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Esoteric › The maniacal vale

cd • 4 titres • 00:00 min

  • 1Circle 20:45
  • 2Beneath This Face 11:22
  • 3Quickening 12:19
  • 4Caucus Of Mind 7:22

cd • 3 titres • 00:00 min

  • 1Silence 15:45
  • 2The Order Of Destiny 11:33
  • 3Ignotum Per Ignotius 22:43

informations

Enregistré, mixé et masterisé aux Priory Recording Studios par Esoteric et Greg Chandler

artwork par Kati Astraeir

line up

Gordon Bicknell (guitare); Greg Chandler (vocaux, guitares); Joe Fletcher(batterie); Mark Bodossian (basse), Olivier Goyet (Claviers)

chronique

Ouch. Un double album de Doom, ça s’est souvent vu, ça ? Et pas n’importe quel doom, avec ça. Pas de verdure évoquant fumeries bucoliques et antiques 70’s, on est pas chez Cathedral. On est DANS une cathédrale, ça oui. Une cathédrale de douleur, un gros cumulus chargé de tourment, un immense maelström boueux et dépressif à perte de vue, comme cette pochette magnifique évoquant l’œil de Jupiter, charriant dans son tourbillon démons et créatures orphiques. Emportés à jamais. Donc, je disais, c’est un disque de funeral doom. Enfin, pas tout à fait, il paraît. C’est qu’on perd vite le fil d’Ariane dans cette vallée de larmes. Esoteric, groupe au nom ridicule quand on y pense, a accouché là d’un grand disque chronophage, où dimensions et espace-temps n’ont plus prise. Si les lyrics sont plombés par les sempiternels tics d’écriture du genre, on y décèle bien vite le thème : dépression existentielle sans issue, lassitude infinie, écoulement mortel du temps, et éternel recommencement du supplice. Déjà les arpèges introductifs de Circle nous brisent le cœur : quelle affliction a pu engendrer une résignation pareille ? Inutile de fixer des repères dans le reste du disque… Aucun homme ne plantera jamais de vain fanion sur Jupiter. Maniacal Vale, dans son refus de toute structure linéaire, bien caché par la lenteur des développements, nous perd, nous échappe, comme cette vie qu’il dépeint avec une horreur résignée. Les impatients et épidermiques comme moi ne trouveront aucun réconfort dans cette prison-vortex, si ce n’est celui de se dire que dans 1000 écoutes, ils n’en verront toujours pas les murs. Valeur sûre. D’ailleurs, ce disque s’apprécie bien mieux en marchant dehors, au casque, là où sa production généreuse semble prodiguer toute son absence de limites. Et ces volutes psyché, à peine perceptibles, ces sons d’outre-tombe en sourdine, sont-ils là ou sont-ils suggérés ? J’ai les miennes, de limites, comme tout chroniqueur, il ne faut pas se méprendre. Une chose est acquise : à Birmingham on a jamais rigolé avec le lourd et le sombre.

Bon
      
Publiée le vendredi 17 août 2012

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Note moyenne        14 votes

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born to gulo Envoyez un message privé àborn to gulo

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ericbaisons Envoyez un message privé àericbaisons

il passe de mieux en mieux le paragon en fait, faut pas lui donner trop d'importance lors de l'écoute et il se révèle par moments. Effectivement c'est pas du niveau des précédents mais tout de même je ne regrette plus trop de l'avoir en CD.

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Fryer Envoyez un message privé àFryer

D'ailleurs, quand est-ce qu'il bougent leur cul sur Paris ?

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Wotzenknecht Envoyez un message privé àWotzenknecht
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LE monument Esoteric pour moi, depuis Pernicious Enigma dont il reprend la substance mais avec un son et une maîtrise plus proche de Metamorphogenesis. Putain, 'Caucus Of Mind' en live, c'est indescriptible.

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Deckard Envoyez un message privé àDeckard

Album-Monument que ce Maniacal Vale, le meilleur du groupe à mon sens, une épaisseur nouvelle, une production nuancée d'une richesse infinie et une douleur envahissante dans laquelle on s'oublie volontiers. Complètement mortel.