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Ramesses › Possessed By The Rise Of Magik

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Saïmone      mercredi 5 septembre 2012 - 19:15
Hallu      vendredi 12 octobre 2012 - 12:43

cd • 7 titres • 51:46 min

  • 1Invisible Ritual
  • 2Towers Of Silence
  • 3Sol Nocivo
  • 4Plague Beak
  • 5Duel
  • 6Safety In Numbness
  • 7Possessed By The Rise Of Magik

informations

line up

Tim Bagshaw (chair, griffes), Mark Greening (crânes, os), Adam Richardson (sang, sortilèges)

chronique

"...et ça ne fait que commencer". C'est ainsi que Mojo, notre ancien chroniqueur au légendaire mauvais goût glorifiant les musiques lentes et le cassoulet, achevait en 2005 la chronique de We Will Lead You To Glorious Times. Les mots durent tomber dans l'oreille de ces trois ordures d'anglais... qui décidèrent de remettre les couverts et de faire à chaque fois pire. Et c'est avec Possessed By The Rise Of Magik que Ramesses a donc atteint les sommets de frissons qu'il s'était contenté jusqu'alors de promettre, de façon très timide tout compte fait, avec son doom death visqueux et rampant. Ici la bête ne rampe pas : elle se dresse, vociférante, toute-puissante, et nous soumet à ses charmes ravagés. On peut - on doit ? - négliger les signes sataniques en filigrane sur cette pochette (assez admirable, dans son genre) car même s'il reste évidemment conceptuellement plus proche du Cornu que de Guy Gilbert, Ramesses va ici plus loin que Le Démon ou toute merdouille symbolique s'y attenant : il se fonde désormais sur ce que je nommerai avec sobriété la Jouissance Doom. Absolue, abstraite, plus religieuse que jamais. Et dépasse les frontières doom pour atteindre le zenith pourpre des plus grands disques d'excès depuis l'invention du psychédélique. Les imprécations d'Adam Richardson pour commencer, chanteur de la trempe d'un Eugene Robinson, c'est à dire une perf' qui divisera forcément de par son obscénité sensuelle : elles n'ont jamais été aussi remarquables de présence. Crues. Me souviens pas tellement des différentes voix sur ceux d'avant à part que c'était bien crade, mais avec celui-ci il m'a suffit d'une seule écoute pour être ferré à jamais. Si c'est marqué "Possédé" sur la pochette, c'est pas pour des clous. Quant au reste... Des riffs plus doom que doom, une ambiance au-delà du doom. Pour les palais délicats, ou les bourrins sans finesse. Ramesses va désormais toucher de ses ongles crasseux ce que Reverend Bizarre, Electric Wizard ont effleuré. Sa drogue : le désespoir. Parce que oui, le désespoir est une drogue. Imagine toi pleurer jusqu'a n'avoir d'yeux que des billes de croûte noire, froncer les sourcils jusqu'à c'que ces yeux-là n'existent même plus. Ivre de ta propre haine désespérée, tu prépares la cérémonie souterraine ultime... avec une batterie, deux guitares et un micro pourrave... et tous les fonds de bouteille à portée de main. Juste une jam entre camarades musiciens... oh; rien de bien méchant... naïf perdreau ! Progressivement s'installe le venin, le plaisir, l'envie d'aller plus loin dans ta propre fange intime. La détresse sourde des templiers du vice et de la déchéance physique. Le Châtiment des Faibles. Lève les bras, agite les sceptres de Sabbat. Tire la langue jusqu'à en saigner des gencives, fais la pantomime, bave, hulule, grogne, gesticule, vocifère, do the Linda Blair you miserable piece of shyte !!! Invoque les puissances de dessous la Terre. Souhaite répandre le poison de ta déchéance sur les insouciants vivant en surface. Méprise-les. Méprise leur vie, leur joie. Noie ces sourires de lumière sous la poussière épaisse de la rancœur. Ô délicieux abysses du pardon imploré... éternellement refusé. Ton âme est putride. Elle macère... libère un alcool qui t'enivre et dont tu t'abreuves insatiablement. Oh, soudain, tu les entends... Les sirènes pétrifiantes du village, qui retentissent comme une menace d'attaque nazie... ou l'apparition de ces... choses, cachées le jour sous la Colline Silencieuse. La nuit s'abat soudain comme un gigantesque rocher sur les têtes. Les milices de la Hantise approchent de ta cachette mentale... N'aies crainte, car tu as la force Doom. Affronte-les. Fais les maîtresses. Libère les instincts du dieu Ethyl. Libère tes intestins. Commande les hordes d'Ethyl Tout-Puissant ! Tu deviens Ramesses. Tu ES Ramesses. Etalant la morne lande autour de l'auditeur. Dressant tes ruines. Ruinant tout soleil. Répandant sur le dos de ces petites saletés souriantes et festoyantes dans leur ridicule bonheur rose bonbon le Choléra de la Misère Eternelle. Car désormais ton nom sera... DÉSOLATION.

note       Publiée le mercredi 5 septembre 2012

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    Alfred le Pingouin Envoyez un message privé àAlfred le Pingouin

    Merci aussi pour la dérégulation de l'économie, gros.

    Raven Envoyez un message privé àRaven
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    N'importe quoi : pas de doute, c'est du Michou. Welcome back, gros sac.

    michel rocard Envoyez un message privé àmichel rocard

    Normalement, je déteste les groupes binaires de Raven en mode un peu de gratte et beaucoup de pathos et bref, Ramesses, institution du doom et oui mais on s'en branle, Album extraordinaire, Ce que je veux vous dire, c'est que je me méfie des goths quant ils aiment le doom mais la qualité de cet album dépasse ces conneries.

    Klarinetthor Envoyez un message privé àKlarinetthor

    c'est pas les memes gens mais le meme label et un peu le meme genre: Ghold tournent a la fin de la saison avec notamment trois dates en france avant et apres leur tour ibérique: Nancy et Bordeaux les 22 et 23 fevrier et Rouen le 8 mars. Dommage qu'ils ne fassent pas d'autres grandes villes.

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    dimegoat Envoyez un message privé àdimegoat
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    Senteur de cave malgré la sueur.

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