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October File › Holy Armour From The Jaws Of God

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raspoutine      jeudi 16 mai 2013 - 03:20

cd • 10 titres • 55:13 min

  • 1A Munitions Crusade
  • 2In My Magnificent Circus
  • 3High Octane Climate Changer
  • 4Another Day
  • 5Hallowed Be Thy Army
  • 6Friendly Fire
  • 7Blood And Sweat
  • 8Sun That Never Sets
  • 9Religion?
  • 10So Poor

informations

October File est nommé en hommage au second album de Die Kreuzen, groupe culte de l'âge d'or Touch & Go.

chronique

Gros tank sans âme ? Y a de ça. Il manque chez October File un élément, qui s'appelle la personnalité, et qui ne s'inventera jamais. October File, c'est un peu le second rôle brutalement anonyme dans les films de guerre, le gros mastoc pas bavard avec un cure-dent vissé au coin du bec, qui porte un minigun de la taille d'une poutrelle de chantier et qui canarde toujours en premier, et on se souvient toujours du héros, ou de son pote, le petit qui fait des blagues de cul, mais jamais du gros ; d'ailleurs en général il meurt sans broncher, en se faisant péter une grenade ou en fonçant à cours de munitions dans le tas. "Pour l'honneur". Les gars d'October File vont donc au charbon, dans leur genre finalement avare en vrais bons groupes depuis Prong ; à écouter à froid je peux témoigner sur parole, puisque j'avais laissé ce disque moisir depuis son achat début 2008, le ressortissant sans rien attendre car ne m'en souvenant point, et aux premières minutes au casque j'ai été grisé : l'effet boeuf d'un hardcore metal teinté de Ministry milieu de règne, fait par des anglais. On avait il y a cinq ans, un peu abusivement, comparé ces gros bras dans la trentaine fraîche à Killing Joke. La différence entre eux et la Blague qui Tue, tient dans les pochettes respectives offertes par Victor Safonkin à l'un et l'autre pour leurs blockbusters : là où la peinture d'Hosannas From The Basements Of Hell évoquait l'orgie souterraine dionysiaque de sectes monstrueuses, celle de Holy Armour nous montre un troufion épaulé par deux malabars, canardant la lande sous un ciel d'un bleu froid et métallique. Certes, les riffs à coupe en brosse font parfois bien penser au style pratiqué sur l'épo moderne de la bande à Jaz, le jaune à tête rouge - notamment l'excellent "A Sun That Never Sets" qui y aurait sûrement été en bonne place - mais Killing Joke n'est-il pas le parrain de tout ce qui a été étiquetté indus-metal depuis vingt ans ? Alors quand le père Jaz Coleman, parrin probablement charmé par l'esprit cultivé de ses petits compatriotes, déboule en personne pour guester de son souffle immémorial, c'est toute une gratification paternelle : il enlumine d'âme et de charisme ce gros attirail de brutasses. Le chanteur du groupe, assez doué, le singe un peu quand ça lui prend ; mimétisme-réflexe par intimidation, probablement... Holy Armours From The Jaws Of God est donc bien un pur album de gros hardcore metal guerrier, tendance heavy épique ("Another Day") et tout ce qu'il a de gothique tient dans son auguste invité. Ce disque, c'est un peu le principe Call Of Duty : techniquement, ça envoie du gros pâté, en haute définition qui plus est, mais c'est aussi un peu un truc pour amateurs d'armes à feu et de 4X4...

note       Publiée le mercredi 22 août 2012

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    raspoutine Envoyez un message privé àraspoutine

    Du sous Killing Joke c'est vrai; mais je vous trouve durs avec ce groupe, laissez-leur le temps de mûrir, de se forger leur propre identité. Les compos de Killing Joke étaient parfois bancales et répétitives aussi à leurs débuts (jusqu'à Night Time). Y'a la piste 2 qui me pose un problème, c'est pas un riff de Nirvana?

    Note donnée au disque :       
    Bernard Envoyez un message privé àBernard

    Un autre élément un peu laborieux, tout du moins pour moi, la voix du chanteur, trop monocorde/monotone à mes oreilles. Sinon, la chronique résume bien le reste. Cet album (ce groupe?) est loin d'être indispensable.