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Dead Can Dance › Spiritchaser
informations
Enregistré et produit par Brendan Perry et Lisa Gerrard at Quivvy Church.
line up
Lisa Gerrard, Brendan Perry, tous instruments et voix.
Musiciens additionnels : Peter Ulrich (percussions 1 & 5) ; Lance Hogan (percussions 1 & 5), Ronan O’Snodaigh (percussions 1 & 5), Robert Perry (percussions 1 & 5), Renaud Pion (clarinette turque 3)
chronique
On a dit, après coup, de ce dernier album de Dead Can Dance qu’il sentait la séparation. Mais on aurait très bien pu, face à cette nouveauté de style, n’y voir que l’album d’une nouvelle orientation. «Spiritchaser» porte parfaitement son nom. Le duo va chercher l’âme des peuples du monde chez qui les esprits remplacent les dieux. Indiens d’Amérique, aborigènes, Afrique ou l’Inde asiatique… Dead Can Dance abandonne les églises et les religieux, la dévotion, pour aller à la rencontre de ces cultures orales, où l’élévation spirituelle se fait dans la solitude du crépuscule, contemplatif, le visage fixe, et les yeux au loin sur les plaines balayées par le vent du soir. Les percussions sont reines, omniprésentes, lentement balancées, incantatoires et souvent seules garantes de la cohérence générale de chacune des compositions, qui n’hésitent pas, de fait, à parcourir tous les continents en même temps. «Song of the stars» et ses dix longues minutes tenues par des patterns que l’on croirait d’abord amérindiennes nous emmènera en Afrique, en Amérique blanche du nord avec sa guitare folk-blues, pour finir en rock-pop-blues-heavenly tendance sioux… et on n’y verra que du feu, le feu immense dressé ce soir par tous les sorciers du monde, qui en appellent aux esprits. La musique de «Spiritchaser» est beaucoup plus visuelle, moins passionnelle que ce à quoi le groupe nous avait habitué. Il en résulte de prime abord un sentiment de légèreté qui déstabilisa les amateurs d’austérités, nombreux parmi le public du groupe. C’est un album qui offre à voir, et non plus seulement à écouter comme avant. Moins dense, moins orné, il postule le climat et la transe légère. Mais dans ce dernier album, Dead Can Dance s’affirme surtout comme un groupe étonnamment libre. Les deux complices à qui on a attribué malgré eux des prétentieux culturelles dont ils se sont d’ailleurs toujours montrés dignes jouent ici avec les genres, les extraits folkloriques pures (danses indiennes, chants haïtiens) et les inspirations purement personnelles, pop pourquoi pas, européennes ou américaines. Les relents cap-verdiens de «Song of the dispossed», chaloupés comme des danseuses, avec ce piano sec de saloon colonial, sont curieusement soutenus de longues plaintes aux cuivres, tout droit venues du passé gothique des deux complices. «The snake and the moon»et sa langue inconnue, percussionnée comme un nocturne africain, est aussi le morceau où une guitare électrique rock-pop tient le lead. Les voix de Brendan et Lisa esquissent les chants du monde… Lorsque Dead Can Dance prit en 1987 la liberté de la fusion ultime des influences du gothique pur, il sortit son album le plus cohérent. Ce dernier témoignage, dont on sent qu’un esprit général avait été souhaité, sans réitérer l’exploit du sublime, réitère celui de cette cohérence. Quelle que soit la diversité des paysages et des lieux parcourus, ce dernier voyage se fait à bord d’un seul et même vaisseau. Et avec l’exigence et la technique qui sont les leurs ( On se prend encore une leçon de Lisa Gerrard, évidemment…. Squaw, africaine, tibétaine, jeune, âgée… bref, immense), ce voyage très esthétique qui n’aurait pu être qu’un album de heavenly fusion un peu inculte, se révèle solide et bluffant. Ne serait-ce que pour remercier les deux artistes de nous avoir offert autre chose en guise d’adieu qu’un testament rétrospectif, cet album peut-être moins essentiel que d’autres du groupe reçoit la même note, méritée. Merci pour tout, Brendan et Lisa.
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- Alfred le Pingouin › Envoyez un message privé àAlfred le Pingouin
Niveau compos, il est en dessous des copains, mais je suis impressionné par la qualité du son de chaque instrument, la moindre maracas est d'une clarté assez folle.
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- born to gulo › Envoyez un message privé àborn to gulo
C'est marrant que u parles de lui, je l'expédie ce jour pour Discogs.
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- (N°6) › Envoyez un message privé à(N°6)
Shivers, sorti en 1995. Putain, les DCD étaient des fans de jeu vidéo de l'angoisse à la Myst. Blague (à peine) à part, je le réécoute pas mal depuis quelques jours et plus ça va, plus il infuse profondément (enfin bon, pour Indus, c'était déjà plié depuis un bout de temps, non mais quel morceau).
- torquemada › Envoyez un message privé àtorquemada
Malheureusement, ça fait longtemps que ce genre de concert coûte une fortune. Maintenant, le premier prix à Paris est à 45 euros et ça ne me semble pas rédibitoire pour les émotions que DCD peut provoquer sur scène. J'ai oublié combien j'avais payé la première fois que je les ai vus il y a 13 ans et je ne vais surtout pas chercher à retrouver le prix, mieux vaut oublier...
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- Shelleyan › Envoyez un message privé àShelleyan
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