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Ornette Coleman › Ornette on tenor

  • 1962 • Atlantic 1394 • 1 LP 33 tours

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Membre Note Date
Coltranophile      mardi 20 novembre 2007 - 13:06
gregdu62      lundi 16 janvier 2023 - 12:49
Progmonster      samedi 25 mai 2002 - 19:26

5 titres - 41:10 min

  • 1/ Cross Breeding (11:17)
  • 2/ Mapa (9:05)
  • 3/ Enfant (6:27)
  • 4/ Eos (6:35)
  • 5/ Ecars (7:34)

informations

Atlantic Recording Studios, New York City, 22 - 27 mars 1961, 21h00 - 01h30

line up

Ed Blackwell (batterie), Don Cherry (trompette de poche), Ornette Coleman (saxophone ténor), Jimmy Garrison (contrebasse)

chronique

  • free jazz

Pour ce qui va se révéler être son dernier album pour Atlantic, avant de s'engager dans une période trouble chez Blue Note, Ornette Coleman, faute de ne pas pouvoir renouveller sa formule, change d'outil. Eh oui, bien que cela puisse paraître être un détail, le saxophoniste délaisse son alto et s'essaye au son ample et chaleureux du ténor. "Cross Breeding", en ouverture, s'engage à rendre plus évident cette nuance puisque, après quelques petits ponts menés de front par l'ensemble, le champ libre est donné à Coleman pour un solo d'au moins quatre minutes. Ayant désormais derrière lui une cohorte de jeunes artistes qui veulent lui emboîter le pas - John Coltrane étant le seul à pouvoir réellement y prétendre - Ornette, comme ce dernier qui a délaissé son soprano, explore, mais pour un petit temps seulement, la piste du ténor. Au jeu du parallélisme, on notera également la présence du jeune contrebassiste Jimmy Garrison, fidèle partenaire de Coltrane dans l'aventure Impulse ! qui vient de commencer. Son jeu plus rond rompt avec le discours de LaFaro et renoue avec la chaleur télépathique de Charlie Haden. Néanmoins, bien qu'elle ne soit pas déméritante, la démarche de l'entreprise n'est pas non plus un succès absolu. Il est amusant de constater que l'album "Spy vs. Spy" de John Zorn, joueur d'alto, paru fin 1988, et tout entier consacré à l'oeuvre de Coleman, reprendra tout de même deux titres de cette sélection, "Enfant" et "Ecars". En tout cas, en quittant Atlantic, Ornette Coleman va également mettre fin à son union presque siamoise avec Don Cherry, et il ne lui sera plus jamais donné par la suite de retrouver un allié aussi discret que décisif.

note       Publiée le samedi 25 mai 2002

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Coltranophile Envoyez un message privé àColtranophile
La dernière session Atlantic offre, relativement, une plus grande unité stylistique que les collections qui viendront ("Twins","The Art..." et "To Whom...". La présence de Garrison, dont le jeu n'a pas encore été façonné par l'aventure coltranienne, ramène en effet au son du quartet avec Charlie Haden, Garrison étant tout de même un peu plus obsédé par l'asqpect rythmique de son instrument que ne l'était Haden, toujours amateur d'échappée mélodique. La passage au ténor d'Ornette est tout de même fascinant dans le sens où il sonne immédiatement comme lui-même, il est reconnaissable entre mille bien qu'une écoute attentive montre bien qu'il modèle son jeu (utilisation du registre grave, vibrato plus lent,..) à l'instrument. La surprise vient de ce qu'une certaine familiarité s'installe d'emblée alors que le vecteur a changé. Ornette l'instrumentiste s'effacera toujours devant Ornette le musicien en somme. Ce disque en est une preuve éclatante.
Note donnée au disque :       
newbie Envoyez un message privé ànewbie
J'ajoute que le nouveau contrebassiste joue d'une façon qui me parle beaucoup,époustouflant de voir à quel point cet instrument peut être l'auteur de lignes mélodiques magnifiques. Je trouve aussi que le jeu de batterie est assez distint,moins conventionnel qu'à l'accoutumée, ca procure un plus indéniable.
newbie Envoyez un message privé ànewbie
Quelle tristesse que de voir si peu de commentaires élogieux envers la personne d'Ornette Coleman. Que craignent les gens si ce n'est le risque d'apprécier pleinement ce qui leur semblait dénué d'intérêt auparavant? Quoi qu'il en soit, pour ma part, je ne peux que saluer encore une fois le travail de l'artiste. C'est ma troisième rencontre avec lui et, pour une raison que j'ignore,j'ai sans cesse l'impression d'aller d'albums fouillés en albums encore plus fouillés. Pas la peine de me le cacher, j'ai eu plus de mal à rentrer dedans,c'est surement dû au fait que les morceaux sont un peu plus longs que de coutume ce qui permet à chacun des instrumentistes de s'exprimer plus longuement d'ou la difficulté d'approche plus intense pour le néophite que je suis.Cependant, une fois le cap passé, c'est que du bonheur!