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Gangrene › Vodka & Ayahuasca

  • 2012 • Decon DCN143 • 1 CD digipack

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Membre Note Date
SEN      samedi 20 octobre 2012 - 10:24

cd • 14 titres • 41:53 min

  • 1Intro (The Mixings)
  • 2Gladiator Music
  • 3Flame Throwers
  • 4Drink It Up
  • 5Auralac Bags
  • 6Vodka & Ayahuasca
  • 7Dump Truck
  • 8Due Work
  • 9Odds Cracked
  • 10Top Instructors
  • 11Dark Shades
  • 12The Groove
  • 13Livers For Sale
  • 14Outro (The Downsides)

informations

2011

line up

The Alchemist, Oh No

Musiciens additionnels : Kool G Rap (MC), Prodigy (MC), Roc Marciano (MC), Evidence (MC), Roc C (MC)

chronique

  • alternatif

Psychédélique ? N'exagérons pas : derrière son intitulé racoleur, derrière son concept faisant suite à celui du premier LP en plus appuyé cette fois (les réalité modifiées sous l'effet de ces substances dites illicites), derrière ses samples de reliques oubliées comme Rick Wakeman solo ou le groupe krautrock Novalis laissant encore plus transparaître la culture progressive de l'Alchimiste, malgré ses quelques passages qualifiables de "hip-hop stoner" (je ne sais même plus quelle conneries d'étiquettes inventer pour attirer le chaland, vous en conviendrez) et sa banque de données rappelant un certain My Vinyl Weighs A Ton, le second Gangrene ne vous enverra pas de visions de couleurs pétaradantes et autres kaleidoscopes hippies. Plutôt l'image tenace de deux prodos passant leurs 33 tours poussiéreux dans les logiciels afin d'en extraire un suc rapistique épais, toxique et sucré, alliage savant de numérique et d'organique sous l'oeil injecté de sang de chimistes drogués. Ou comme si tu tirais sur un joint, et qu'à la place de la fumée tu recrachais des rayons lasers mous. Un peu le genre d'ambiance de douillet cauchemar en studio qu'on a pu expérimenter en procrastinant en compagnie d'albums comme Madvillainy. Jouissif, même s'il manque un petit quelque chose pour emballer totalement, et même si en dehors du feat Roc C et Evidence sur le malade "Dark Shades" les invités se contentent de poser sans que ça reste plus que sympathique côté flows, malgré la présence de pointures vieillissantes comme le parrain Kool G Rap (sur "Gladiator Music" qui est malgré tout un des titres les plus instrumentalement burnés de l'album) ou Prodigy de Mobb Deep... ce qui fait qu'on se concentre finalement presque davantage sur les flows des producteurs eux-mêmes, qui semblent avoir pris un peu plus de présence que sur le précédent, sans doute parce qu'ils se sentent comme des gamins dans leur délire mutuel (comme d'habitude, quand l'un des deux est au mic, l'autre rappe, à l'ancienne quoi). Ici on parle de toute façon d'un album de producteurs exigeants, avant tout, et c'est naturellement que les instrus pour la plupart sont de petites tueries, à la fois basiquement accrocheuses et ayant une gueule tenace de "reviens-y", un arrière-goût nerd-pervers, à la frontière séparant abstract et FM pur. Sans avoir le mauvais goût de trop saturer ou de "glauquifier" gratuitement, Alchemist est toujours aussi inspiré derrière les consoles (son "Drink It Up" agite bien le voltimètre, "Livers For Sale" rappelle qu'il a travaillé pour Ghostface Killah et en a retenu des leçons), mais c'est peut-être du côté de Oh No qu'on trouvera les instrus les plus flippées (monumental "Flame Throwers" avec sa ligne de basse plombante et son sample Bollywood exra-terrestre ; le titre éponyme). Du hip-hop à la fois expérimental et qui te colle aux oreilles comme le plus racoleur des entertainers MC's, une forme de renaissance de délires créatifs à la Beatnuts, en ces heures de blancheur technologique immaculée et de maquillages futiles, j'appelle ça un plaisir non négociable. Au lieu de se palucher sur les sympathiques conneries conceptuelles du genre dernier Kanye West, les radios devraient massivement diffuser cette chose neurologique et phosphorescente issue du terroir californien, quand bien même nous aurions affaire à du hip-hop qui privilégie l'esthétique au contenu, quand bien même la recette de Vodka & Ayahuasca serait encore perfectible... et quand bien même "quand bien même" serait une locution conjonctive très laide usée par certains poseurs mal inspirés du webzinat.. Prépare-toi à pommader le moignon cousin gutsien, car Gangrène est ton amie. Une entité hip-hop ambigüe et secrètement paranormale qui invoque des saveurs très seventies pour les faire copuler avec des cascades de beats médicamenteux.

note       Publiée le vendredi 19 octobre 2012

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    Rendez-Moi2 Envoyez un message privé àRendez-Moi2

    Je l'écoute depuis sa sortie et c'est tellement un plaisir de se rouler dans leur trip... Un des albums que j'ai le plus écoute depuis 2012 <3

    Horn Abboth Envoyez un message privé àHorn Abboth

    Acheté hier et déjà sous le charme de la bête immonde ! Ce truc est vénéneux à souhait, la faute/grâce à des instrus en provenance de vieilleries psychédéliques qui donnent à l'ensemble une impression de trip sous acid qui se passerait plutôt mal. Poutre !

    SEN Envoyez un message privé àSEN

    Ouais ! ça déboite pas mal même !

    Note donnée au disque :       
    saïmone Envoyez un message privé àsaïmone
    avatar

    Ah oui celui là est génial