track de ses filets vocaux placés dans l’ether. Esthétique foutrement DIY et minimaliste sur la forme mais d’une efficacité mélodique qui met le cerveau sans-dessus dessous, avec un art de démultiplier la voix, parfois a capella, une voix dégorgeant de soul aussi sensuelle que cassante. L’atmosphère dans laquelle baigne les morceaux de ABRA, c’est la lumière fluorescente multicolore et aveuglante des néons qui font des phares dans les ténèbres d’espaces urbains désertés, c’est un oasis de photons froids dans le labyrinthe du club. Le beat est sec, la boite à rythme claque comme dans ces tous premiers morceaux d’électro-pop bidouillés avec peu de moyens, mais les patterns de synthés sont des affolants motifs racoleurs, relâchés juste au bon moment pour effet maximum et empilés les uns sur les autres, parmi des boucles vocales, pour faire danser des flammes dans le noir. ABRA, c’est une science de la prod minimale mais chiadée au max, aux effets secondaires s’accumulant très rapidement en terme de fièvre, de montée de sueur froide. « Vegas », « Crybaby », « Thinking of U », pas moins de la grosse moitié de cet EP suivant un premier album déjà affriolant, c’est de la tournerie de r’n’b cold-wave un peu comme si Martin Rev avait baisé avec Aaliyah quelque part dans les backrooms d’un club interlope, dans un Miami imaginaire tel que même Micheal Mann n’oserait en rêver. Les vieux cons n’entendent peut-être plus la soul mais elle est bien là, suffit de pas l’enfermer dans des vieilles cases. Raaaah, les harmonies vocales qui ouvrent le dernier morceau, ce chant accidenté et ce refrain hallucinant, aussi sexy que mélancolique, sur ces basses rugueuses et cette pluie vaporeuse de clavier sino-sinueux qui laissent place à ces percus de presque rien, quasi-caressantes, avant la reprise, le lâcher de ballons qui t’envoie au septième étage de l’extase synthétique. La Duchesse, la Princesse, n’a pas volé ses titres de noblesse.

note       Publiée le lundi 15 janvier 2018

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GrahamBondSwing Envoyez un message privé àGrahamBondSwing

Encore un peu de place dans mon Top 2016 pour celui-là !

Note donnée au disque :       
Rendez-Moi2 Envoyez un message privé àRendez-Moi2

La basse sur Big "Boi" m'a toujours écrasé au sous sol. Couloir d'Irréversible. J'aime vraiment cette meuf, son album était très cool (un peu moins bien que Princess oui).

(N°6) Envoyez un message privé à(N°6)
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Oui, complètement d'accord, y a chez elle un côté trip-hop du futur (enfin du présent, mais je veux dire, c'est pas du revival). Et sur scène, je vous raconte pas, elle a une présence physique très singulière et assez fascinante. En poussant et en tapant par la barre, la turque Tugce Senogul aussi touche parfois à une sorte de trip-hop moderne (avec plus un côté cold-wave/dark cabaret, enfin dark tavern quoi)

M-Atom Envoyez un message privé àM-Atom

+1 pour Sevdaliza...la classe également. et même si la touche r'n'b est bien présente je vois sa musique également comme la digne descendance du trip hop des 90's. l'influence Portishead est bien présente je trouve !

(N°6) Envoyez un message privé à(N°6)
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Je ne connais pas les deux premiers noms, mais je ne peux qu'abonder en ce qui concerne les deux suivantes. J'y ajouterais dans la même lignée l'iranienne Sevdaliza.