Agressor › Towards beyond

Après un "Neverending destiny" pour le moins remarqué, Agressor revient avec un second album fort riche, riche à bien des égards du reste. On ne s'étendra guère sur la maîtrise d'Alex Colin-toquaine - leader fondateur du groupe - non pas qu'il ne le mérite pas mais il vaut mieux sur ce point laisser la parole à la musique (cf : les extraits audio). En tout état de cause : quelle dextérité, quelle précision, et quelle vitesse, le niveau technique de "Towards beyond" est indéniable. Album riche également car très diversifié. On retrouve dans celui-ci un thrash-death ultra technique et hyper speedé comme sur "antedilluvian" ou "epilectic aura". Album riche aussi car Agressor s'y ouvre à d'autres influences. Ainsi, avec une intro adéquate et quelques voix dubbées sur "the fortress", le groupe donne à sa musique un petit coté science-fiction au point que les 3 premiers morceaux évoqueraient presque le décollage de la flotte rebelle puis l'attaque de l'étoile de la mort. Influence diamétralement opposée, Agressor termine - et ralenti - avec le mid-tempo "eldest thing", lui-même précédé d'une introduction ("future past") aux accents médiévaux très prononcés. Ce long morceaux est sans aucun doute le tournant de l'album, il est sans doute également un des mieux - si ce n'est le mieux - composé et ouvre la voie du prochain album. A titre accessoire, "Towards beyond" se termine sur une adaptation pour le moins très personnelle de la "Marche turque" de Mozart, ledit Mozart n'avait – je pense – pas prévu la double grosse caisse. Anecdotique, cette Marche turque ferait presque office de cheveu sur la soupe. On peut même se poser la question de son opportunité sur cet album dans lequel elle ne s'intègre que très moyennement. En dehors de cela, et en dehors - peut-être - d'un léger excès de démonstration, "Towards beyond" est un album de grande qualité. 4,5 sur 6.