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Public Image Limited › Flowers of romance

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asharak      vendredi 25 novembre 2022 - 21:31
Dioneo      mercredi 31 août 2022 - 17:50
sergent_BUCK      samedi 27 février 2021 - 19:36
Langouste-mayonnaise      mardi 10 juillet 2018 - 17:55
louis      jeudi 15 septembre 2016 - 11:06
Tacrolimus      lundi 27 juin 2016 - 15:18
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zugal21      dimanche 13 juillet 2014 - 10:41
cyprine      mercredi 14 août 2013 - 08:22
Solvant      mercredi 28 août 2013 - 22:56
E. Jumbo      mardi 21 mai 2013 - 15:13
taliesin      mardi 21 mai 2013 - 13:07

cd • 9 titres • 33:18 min

  • 1Four Enclosed Walls 4:44
  • 2Track 8 3:14
  • 3Phenagen 2:38
  • 4Flowers Of Romance 2:50
  • 5Under The House 4:32
  • face B
  • 6Hymie's Him 3:18
  • 7Banging The Door 4:49
  • 8Go Back 3:46
  • 9Francis Massacre 3:31

informations

Produit, enregistré et mixé par Nick Launay - Enregistré au Manor Studio, Shipton-on-Cherwell et aux Townhouse Studios, London; Octobre–Novembre 1980.

Le nom de l’album provint d’un groupe improvisé par les membres du ‘Bromley Contingent’ (nom dont se désignaient la cohorte de fans des Sex Pistols en 76/77, comportant entre autres Sid Vicious et Siouxsie, qui finira par mettre des percussions minimalistes et tribales sur ses disques, elle aussi). On ignore si Lydon a choisi d’appeler son album et sa chanson ainsi en référence à eux (auquel cas ça serait pas très sympa pour eux), ou simplement si l’esthétique goth de la pochette lui rappelait le look cuir SM et maquillé du contingent…

line up

Martin Atkins (batterie sur les pistes 1, 4, 5, 7, 10), John Lydon (chant, violon [stroh], saxophone, percussions)

Musiciens additionnels : Keith Levene (guitare, basse, synthés, percussions)

chronique

  • menaces insoutenables/saloperie/torture

En 1981, et pour la dernière fois avant de prendre le virage commercial collectif de 83-84 (commercial ne veut pas dire mauvais), Johnny Feu le Pourri joue encore son destin à PiL ou face (facile), et décide de proposer à son groupe une direction encore plus expérimentale que tous les délires krautrock qui l’ont inspiré… Un sentier qui mène droit dans un cul de sac, étroit et puant la mort. Jah Wobble s’est tiré. Sans basse, le style percussif du groupe s’en trouve déséquilibré, vide. Il faut meubler… Alors ils ont l’idée de cette boite à rythme décharnée, inhumaine, bétonnée… Sur Four Enclosed Walls et surtout Under The House, on sent qu’elle a été injectée en intraveineuse d’un certain Godflesh, voire des Swans… Mais même ces derniers n’auraient pas eu le sadisme nécessaire à l’invention d’un truc aussi insoutenable que Track 8, aux lyrics profondément malsains (mais profondément.), révélant ce qui se passe derrière ces 4 murs clos… Phenagen continue dans la torture, et ce qu’on a pris pour une anomalie était bien une démarche délibérée, une volonté profonde de la part d’un groupe de musique de nuire à l’auditeur, cet enculé de bourgeois inconséquent… Oh oui, le Muezzin Rotten nous hait tous, et ça se sent aussi fort d’une flaque de vomi dans un ascenseur. Imaginez une guêpe géante avec la tronche de John Lydon greffée à la place de sa tête de guêpe, qui vous harcèlerait en répétant toujours les mêmes phrases sans aucune cohérence, tout en vous bourdonnant autour en vous titillant de son aiguillon, pendant 40 minutes… L’effet sur le cerveau est corrodant, nocif. On n’est pas dans l’interminable tradition à venir des disques qui font du sombre ou du ‘evil’ une spécialité, on est dans la prise en otage pure et simple de l’auditeur dans une cage dont les barreaux, figurés par chaque battement de tambour, ne se desserrent pas une seconde. Le pire survient, donc, sur Under The House, qui n’a rien de tribal ni d’entraînant, tant ses tourbillons de batterie glacée (je suis incapable de dire si c’est une boîte à rythme), hypnotisent par leur raideur, leur insupportable raideur. Ce qui fait de Flowers of Romance une œuvre insaisissable et ayant traumatisé une bonne part de ceux qui l’ont entendu – à l’époque et depuis – c’est le son. Cette production retorse et maléfique, qui à la fois renforce l’assaut du métal froid s’abattant sur les tambours, et dévoile en arrière plan un incessant ballet d’atroces petits sons électro, de violons dissonants, de mélodicas effarés. La face B dévoile ses mélopées amères, boîtes à musique déréglées et monologue de dément narquois face à la bêtise des politiciens des 80s. Les embryons de névroses de la fin de Metal Box ont bien grandi et sont devenu parfaitement flippants (Go Back, mot d’ordre du 51ème état de Reagan), alors que Lydon continue de narguer son public pas vraiment grandissant, depuis ses 4 murs de reclus (Banging the door), espace qu’il habite comme un ascète rompu à l’art de la guerre des nerfs... En ces années de désillusion post-punk (au sens littéral), la relation avec le public change de nature. De délétère, l’ambiance passe à infectée de l’intérieur, le pus perlant lors des fins de morceaux, qui sonnent souvent atrocement vrillées, énuclées (Francis Massacre). On erre dans le dédale tel un minotaure à la ferveur sans issue, calfeutrée. Ailleurs, l’arsenal de percussions évoquant très vaguement un orient empoisonné se fait mélodique, sans le moindre instrument "à timbre" : Hymie’s Hymn, et Flowers Of Romance. Tout cela connaîtra un destin d’album mort-né, claustrophobe et dégageant trop de vibrations malfaisantes pour plaire à qui que ce soit de raisonnable. Seuls les masochistes pervers rangeront l’objet fourbe entre Psychic TV et Virgin Prunes, le gardant pour leurs petites séances de flagellation nerveuse.

note       Publiée le mardi 21 mai 2013

Dans le même esprit, dariev stands vous recommande...

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Pour la boîte à rythme indus martiale avant la lettre…

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Si Flowers of Romance est la facette Ayatollah, Hidden est la version protestante glaciale et tout aussi fanatique.

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Dioneo Envoyez un message privé àDioneo  Dioneo est en ligne !
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Réécouté tout à l'heure (suite à un com sur une chro de The Ex, auquel je répondais... m'a donné envie du coup). L'Affreux Jojo et sa bande en Affreuse forme ! C'est toujours aussi rêche et travaillé en même temps, méchant et impeccablement emboîté/noué/taillé. J'ai pensé plusieurs fois (première fois que ça me fait ça, tiens) au Tuxedomoon des débuts - mais qui seraient passés dans la machine à rythmes cagneux de Killing Joke période What's THIS for/Revelations. (C'est à dire pile la période de ce disque aussi oui, j'avais remarqué, merci). Rude. Tordu. Et parfait dans l'optique.

Message édité le 31-08-2022 à 17:38 par dioneo

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Demonaz Vikernes Envoyez un message privé àDemonaz Vikernes

N'étant familier à l'époque que du "This is what you want, this is what you get", ce "Flowers of Romance" m'a fait un sacré choc, et il m'a fallu de nombreuses écoutes pour ne serait-ce que m'habituer à cet album. Cela en valait la chandelle, et j'aurai bien du mal à choisir entre ces deux albums pourtant très différents. Une belle réussite.

Note donnée au disque :       
born to gulo Envoyez un message privé àborn to gulo

On peut dire qu'elle a tourné, celle-là, vers 94.

Langouste-mayonnaise Envoyez un message privé àLangouste-mayonnaise

Aaaah Banging the Door, musique de montée, délicieusement tourbillonante.

Note donnée au disque :       
zugal21 Envoyez un message privé àzugal21

Agréable claque.

Note donnée au disque :