Vous êtes ici › Les groupes / artistesWWitchfield › Sleepless

Witchfield › Sleepless

cd • 11 titres

  • 1The burial of Count Orgaz
  • 2Edina's escape from cancer city
  • 3The mask of the demon
  • 4High tide symphony
  • 5Void in the life
  • 6I curse my fate
  • 7Totentanz
  • 8Inquisitor
  • 9Witchfield/Black widow
  • 10Immagination vortex
  • 11The burial of Count Orgaz (finale)

extraits vidéo

informations

Four Sticks Studio, Ghost Studio

Le groupe est parfois nommé 'HTC Witchfield'

line up

Thomas Hand Chaste (batterie, clavier), John GC Goldfinch (chant), Andy Cardellino (guitare), Baka Bomb (basse), Ilario 'Piranha' Suppressa (guitare)

Musiciens additionnels : Clive Jones (flûte, saxophone), Steve Sylvester

chronique

'Italians do it better', en tout cas, 'Italians do it their own way', c'est certain. Tenez, le doom à l'italienne, moi j'adore; chez eux on retrouve toujours ce côté film d'horreur, ce satanisme des familles, les ambiances occultes, les pierres tombales, les sorcières...C'est ce qui m'a amené à Witchfield, parfois nommé également 'THC Witchfield' du nom de son géniteur Thomas Hand Chaste, ex-Death SS (comme lettre de recommandation, on peut difficilement faire mieux; et eux aussi aiment les jeux de lettre trompeurs. Steve Sylvester est d'ailleurs venu aider son collègue). Passons sur l'ouverture délicieusement kitsch, ses orgues, ses choeurs synthétiques pour entrer d'emblée dans le vif du sujet, l'excellent 'Edina's escape from cancer city', un magnifique titre à l'ambiance lourde et mystique (une version ralentie de Pentagram ?) dont le riff simple et émouvant en lieu et place du refrain me transporte à chaque fois. Un peu d'orgue sur le final et la messe (noire) est dite. Plus sombre et inquiétant, 'Mask of the demon' aurait pu servir de bande-son au film de Mario Bava, son entrée grinçante et maudite pose le climat d'un titre plus pesant, marécageux dans ses lignes, tribal dans sa batterie, du doom de grande classe et bien équilibré dans les structures, d'où presque dix minutes de musique sans trace d'ennui. Comme pour s'élever spirituellement hors de cette obscurité malsaine, 'High tide symphony' débute sur un lit mélancolique de choeurs angéliques, thème qui sera repris plus en avant, contrastant ainsi avec les attaques plus appuyées constituant l'échine du morceau. Du jazz dans le doom ? Avec Witchfield, c'est possible. 'Void in the life' démarre en effet avec un air de saxo (Clive Jones des légendaires Black Widow), des lambeaux de flûtes inquiétants, évoquant un quartier ancien dans l'obscurité avec des cris de ralliements qui pourraient être ceux d'un gang de malandrins. Original et inattendu, typique du pouvoir évocateur de cette musique. La suite incorpore des influences NWOBHM notamment de par l'évolution des riffs vers quelque chose de plus heavy metal et rapide sans trahir le climat général. Avec 'I curse my fate', l'auditeur se replonge dans les atmosphères doom mystiques avec pour ingrédients un orgue efficace en arrière-fond et quelque passages plus old school en matière de riffs. L'instrumentale 'Totentanz' n'était pas franchement nécessaire mais a sans doute permis à David Chaste Hand de s'éclater à l'orgue. Un interlude avant d'enchaîner sur 'Inquisitor', une chanson honnête mais plutôt banale, à vrai dire peut-être la plus faible du disque. Tir rectifié avec le bon 'Witchfield/Black widow'; là encore, on nous propose une intro, avec pluie cette fois, avant de glisser sur du doom légèrement épique sur lequel le chanteur qui paraissait avoir atteint ses limites, se laisse soudain aller en alternant des passages à la Ozzy et d'autres plus bas et agressifs. Très bon tout ça, la mélodie agit de même en privilégiant l'équilibre entre tristesse et noirceur pure. Tout pour nous préparer à la suite soit un climat plus lourd, grinçant dans les sonorités, qui n'empêche pas 'Immagination vortex' de paraître un peu long et prétexte aux musiciens de s'exercer les doigts. Pour terminer rondement, un instrumental au clavier afin de boucler la boucle. Ce disque n'est pas exempt de faiblesses, de quelques longueurs, notamment vers la fin, mais il témoigne aussi d'un vrai savoir-faire, d'une vision claire parfois empreinte d'originalité et d'une ambiance puissante au final pas si étonnante pour qui connaît un peu la scène italienne ou les productions du label Black Widow.

note       Publiée le lundi 5 novembre 2012

dernières écoutes

    Connectez-vous pour signaler que vous écoutez "Sleepless" en ce moment.

    tags

    Connectez-vous pour ajouter un tag sur "Sleepless".

    notes

    Note moyenne Aucune note pour ce disque pour le moment. N'hésitez pas à participer...

    Connectez-vous ajouter une note sur "Sleepless".

    commentaires

    Connectez-vous pour ajouter un commentaire sur "Sleepless".