Sleep Chamber › Sins Ov Obsession

"Sins Ov Obsession iz a unique collection ov SLEEP CHAMBER's inestimable preoccupation with sex and the details surrounding the addiction to the never ending situations involved in sexual fanaticism." Voilà, pas besoin de chronique : c'est dans le livret... En vérité, ce que le groupe nous promet ici, c'est une expérience physiologique et sexuelle directe à travers une série de reprises et de versions alternatives de certains titres, allant d'une base gothique / post-punk roucoulante (La basse ! La basse !) et divergeant vers les contrées plus porno-smatiques d'un Women of the SS comme sur ce 'Finger on the Trigger' si explicite que je le coupe chaque fois que quelqu'un passe aux alentours. La reprise de 'Warm Leatherette a de quoi surprendre, et pour cause – on jurerait une piste de NON - la voix dominatrice, les boucles, les effets bruitistes primaires sur deux canaux séparés, tout y est. Là où l'essence de Sleep Chamber exulte, c'est sur des titres comme 'Fetish', 'Kum Kleopatra' ou 'Babes ov Babylon', où les rythmiques frappent les lignes de basses comme autant de coups de fouets tandis que John Zewizz, imperturbable, tapote son gland sur son microphone et ne parle que de sexe, de foutre, de cuir et de sueur. Avec son travail abrutissant sur le rythme, le ritualisme fétichiste et la production dégueulasse ce Sins ov Obsession finit par ressembler à un univers parallèle aux années 80 dans lequel Test Department vient mettre Throbbing Gristle et Bauhaus dans une monumentale orgie, tandis que Boyd Rice, dans un accoutrement digne de Tom of Finland, beugle des obscénités tout en piétinant son troupeau. Envoyez une louchée de Barbitchuettes prêtes à en découdre avec le flot de testostérone et voilà fin prêt le péplum post-industriel faussement pépère et réellement obsédant qui se trame entre vos oreilles collantes.